[size=200]LE SUJET SUR LA V.O.[/size]
Le site de l’éditeur : super8-editions.fr/livre-fight-club-2.asp
[size=200]LE SUJET SUR LA V.O.[/size]
Le site de l’éditeur : super8-editions.fr/livre-fight-club-2.asp
c’est tous les episodes ?
Oui.
Très étonnant comme choix d’éditeur
je conseille vivement.
Eh bien je vais suivre ton conseil, camarade.
Pourquoi ?
C’est un roman graphique ?
Format comic book, 10 numéros ont paru jusqu’à maintenant.
Et si mes souvenirs sont bons il n’y en aura que 10.
[quote=« artemus dada »]
Format comic book, 10 numéros ont paru jusqu’à maintenant.
Et si mes souvenirs sont bons il n’y en aura que 10.[/quote]
Par contre, il parait qu’il y aura un Fight Club 3 sur le même principe, si j’ai bien compris.
[quote=« artemus dada »]
Format comic book, 10 numéros ont paru jusqu’à maintenant.
Et si mes souvenirs sont bons il n’y en aura que 10.[/quote]
Alors c’était de la rhétorique !
C’était pour appuyer sur le fait que c’est encore du marketing à deux balles !
[quote=« soyouz »]
Format comic book, 10 numéros ont paru jusqu’à maintenant.
Et si mes souvenirs sont bons il n’y en aura que 10.
Alors c’était de la rhétorique !
C’était pour appuyer sur le fait que c’est encore du marketing à deux balles ![/quote]
Okodokki, j’avions pas compris.
C’est que l’ironie et moi, on n’est pas vraiment copain, elle et moi !
Pour l’occasion, 20 Minutes a demandé au romancier Fabrice Colin, également directeur des éditions Super 8 qui publient la version française du roman graphique, de nous dévoiler les ressorts de ce petit événement éditorial. Retrouvez ses éclairages à la suite de la preview, ci-dessous. Bonne lecture !
Quelques pages en avant-premières et un article qui donne la parole à Fabrice Colin (Pour en savoir +) sur 20 Minutes.
Fight Club 2, édition française à paraître le 21 avril 2016 chez Super 8 Éditions. (Conception graphique, lettrage et fabrication)
Et quelques pages supplémentaires (gratuites) au format kindle (Pour en savoir +)
Encore des pages supplémentaires :
Et pour le aficionados de Tyler Durden, Chuck Palahniuk a écrit une nouvelle qui le met en scène, elle s’intitule Expedition, elle n’est pas encore traduite.
Il s’agit d’une *prequel * à Fight Club, le roman (somme toute différent du film de Fincher).
Différent mais presque complémentaire. J’ai d’ailleurs lu dans une interview y a pas mal d’années de ça que Palahniuk préférait quasiment la version filmique de son oeuvre.
Et sinon, ce « 2 » , ça vaut quoi? Par rapport au premier, par rapport aux 20 ans écoulés, à la société qui a évoluée et à l’auteur lui même?
Tentative de réponse et retour sur une oeuvre protéiforme à lire par là
Il s’est passé 10 ans entre les deux opus, je suis en cours de lecture, pour le moment je trouve ça sympa, mais pas fou. Je trouve que Tyler est complètement sortit de son élément et de ce qu’il est censé incarné. Mais il y a tout de même de très bonnes idées.
[quote=« silverfab »]Différent mais presque complémentaire. J’ai d’ailleurs lu dans une interview y a pas mal d’années de ça que Palahniuk préférait quasiment la version filmique de son oeuvre.
[/quote]
Alors voilà qui m’étonne, et ce n’es pas du tout ce qui ressort de la lecture de la bd de prime abord.
A bien des égards la bd semble s’opposer et dénoncer la version film, allant même jusqu’à poser un malentendu entre son livre et le film en l’espece au sujet du personnage de Tyler.
Les personnages de la bd, sont ceux du livre et en effet le tyler du livre et le tyler du film ne sont pas du tout le même personnage, n’ont pas les même rapports aux autres personnages et ne sont pas porteurs des même thématique.
J’aime beaucoup le livre, j’adore le film, mais plus encore je fais mon miel des différences entre les deux les prenants comme deux versions d’un mythe qui trouveraient leur pertinence dans leur rapport et leur différence bien plus qu’en eux même.
Je n’opposais pas l’un à l’autre et ne le faisant pas, une lecture en terme de malentendu ne m’était pas venue. Quel malentendu entre deux variations ?
Ce n’est donc pas le bout par lequel le prend Palahniuk (quoique cf plus loin), et ce malentendu est un des cœur de cette bd avec la question de l’impossible paternité et de la filiation.
Palanhniuk pose donc le malentendu et en joue de façon comme on le dit intra et meta diégiétique, puisque le meta est directement pris dans l’intra. Mais à ce jeu les fans du film qui n’auraient pas lu le livre ou pas aimé ne peuvent être que déçus tant ils sont pris à rebrousse poil.
Le livre comme le film peuvent avoir de nombreuses lectures dont celle de l’impossible rencontre amoureuse.
