Aucune idée des ventes, mais je verrais pour ma part (d’après les planches que j’ai vues, j’attends d’avoir le bouquin entre les mains) une autre différence : l’album ressemble vraiment à une production franco-belge. Ça s’inscrit dans une esthétique où naviguent déjà, outre Bajram bien sûr, un Alex Alice, un Mathieu Lauffray, un Ralph Meyer. J’ai l’impression (mais je l’avais déjà évoqué en juillet de l’année dernière) que les auteurs ont veillé à ne pas essayer de viser deux publics en essayant d’imiter une esthétique manga / anime et de la glisser dans un format franco-belge : cela aurait été le meilleur moyen de tirer au milieu et de ne toucher aucun public.
Au contraire (et cela est confirmé par leur intention de donner une suite à la série animée en VF, celle où évolue Actarus, Alcor et Procyon), ils ont créé un album où Goldorak évolue dans leur univers. C’est un peu un « Goldorak à la manière de », ou un « Goldorak par ». Là où l’Albator me semble vouloir davantage se connecter à l’esthétique de sa source.
Et je reste persuadé que leur stratégie est la bonne (et l’engouement auquel nous assistons semble le confirmer aussi) : produire un truc dans leur style, qui rende hommage, qui s’inscrive dans la tradition et la continuité, mais qui ne cherche pas à imiter.
Jim