GOLDORAK

Même parfois mieux que certains de maintenant.

Alors oui, voilà : il y a des trucs qui ont vieilli, c’est visible. Mais ils ont davantage gagné une patine qu’ils ne sont dépassés par les productions plus récentes. Qui parfois vieillissent plus vite.

Jim

Je ne sais même pas si mes circuits mémoriels étaient déjà en place à l’époque.

Certes. Mais goldorack restait très basique et répétitif là où cité d or, cobra, albator s en tirait bien mieux.

Des séries produites au lances-pierres avec des standarts tellement au rabais que l’épisode est refait après diffusion

De ce que je vois la production actuelle japonaise télévisuelle c’est franchement pas ça et si les années 70 c’est pas la panacée, on a clairement perdu quand on compare avec la production des années 80 et 90

Bonne question !

Jim

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Les Cités d’or, j’ai jamais pu. Me demande pas pourquoi, je ne sais pas.
Cobra, j’ai pas dû en voir des masses, donc je ne saurais juger.
Albator avait une intrigue plus au long cours, mais c’était quand même bien soporifique par rapport à l’énergie de Goldorak.

Jim

Pour avoir vaguement regardé par dessus l’épaule de ma fille, l’Attaque des Titans ou One Punch Man m’ont l’air tout a fait regardables. (J’ai du mal avec Naruto et One Piece) Même une série animée à l’économie comme Last Man me conviendrait.

Il y a eu Cowboy Be-Bop, Psycho-Pass, Evangelion (que je n’aime pas) et d’autres. Les nouvelles séries les Mystérieuses cités d’or marient très bien l’animation traditionnelle et la 3-D. Je ne veux pas d’un rendu en 3D façon Appleseed, Ultra-Man ou Cyborg 009 sur Netflix mais un bon rendu traditionnel avec une animation dynamique. En fait, ce qu’avait produit la Tatsunoko pour Gatchaman en OAV dans les années 90 me conviendrait parfaitement.

Jeu de mot !
100 balles dans le nourrain.
Albator 78, c’était chiant. Avec des effets encore plus pathétiques que dans Goldorak (l’ocarina te fait regrette la guitare d’Actarus). Par contre, il y avait de sacrées trouvailles visuelles. Albator 84 était nettement plus dynamique.

Soyouz… AU PANIER !!!

tant qu’il n’y a pas de salade.

Albator et les Cités d’Or avaient une structure feuilletonnante, Cobra développait des intrigues sous forme d’arc. Les épisodes de Goldorak pouvaient, pour la plupart, être visionnés indépendamment les uns des autres (sauf fin de saison.)

Ce qui m’a frappé, c’est les procédés de mise en scène plutôt plate avec les dialogues champ/contre-champ. L’épisode me semblait plus bavard que dans mon souvenir. Et puis les perspectives approximatives, les dessins qui bougent sur les fonds figés… Quand j’ai eu l’occasion de regarder un ou deux épisodes de Galactic football, plus pour le galatic que pour le foot, on voyait que les animateurs avaient été biberonnés au jeu vidéo, ça bougeait beaucoup - en revanche, en dehors de l’action, la mise en scène était plan plan et le scénario très plat.

Ulysse 31 et les Cités d’or ont mieux vieilli.

Goldorak leur a filé un sacré coup de vieux.

Justement, il pose les enjeux, il caractérise bien les protagonistes et antagonistes, il montre un univers visuel riche… Il a tué le Fantôme de l’Espace.
Accessoirement, les dialogues étaient de haute volée : « j’en accepte l’augure » dans un DA pour gamin. Y a que Ségolène Royal pour penser qu’on nous prenait pour des cons.

Tu aimeras encore moins sa suite.

Et pourtant elle est d’un bon niveau et fidèle à l’esprit de la série, et mieux animée. Le problème est qu’on a vieilli. J’ai regardé la 2e saison avec ma fille. La 3e seul. J’ai moins apprécié la 3e. Bon, j’ai une préférence pour le chara design de la saison 1, ceci-dit. Quant à l’alchimiste, ma fille a dit, « c’est Dark Vador Leader Price »… Comment le voir en antagoniste crédible après ?

Déjà.

Mais l invention visuelle, les costumes aussi sont bien plus intéressants que dans goldorak.

Goldorak, je vois cela comme bioman. Répétitif, concon, inintéressant.

Même si j’ai bien lu depuis que le manga a une autre ampleur.

