GLASS (M. Night Shyamalan)

C’est officiel : M. Night Shyamalan réunira Bruce Willis, Samuel L. Jackson, James McAvoy et Anya Taylor-Joy pour Glass, son prochain film qui sera à la fois la suite de Incassable (2000) et la suite de Split, succès de ce début d’année.

Sortie prévue le 16 janvier 2019.

Le potentiel existe bel et bien. Le titre a plusieurs sens, chose que j’aime.
Après une traversée du désert artistique, Shyamalan semble vouloir redorer son blason, plus fort d’une technique de réalisation acquise au film des ans. S’il met ça au service d’un scénar ciselé, je serai le premier à saluer la chose.

Moi aussi. Très fan de son « The Visit » (modeste et très maîtrisé), j’avoue avoir été moins emballé par « Split », malgré d’évidentes qualités, tant au niveau de la mise en scène que de l’interprétation, très impressionnante. Le film me semble par contre avoir des problèmes de rythme, avec des ruptures un peu bizarres et quelques passages un peu « gros sabots »… Ceci dit, je n’ai pas été aussi refroidi que la plupart par l’ultime rebondissement, notamment parce que je tiens « Incassable » pour un très grand titre (ma fibre « fanboy de base » a dû beaucoup jouer).
J’attends ça avec beaucoup de curiosité.

Pareil.

Photo de tournage : Samuel L. Jackson est de retour dans le rôle de Elijah Price, alias Mr Glass.

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Une premier aperçu des trois « héros » :

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Source : www.comicbookmovie.com

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Tiens, les trois personnages masculins du Cluedo : le Professeur Violet, le Colonel Moutarde et le Docteur Olive…

Tori.

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La bande-annonce :

Pas mal.

Malgré la prestation stupéfiante de McAvoy, je n’ai pas été particulièrement séduit par le précédent volet (faut dire que le coté cheap des effets spéciaux m’a complétement sorti du film à la fin) mais j’avoue que la bande-annonce fait son petit effet.

C’était du Blumhouse.
Ils avaient déjà un gros budget comparé aux standards de la boîte. :slight_smile:

La nouvelle bande-annonce :

Ce second trailer en montre beaucoup trop.

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Ce que j’apprécie dans les films que j’aime de Shyamalan c’est cette capacité à raconter un récit intime au sein d’un film de genre dont il se débarrasse souvent du folklore. Incassable que je considère comme son meilleur film et un chef d’oeuvre est avant tout l’histoire d’un couple brisé qui tente de se reconstruire au fur et à mesure du récit. Split m’avait convaincu par l’idée que la victime du monstre est déjà la prisonnière d’un autre monstre tout ce qu’il y a de plus réel.

J’avais bien aimé ce dernier film qui n’est pas sans défaut mais se révélait bien mieux que les précédents films du réalisateur (depuis Incassable) allant à mes yeux du con au grotesque avec une capacité régulière à être de plus en plus moche et mal filmé.

Donc j’avais quand même bon espoir en allant voir Glass. Espoir rapidement anéanti au bout de quelques minutes. Disons qu’a ce moment là (quand Dunn apparaît pour nous montrer de nouveaux exploits) j’ai eu les premiers indices (mocheté visuelle, mise en scène « étonnante ») m’indiquant que j’allais souffrir.

Premier problème du film. Ça ne raconte rien. Impossible de comprendre le propos ou la volonté caché derrière un amas de discours redondant et ridicule. Pire encore, Shyamalan tente de confronter les trois personnes à une menace voulant instiller le doute sur leurs capacités extra-ordinaires. Idée qui ne peut fonctionner qu’en faisant douter le spectateur lui-même. Or à partir du moment où il connait les films précédent (ou bien qu’il a vu le début de celui-ci), le procédé ne peut pas tenir la route.

S’ensuit alors des scènes interminables de causerie grotesque matinée de « dans les comics, les super-héros font/disent… » et jamais rattrapé par les acteurs qui n’intervienne que peu (Samuel Jakson), son tellement en mode automatique qu’ils en deviennent gavant (James McAvoy) ou se font royalement chié (Bruce Willis, sérieux mec arrête le cinéma tu te fais et nous fait du mal).

Si la dernière partie pouvais nous faire espérer un peu de mieux avec la confrontation physique de tous les personnages, il n’en ai rapidement rien tant la réalisation peine à choisir un point de vue où à élever la portée symbolique et épique mise en doute précédemment. La cerise sur le gâteau étant, on s’en serait douté, les twists à répétition à la fois idiot, provocateur voire insultant.

Incassable était un formidable film sur les super-héros qui évacuait le folklore pour en mieux mettre en évidence les fondamentaux, Split était un chouette film d’horreur jouant habilement avec le personnage de la victime. Glass semble vouloir être une causerie importante sur les super-héros dans un monde où il en a plein (tu le sens bien le message balourd sur l’industrie ciné ?) et en se demandant quoi faire avec et ensuite ; mais je crois qu’au final c’est une film puant d’orgueil prenant de haut le genre dans lequel il évolue et se croyant plus intelligent que les autres.

On est seulement en janvier et je pense que j’ai vu la grosse merde de l’année.

Merci Lords pour les économies de temps et d’argent !!

N’ayant jamais accroché à Incassable, je crains le pire pour celui-là (un « Sisko Facepalm », ça change de l’habituel « Picard Facepalm » :vulcan_salute:).