Rêvant d’une clientèle « haut de gamme » pour l’hôtel dont il est gérant et propriétaire, Basil Fawlty en arrive à être désagréable et grossier avec ses clients ! Il est aidé de sa femme Sybil, sans cesse au téléphone, de Manuel l’homme à tout faire, toujours en première ligne lors des sautes d’humeur de son patron, et de Polly la femme de chambre, seule personne sensée dans cet « hôtel de fou »…
Mentra personnel de Lord : "Il y a les ultra mauvais comiques puis les mauvais comiques, les comiques français actuels, les comiques moyens, les comiques drôles, les comiques très drôles, les comiques drôles et intelligent, les génies du comiques, Pierre Desproges et puis Dieu
Et ensuite bien au dessus de tout cela il y a Les Monty Python"
En 1970, la troupe comique alors en tournage résidât à Torquay dans un hôtel tenu par un propriétaire si incroyablement grossier et caractériel que les membre de l’équipe décidèrent de partir…à l’exception de John Cleese qui fut fasciné par le bonhomme à tel point qu’il prolongea son séjour et demanda même à sa femme, Connie Booth, de le rejoindre pour observer le délirant manager.
Cet observation fut la base de la création de Fawlty Towers (L’hôtel en folie chez nous). Une série composée de 2 saisons (1975 et 1978) de six épisodes chacune écrite par Connie Booth et John Cleese qui sont également les interprètes de deux des personnages de la série. Respectivement Polly Sherman la femme de chambre et Basil Fawlty, le propriétaire de l’hôtel. A ceux-ci s’ajoutent Sybil Fawlty, épouse de ce dernier et Manuel homme à tout faire et souffre douleur de Basil.
12 épisodes donc, basés sur des situations (presque) toujours normales (une journée dans la vie quotidienne de l’hôtel, la visite de critiques culinaires, d’un inspecteur de l’hygiène, une cliente acariâtre, l’anniversaire de Sybil, l’arrivée de trois touristes allemands etc.) mais qui dégénéreront toutes de par l’incapacité de Fawlty à gérer sereinement une situation et à très vite partir dans le mensonge ou l’invective poussant les autres à ramer derrière pour résoudre les problèmes.
Incroyablement bien écrit avec des multiples situations qui s’entrechoquent du début à la fin, Fawlty Tower se base également sur une interprétation impeccable. Andrew Sachs est tordant de naïveté et de stupidité mal-placé, Prunella Scales est incroyable dans sa manière de rester imperturbable face aux situations délirantes de son mari.
Et c’est sans aucun doute la plus grande performance de John Cleese. Basil Fawlty est un monstre de mauvaise foi et un génie dans la manière de toujours rester imperturbable même face à l’évidence de l’empilade de ses mensonges. Et tout cela sans oublier sur son sens de la répartie que ce soit face à des pauvres gens mais aussi (et c’est là qu’on touche à l’hilarité) face à des clients horribles. Cleese est tellement fou et la maestria de l’ensemble est telle qu’on a l’impression que tout est tournée en une prise.
Cette énergie est telle que chaque épisode de Fawlty Towers est un marathon dans lequel on perds 3 litres d’eau à chaque fois tellement Cleese est déchainé.
Fawlty Towers fut une inspiration majeure pour beaucoup de show. Ricky Gervais la cite souvent comme une source majeure, les créateurs de Cheers (jouant sur un type de mécanique semblable) également allant même à payer leur tribut à la série en invitant John Cleese dans un épisode, l’excellent Simon Says pour lequel le Monty Python reçu un Emmy Award.
Pour le dire simplement Fawlty Towers est l’une des plus grandes séries comiques de la télévision