Holà, il s’agit d’un animé standard des années 70 destiné à faire vendre des jouets. Ne nous attendons pas non plus à des profondeurs de scénario comparables à Breaking Bad, par exemple. Tu avais effectivement un schéma répétitif et des personnages à la caractérisation plutôt sommaire au départ mais, à mesure, ils évoluent et acquièrent une certaine profondeur contrairement aux stéréotypes inamovibles des productions occidentales du moment. Par ailleurs, l’évolution se produisait à travers les machines, les équipements, les situations (à partir du moment où Véga perd sa planète d’origine, la situation change.)
Pour les gamins que nous étions, c’était une série en constante évolution, surtout avec la saison 2. Des personnages pouvaient mourir, d’autres être blessés, perdre leur vaisseau etc.
Ensuite, on n’était pas dupe des schéma répétitifs : la bonne personne manipulée par Véga (Euridie, Aphélie, Ergastul, Alizée,…) finit par crever irrémédiablement. En fait, cette série animée introduisait du drama et du pathos autant que de la violence, ce qui ne cadrait pas avec les productions américaines dont le but était aussi de faire vendre des jouets ou des produits dérivés.

Oui, la musique est vraiment très importante.

Ça m’agaçait déjà quand j’étais gosse, ça…

Au Japon, la même année que Goldorak, il y avait, entre autres, Kum-Kum, Maya l’abeille, La Tulipe Noire, Le petit castor ou Time bokan

Oui, le doublage, à l’époque, était plutôt pris au sérieux.

Le peu que j’en ai vu m’a plutôt l’air, en effet, de qualité… Mais j’ai vraiment du mal avec le nouveau chara-design.

Tori.

Pourtant, il n’a pas beaucoup changé mais, moi aussi, j’ai eu un peu de mal à m’y faire. Et, bon sang, où est Gomez ?!

Précisons que la notion de saison est une « invention » des commentateurs français, bâtie sur le fait que la série a été diffusée par fournées, trois en tout. Et qu’à chaque fois, à la fin de cette fournée, il y avait soit un tournant narratif (l’attaque sur la première Soucoupe Amirale) soit un cliffhanger (le bras arraché). Mais au Japon, la série a été produite dans un seul élan. Antenne 2 n’a pas tout acheté d’un coup, je crois qu’ils en ont acheté cinquante ou cinquante-deux avant d’acheter le reste, d’où les décalages de diffusion et l’effet « saison ».
Dans la production nipponne, il y a d’autres trucs qui renforcent l’idée d’une division en saison : les images de générique changent, par exemple (tout en conservant la même chanson, me semble-t-il), ce qui donne la sensation qu’on change d’époque. L’arrivée de Shingo Araki au poste de character designer contribue aussi à renouveler le look de plusieurs éléments de la série. Mais d’après ce que je comprends, il n’y a pas de saisons proprement dite (mais Tori saura nous préciser, si besoin).

Oui, globalement. Après, il y a des épisodes qui apportent des informations. Le deuxième (que je viens de revoir sur écran télé, dans mon canapé, pour la première fois depuis quoi, quarante ans genre) détaille les origines du robot et de son pilote, par exemple, et éclaire les questions et les zones sombres du premier. Ensuite, l’arrivée de certains personnages (Phénicia…) ou de certains appareils (qui constitueront la Patrouille des Aigles) implique une évolution. Mais en général, les intrigues se résolvent en un épisode, comme le dis Zaitchick.

Ulysse 31, c’est très beau, je suis d’accord.

J’aime bien cette simplicité narrative. Mais après, ouais, les reprises de plans, les mouvements qui se répètent, ça sent bon le souci économique.

Je connais pas.

La cruauté de la jeunesse.

Ah je sais pas : je reste estomaqué par la diversité des trognes des Véghiens, par la variété des robots antagonistes…

Moi, j’aime Actarus : un pacifiste qui fait le coup de poing, un immigré qui sauve le monde. Le cousin de Superman. Je les adore tous les deux.

Zactement. Et ça pouvait morfler. Dès le deuxième épisode, Goldorak est en difficulté, Actarus saigne… On se dit que ouais, il est fort, il est courageux, il est costaud, mais il est pas invincible.

Et pas que : toute la batterie d’effets sonores qui sont presque des jingles, des marqueurs de temps et de drame, c’est aussi identifiable que le sifflement d’un sabre laser, quoi !

On sentait que les mecs profitaient de l’occasion (un dessin animé japonais, pensez donc, en plus, c’est pas sûr que ça marche, profitons-en pour se marrer !) pour se lâcher. Ils y allaient à fond, mais faisaient le boulot sérieusement.

Jim