Jack/Sébastien rencontre Marla et devra faire tout un détour pour arriver à assumer son désir pour elle, détour qui prend la forme de tyler du fightclub et du projet chaos.
Là où le fil présente un tyler détaché des relations sentimentales mais pourtant empathique par certain coté, le tyler du livre est bien plus mesquin, égoiste et nihiliste.
Bien sur les deux tyler ont nombre de propos commun mais leur horizon diffère du tout au tout. Tyler est un fantasme de puissance mesquin dans le livre qui ne veut qu’une chose : tenir Jack/sébastien éloigné de Marla. Le Fight club et le projet chaos sont autant d obstacles trouvant leur cause dans l’echec et la frustration. La tonalité du livre est pathétique, la dimension politique n’est pas prise au sérieux, et la fin est tragique sous la forme moderne : on en fini pas avec ce qu’on a mis en branle (hehe) pour échapper à la relation amoureuse et à son insupportable.
Le film diffère du tout au tout. Sur les même prémisses, il va prendre au sérieux la teneur révolutionnaire des propos de tyler. Là où le fight club n’est qu’un masochisme de culpabilisé en quête de pseudo virilité (zemmour plus des coup dans la gueule) il devient dans le film le retournement sur soi de ses peurs. M’infligeant ce que je crains, je me libère. L’horizon est d’emblée politique et le final relève du conte, de la fable morale.
Bien sur prendre au sérieux le politique conduit à éliminer la question de la relation amoureuse et sexuelle comme telle. C’est une des nombreuses lectures qu’on peut faire en se faisant se répondre le livre et le film.
Palahniuk dans la bd maintient la primauté du sexuel et renvoie le politique à un leurre. Il est déterminé à prendre les spectateurs du films à revers en leur mettant sous le nez que dire oui au tyler du film, c’est en fait dire oui au tyler de son livre. On pourrait lui opposer que ce serait demander la même chose à une tragédie et à un conte, et soutenir qu’en tant que conte le film et par la m^me le fight club et le projet chaos du film sont des allégories et ne sont pas prescriptifs dans leur forme (le coup de point dans la gueule métaphorique moins zemmour).
Qu’importe à palahniuk ce qui l’interesse se sont deux choses : le fait qu’avec le film, lui l’auteur se retrouve dans la même position que le perso de Jack/Sébastien à la fin de son livre : il a accouché d’un monstre qu’il ne peut pas tuer. Ainsi Jack/sébastien et l’auteur sont dans la bd au même niveau et cherchent tous les deux à en finir avec Tyler. Le deuxième point d’intérêt c’est la question de la paternité, et là on se retrouve à pouvoir jouer avec trois recits qui se répondent : le livre, le film et la bd. Et l’auteur ne s’en prive pas. Et c’est jubilatoire.
Tyler est l’enfant métaphorique de Palahniuk, l’enfant qu’il a produit hors de la question sexuel, et n’est ce pas cela qui a donné sa consistance au tyler politique du film qui au grâce au malentendu fait gagner le tyler du livre ? ca se boucle et se reboucle. Oui les spectateurs du film veulent un conte (ils y arriveront à la fin de la bd) mais ce faisant ils rendent possible la politique qui menace toujours de n’être que frustration idéalisée(voir qui ne peut que). Mais sont ils coupables ? Est ce que cela ne vient pas plutôt du désir d’enfant et des difficulté qu’on a à assumer la place de père quand on y croit trop et qu’on prefere alors créer plutôt qu’enfanter ? Mais alors c’est la fiction elle même qui a la même cause que le politique ? Alors palahniuk responsable ? Palahniuk ecrivain et le malentendu sur le tyler du film même combat ? Ou bien est ce tyler lui même le responsable qui veut un enfant ? Mais si il veut un enfant et non pas juste un autre lui même alors c’est que palahniuk avait quelque peu noircit le trait lors du livre, non ? Le tyler du livre réalisant ce que n’a pas fait palahniuk écrivain en faisant de la fiction à la place. Mais alors Tyler et le projet chaos redeviennent une pochade une simple fiction et plus un malentendu ou alors un vrai malentendu très très riche de conséquences comme une histoire amoureuse ? ou pas.
La bd articule ensemble de façon complexe sans donner forcément une réponse totalement tranchée les themes du livre et du film (amour/sexe/politique/nihilisme/impossibilité/détour/conte/frustration) en y adjoignant cette fois la fiction et la paternité métaphorique et réelle (mais n’est ce pas le fait pour la paternité d’être métaphorique qui renvoie quiconque devient père à un réel impossible ? il est ou le réel du corps d’en être père ?).
Vous aurez compris que j’ai été emballé par la bd parce qu’elle est conçu pour permettre et poursuivre toute les lectures parallèles du livre du film et de la bd elle même.
Pleines d’images et d’idées loufoques, servit par un dessinateur de génie, jouant de tous les niveaux de lecture, la bd est une très grande réussite. Mais elle frustrera énormément les lecteurs qui veulent le tyler du film dans un conte à chaque fois que Palahniuk fait de tyler le conte lui même.
Je dois être trop con ou Nemo voit des choses qui n’existe pas, mais j’ai l’impression qu’on a pas lu la même BD.