FABULER LA FIN DU MONDE - LA PUISSANCE CRITIQUE DES FICTIONS D'APOCALYPSE (Jean-Paul Engélibert)

Ah, en fait, c’est dans Rétro-Futur : Demain s’est déjà produit, de Colson.

On en parle à partir d’ici :

Et en gros, l’idée, c’est que le motif (littéraire ou visuel) qui sert d’avertissement perd de son pouvoir d’alerte à mesure qu’il est démultiplié (un peu plus bas, je cite l’image de la Statue de Liberté, ensablée, prise dans les glaces ou décapitée au gré des films). La récurrence des images finit par nous habituer à celles-ci, et quand elles surviennent dans la vie réelle, on est déjà « habitués » au malheur. On perd un peu de notre capacité d’indignation.
D’une certaine manière, la sidération qui s’est emparée des gens au début du confinement (et qui m’a été confirmée par plein de gens dans le monde de l’édition…) témoigne du fait que cette « habitude » ne s’est quand même pas trop enracinée : on peut encore être surpris (et donc terrifiés, par exemple), ce qui me semble très sain.

Jim