Non, je ne trouve pas. Au contraire, il reprend la situation (« je ne suis plus un super-héros, mais je peux aider ») et décrit une quête d’identité, une recherche de sa place dans le groupe, une place que les autres ne prennent pas le temps de lui accorder. Il passe donc par un creux de la vague qui l’aide à se recréer. J’ai bien aimé le fait qu’il ne sache pas quelle tenue adopter, celle d’un étranger fantomatique en trench-coat ou celle d’un ingénieur en bleu de travail (enfin, en rouge de travail…). Ça en disait long sur ses propres difficultés à se définir. C’est finalement assez moderne : un super-héros sans costume, qui se définit par sa fonction.
Ouais, mais il passe par une étape de reconstruction. Faire la paix, c’est bien. Trouver sa nouvelle place, c’est mieux.
Il ne pouvait pas refaire la même chose, suivre le même parcours (ce qu’Englehart a compris, ce que ses successeurs, à part Slott, ont ignoré : faire de lui un enseignant, c’était pas con du tout). Donc il revient dans la partie mais ne trouve pas sa place. Il se sent exclus. Mais il trouve une nouvelle place, une nouvelle définition de lui-même. Byrne en fait un chef, un héros pur jus : il « reconstruit » ce qui a déjà été reconstruit et casse le reste. Va comprendre.
C’est d’ailleurs assez étonnant de la part de Byrne, qui est quand même le créateur de deux personnages homosexuels précurseurs, Jean-Paul Beaubier et Maggie Sawyer : il est capable de façonner des personnages aussi attachants, mais pas capable de gérer le divorce de Clint et Bobbie.
(Ouais, j’aime pas trop ses WCA, même si j’aurais aimé lire son projet en entier.)
Il acte mais la laisse là et puis ne fait rien vraiment autour…
Moi Byrne dans WCA c est vraiment pas une reussite en dehors de Human Torch.
C est punchy et bon à lire mais alors c est presqu eaussi destructeur que bendis (qui est aussi plaisant à lire d ailleurs)
C’est ça que j’aimais bien dans cette version : il était fidèle à ce qui avait été posé au départ par Lee et Kirby, et repris par Stern, à savoir que c’est un bourgeois coincé qui a du mal à vivre en dehors de son cadre d’origine (c’est tellement cohérent : c’est quand il commence à grandir, donc à compenser sa petitesse et son apparente insignifiance, que les emmerdes arrivent), mais qu’il a trouvé sa voie en enseignant, donc en mentor.
Et dans Mighty Avengers, j’aimais bien ce que proposait Slott : un scientifique qui trouve plein de solutions, mais qui s’obstine dans ses quêtes personnelles, qui agit en parallèle du groupe.
Dans le sens d’aller au-delà. D’aller plus loin. De montrer une séparation effective, de décrire l’après.
Le divorce, l’un des gros tabous des comics. On peut faire mourir un prince héritier, mais divorcer…
Là encore, Pym est le bouc émissaire : le héros divorcé qui portera à jamais la faute d’avoir violé le tabou narratif.
Je suis d’accord. À l’époque, j’avais adoré !! Je pense qu’à l’époque, je n’avais pas vraiment l’esprit critique, et il y avait suffisamment de rebondissements et d’action pour que je sois pleinement satisfait. Mais avec une relecture des années plus tard, ça fait mal ! Ce n’est pas très fin, et ça s’amuse à tout détruire pour ne rien en faire ! Ça reste cependant un petit bonbon, parce qu’il y a des choses que j’aime bien, notemment le traitement de Wonder Man et son amour pour Wanda, ainsi que quelques moments spectaculaires (les épisodes liés aux actes de Vengeance) , mais ces WCA ressemblent un peu à la Division Alpha, où Byrne y concentre certaines obsessions, mais sans ressentir vraiment de l’empathie envers la plupart des personnages. Un run très frustrant qui restera malgré tout un souvenir de lecture ultra jouissif.
Ha je ne me souvenais plus que Phil C avait fait une entrée dessus !! Merci !
Et en revoyant certaines planches, je me suis souvenu avoir longuement recopié certaines cases (surtout celles mettant en scène la Torche, qui avait une « attitude » qui me plaisait énormément !)