Madrid, 1848. Don Vega, héritier d’une riche famille californienne, reçoit une lettre lui annonçant le décès de ses parents. L’auteur du courrier, le père Delgado, l’incite à rentrer « dans les plus brefs délais ». À son retour, Don Vega découvre que le domaine familial est désormais géré par un ancien général, Gomez. Celui-ci s’appuie sur Borrow, une brute sadique et sans scrupules, pour mettre la Californie en coupe réglée en rachetant des terrains à bas prix afin de les revendre plus cher. Des peons ont le courage de se révolter. Le visage couvert d’une cagoule, ils se réclament d’« el Zorro », un mythe populaire local. Le peuple les voit comme des héros. Don Vega décide de suivre leur exemple : il revêt un costume noir et est bien décidé à faire payer les spoliations commises envers sa famille. La légende de Zorro est en marche… Le personnage de Zorro renaît de ses cendres dans cette relecture enthousiasmante d’un classique de la culture populaire, né en 1919 dans un roman de Johnston McCulley avant d’être immortalisé par le cinéma et la série télévisée de Walt Disney.
Zorro est la matrice des super-héros - et le personnage initial était assez proche de V, effectivement : un personnage masqué en lutte contre l’ordre établi.
Je viens de le lire, c’est excellent. ca se passe donc avant l’avènement de Diego de la Vega.
Californie, la révolte gronde, le signe de zorro apparaît un peu partout, des pauvres gens prennent le masque, mais ils se font avoir en permanence par la milice entraînée du seigneur locale. Jusqu’au jour ou un homme parvient à être Zorro et à faire vivre le mythe.
J’aurais aimé savoir d’ou venait le mythe, mais pour une histoire d’origine c’est plutôt très bon et très dynamique. Alary est à l’aise, se fait plaisir, un vrai régal à lire. Un bonne BD d’aventure.
Très chouette album.
Alary construit un petit microcosme rongé par l’appât du gain, par les complots mêlant politique, propriétaires terriennes et spoliation, et dispose des personnages dont le rôle s’éclaire au fur et à mesure du récit.
Le fameux Don Vega du titre apparaît en cours de route, personnage d’abord secondaire de l’intrigue qui s’avère au fil des pages la cheville ouvrière de la narration. C’est plutôt chouette, d’autant qu’Alary parvient à renvoyer à de nombreuses versions du mythe et même à faire un clin d’œil au fameux sourire du personnage.
Quant à Zorro, dans le récit, avant d’être un personnage, c’est un mythe, une légende, colportée dans la population et qui s’incarne en fonction des besoins. Ce rôle social, ce déclencheur d’espoir, est particulièrement bien amené.
Question dessin, c’est le haut du panier : des personnages expressifs, des couleurs simples mais évocatrices, des pages muettes qui fonctionnent particulièrement bien. Je trouve que ses bulles hors-champ sont pas toujours très fluide, un traitement typographique différent (ou des guillemets plus souvent) aurait été utile, mais c’est vraiment pour chipoter.