Titre original : Escuta Formosa Márcia (Brésil)
Traduction de Dominique Nedellec
Márcia est infirmière dans un hôpital à proximité de Rio et vit dans une favela avec son petit ami Aluisio et sa fille, Jaqueline, qu’elle a eue très jeune avec un autre homme. Jaqueline, jeune adulte frivole et grande gueule, mène la vie dure à sa mère et à Aluisio et fréquente assidûment les membres de l’un des gangs du quartier, ce qui est la source de violentes altercations entre la mère et la fille. Le petit ami de Jaqueline en vient même à menacer Márcia à l’occasion d’un séjour à l’hôpital… La situation dégénère encore plus le jour où Jaqueline se fait arrêter par la police pour complicité de vols et recel de marchandises volées. Márcia et Aluisio, affolés, se rendent compte que Jaqueline est impliquée dans des affaires avec des criminels de haut vol et un groupe de policiers ripoux. Márcia demande alors à Aluisio de surveiller Jaqueline, mais celui-ci risque gros…
Écoute, jolie Márcia est un nouveau roman graphique trépidant, aux couleurs flamboyantes, par l’un des auteurs les plus importants de la scène brésilienne contemporaine. Marcello Quintanilha réalise un nouveau tour de force avec ce récit très construit où les relations entre chacun des protagonistes se dévoilent au fur et à mesure dans un suspense mené de main de maître.
INFORMATIONS
Parution le vendredi 10 septembre 2021
Format : 24x31cm, relié
128 pages n&b
Prix de vente : 20 euros
ISBN : 978-2-36990-295-9
Alors voilà, l’auteur était sur le stand, je ne m’étais pas arrêté … et pendant que j’attendais ailleurs, ma femme arrive avec le gros bouquin dans les mains, en me disant : "On ne l’a pas celui-ci ? Le gars de la maison d’édition me l’a vachement bien vendu (tu m’étonnes). Y avait Tungstène aussi, mais j’ai eu un doute. En plus y avait l’auteur, on a pu le voir en dédicace. Il est sympa l’auteur"
Comment voulez-vous qu’on s’en sorte, si même ma femme s’y met ? La Covid a vraiment créé des effets de manque.
Bon, j’aurais préféré qu’elle prenne Tungstène, qui me semble être plus ma came que cet album. Pas grave, maintenant que la porte est ouverte, je m’en chargerai personnellement la prochaine fois.
Bon, en tout cas, c’est pas mal du tout, cette affaire. Je ne connais pas le Brésil, dans ma tête, je voyais ces quartiers un peu plus bondés, mais je trouve qu’en terme de relations humaines entre les différents protagonistes, c’est assez déroutant. Je ne sais pas où est la marge de vérité, mais Jacqueline, c’est un drôle de numéro. Et je pense qu’il y a du vrai là-dedans. Les trafics, les luttes de pouvoirs, les petits malfrats, les pots-de-vin, etc … tout ça en parallèle avec un hôpital de Rio, de l’entraide entre voisins, amis … je pense que la fin est tout de même un peu enjolivée. Mais j’ai lu ça avec intérêt.
J’ai bien aimé les dessins, ces couleurs très chaleureuses, ces personnages qui sont morphologiquement normaux… ça donne beaucoup de crédibilité au récit.
J’ai été dérouté par le comportement de la fille. Je trouve que ça fait réfléchir sur ce qu’on essaie de faire avec ses enfants, mais à partir d’un moment, on peut être dépassé malgré nous. Mais la cause n’est pas simple à déterminer.
Tungstène, ma femme croyait qu’on l’avait déjà quand elle a pris l’album de ce sujet.
Je crois que je lui en ai tellement parlé quand on passait devant le stand.
Du coup, pendant le dernier festival de St Malo (après, une excellente galette normande) quand elle est revenue avec Ecoute, Jolie Marcia, je lui ai dit que j’aurais préféré l’autre. Mais celui-ci m’a beaucoup surpris. Et puis l’intuition féminine, faut croire.
A gauche, tu as Serge Ewenczyk, le fondateur et éditeur des éditions Çà et Là.
A droite, l’auteur du livre primé Marcello Quintanilha.
(d’ailleurs, Tungstène a déjà eu le prix du polar à Angoulême)