ENCREUR, PLUS QU'UN MÉTIER

Je suis complètement fan de cette période, et de cette saga précisément. J’y retrouvais une dynamique de groupe, des intrigues et autres triangle amoureux que j’avais tant aimé sur les X-Men de Claremont.
Dans un sens, Harras en reprend les codes, mais le duo Epting/Palmer dynamitaient le tout par une mise en page dynamique et une finissions qui réussissait à se dégager de l’imposant « héritage » de Buscema, malgré la présence de Palmer.

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Zeck-o-rama :

Les modifications imposés sur Secret Wars :

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Ouh la ! Il va me falloir des heures pour admirer tout cela… Et relever les différences sur Secret Wars !
Merci Marko !

Une bonne partie est accessible sur son site.

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Ça concerne surtout deux scènes de ces exemples ; Serval vs. Creel (le coupage de bras refait) et la raclée que Spidey met aux mutants (si ça avait lieu aujourd’hui, Spidey aurait plus de chances de se prendre une raclée).

Y a un dessin de Zeck, j’ai failli confondre avec Davis. C’est grave !

M’en parle pas. Je les ai tous relus pendant mon stage de deuxième année. ça m’a bien occupé les soirées. Je crois qu’il y a de nombreux fans de cette période ici.

J’y suis passé récemment pour admirer les planches de ses deux portfolios chez Déesse (que je n’ai pas et dont je rêve depuis des décennies).

Jim

Dingue quand même comment des mecs comme ça disparaissent de la circulation, comme ça.

Genre, ça ?

Ou ça ?

Ou encore ça ?

Moi, ce que j’aimais dans ce tandem, c’est qu’on y trouvait ce que je préférais chez le Jim Lee de l’époque (pour faire court : Jim Lee) mais pas ce que j’aimais le moins (pour faire court : Scott Williams).

On y trouvait l’énergie, les bastons spectaculaires, les positions grandiloquentes, les belles nanas aux longues jambes, les éclairages contrastés, sans le côté super lisse et de plus en plus métallique que prenait le travail de Scott Williams au fil des numéros. Ce dernier évoquait les belles heures de Terry Austin, par son souci du détail et de la clarté, mais il a très vite fini pas se répéter et par gagner une certaine froideur, proche d’une forme illustrative de son travail : c’était joli, mais ça perdait en vie. Sans compter que son système de hachures pour les contre-lumières a perdu toute pertinence, tout n’étant plus que hachures au bout d’un certain temps, les ombres cédant du terrain.
Rien de tout cela chez Palmer, qui a su intégrer les hachures, certes, mais sans jamais perdre de vue les lumières, les matières, les modelés. On voit bien qu’il est aussi dessinateur, peintre et coloriste, il pensait l’éclairage avec tout ceci en tête.

Jim

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C’est vraiment le genre de trucs qui mériterait un gros artbook, quand même !

Jim

Epting, à l’époque, sortait les personnages du cadre, les rendait iconiques et « irradiés » d’énergie, de dynamisme. Il y avait du mouvement, c’était de la bande dessinée ! Il y avait des onomatopées !! :grin:
Et bien que je sois parfois sévère avec Milgrom, leur association sur X-Factor fonctionnait bien aussi.

Depuis, Epting s’est Greg Landisé…

À mes yeux, il est devenu, comme Pacheco, inintéressant.
Dès que ces dessinateurs se dirigèrent vers une représentation « réaliste » des super héros (et qu’ils perdirent entre-temps des encreurs d’exception), ça n’a plus de personnalité ! (ça tente de faire du Hitch en fait…)

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C’est quand tu veux !
Tu auras au minimum un acheteur… mais surement beaucoup plus :smile:

Version noir et blanc :

Jim

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Une page de The Life Story of Flash, un album hommage à Barry Allen, commencé par Gil Kane et fini par Joe Staton, dont nous voyons un extrait ici :

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Jim

Alors imagine le temps passé sur une page comme ça (splash d’intro pour Star Wars #55, dessiné par Simonson) :

Ou encore cette page d’intro-là, avec des collages de trames visiblement bien casse-tête. Extrait de Star Wars #46, dessiné par Carmine Infantino.

On notera que le coloriste en profite… pour ne pas mettre de couleurs, ce qui est plutôt du meilleur effet ici :

Jim

Tiens, un exemple de trame « négative », à savoir qu’elle propose des motifs en blanc, et pas en noir, afin de créer une perturbation sur le trait du dessin (ici, en case 1, atténuer le noir comme si une zone de lumière l’emportait, simulant ainsi l’énergie du pistolaser).
Extrait de Star Wars #9, dessiné par Howard Chaykin.

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Jim

Un autre exemple d’encrage avec un papier « duo-shade » (Avengers #326, dessiné par Paul Ryan).

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Cela m’amène à me poser des questions sur sa méthode. Je vois mal Paul Ryan changer de papier en amont pour faciliter le boulot de Palmer (là où Byrne dessinait directement sur un papier spécial). Donc mon idée, c’est que Palmer a encré sur une copie en bleu, ce qui pourrait expliquer les trous et encoches qu’on croit discerner sur la première image, et qui suggéreraient un montage ou collage (confirmé par différents blocs visiblement collés encore par-dessus).

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La pleine page Star Wars, Palmer se fait, et nous fait plaisir ! C’est évident ! Je découvre tout ça ici, n’étant pas du tout fan de Star Wars.
Le temps d’exécution peut varier là. Les textures au pinceau sont exécutées au feeling. C’est la grande qualité de l’outil : jouer avec les textures, les épaisseurs surtout sur du végétal, en « improvisent » . Donc le « remplissage » peut être rapide.
Pour ce qui est des trames, là, je ne sais pas si c’est fastidieux à pratiquer. Mais c’est tellement maîtrisé, avec un résultat tellement magnifique, que le temps passé dessus doit paraître finalement peut important. :grin:

La couverture d’Avengers #375, dont Palmer assure l’encrage et la couleur :

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Jim

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J’aime bien Star Wars en général (mais pas au point de m’être lancé dans la nouvelle mouture Marvel, cela dit), et j’avais beaucoup apprécié les épisodes de Michelinie, Simonson et Palmer quand j’étais lecteur de Titans, il y a genre trente-cinq ans. Plus récemment, j’ai rebossé dessus pour les bios d’auteurs que je signais dans les pages de la collection Atlas, et cette année encore pour les bonus de la collection Hachette. Donc je les ai lus et relus, et je les adore.
Ce mélange entre l’énergie géométrique et kirbyenne de Simonson et le trait plus sensuel et « réaliste » de Palmer, qui essaie de mettre de la lumière là où Simonson dispense de la vitesse, je trouve ça très réussi. Ils sont un peu aux antipodes, et pourtant ça marche.

Jim