Après Pérez et Jimenez, j’enchaîne tout naturellement avec la (1ère) presta de Rucka.
Alors, évidemment, je connaissais Hiketeia, que je n’avais pas relu depuis un bout de temps (et ça permet de voir l’évolution de Jones depuis) et que je trouve toujours aussi bien et d’actualité.
Pour le reste, c’est vrai que c’est du tout bon (j’avais pas beaucoup de doute). Rucka ne fait pas du Pérez, mais pour autant, j’ai l’impression qu’il respecte le matériau qu’on lui confie.
J’aime beaucoup cette intégration de Diana dans tout ce monde politique (dans le sens Jean-Marc Lainé du terme) et la position prise par Rucka. On est quand même bien loin de la WW vue dans la JLA de Johns. Et lisant ces trois runs, je n’ai pas l’impression qu’un perso féminin dans les comic-books (même si je suis loin de tout connaître, évidemment. Donc, dans au mins ce qu’il m’a été donné de lire) ait été représentée de manière aussi lumineuse malgré ses attributs guerriers, aussi intelligente, ouverte d’esprit, presque parfaite dans ses imperfections. Et ce n’est pas l’impression qu’elle donnait quand je lisait l’Anthologie Urban, notamment dans les épisodes pré-Crisis (la seule, l’unique). Et même si je n’ai pas lu l’ensemble des histoires des deux autres auteurs cités plus haut, j’ai aussi l’impression que Rucka insiste de suite et de manière plus importante sur ce qu’il veut faire ressortir de la personnalité de Diana. Sa presta sera politique ou pas. Avec des positions assez fortes et qui paraissent totalement naturelle.
Du côté des récits, ce qui m’a paru étrange, c’est que je ne me suis pas ennuyé, sans que Rucka ait fait dans la surenchère d’action, de baston et autres. Et tout en faisant avancer son intrigue par touche, sans que ça sorte vraiment pour le moment (si ce n’est à la toute fin de ce 1er album).
Le dessin de Johnson, je trouve qu’il perd un peu de sa constance au fil des épisodes. J’ai bien aimé le premier numéro, mais j’ai l’impression qu’il cherche a gagner du temps sur la fin. Shane Davis, pour le dernier épisode, c’est vraiment pas celui que je préfère. Mais le scénar’ de Rucka comble tout cela.
Ah, et point forme : j’avais déjà lu le numéro #195 dans l’anthologie et ça confirme que le papier glacé, ça fait saturer (je ne sais pas si c’est le bon terme). C’est très criant, et je dois dire que ça fait tellement bizarre que je suis allé voir dans l’anthologie ce qui avait pu m’échapper.
Ah, et j’ai l’impression qu’Urban modifie un tout petit peu la présentation des épisodes en fin d’album.