Oui : A5.
En japonais, c’est un format en général appelé « kanzenban », « ban » signifiant « édition » et « kanzen » se traduisant par « parfait »…
Le wiki anglophone indique :
Tori.
Oui : A5.
En japonais, c’est un format en général appelé « kanzenban », « ban » signifiant « édition » et « kanzen » se traduisant par « parfait »…
Le wiki anglophone indique :
Tori.
Merci.
Donc le format kanzenban est un format « perfect », même si les éditeurs n’utilisent pas toujours l’expression pour le désigner.
Jim
Après le tome de décision, après le tome de formation afin de passer pro, voici le tome du tournoi, estampillé « Cinderella », durant le quelle Miyuko va progressivement s’approcher de la finale.
Je continue à apprécier, et le tome accomplit même l’exploit de m’expliquer des choses que je n’ai jamais comprises concernant la dramaturgie absconse et soporifique du tennis. C’est dire. Les pages consacrées aux matches sont réellement dynamiques et passionnantes, et Urasawa fait tourner au lecteur les pages à un rythme soutenu.
En filigrane, il y a la formation dispensée par la mère de (ce crétin de) Keishiro, qui conduit Miyuko à utiliser des techniques roublardes (la fameuse « balle infernale »), et à s’attirer la défaveur du public. La peinture de l’emballement médiatique a une dimension caricaturale mais qui renforce l’aspect de comédie sociale du récit. Les réactions des trois entraîneurs, menacés de licenciement et rejoints par leurs familles éplorées, constituent un ressort comique, un humour de répétition qui scande les scènes de match.
Et oui, Miyuko continue à être la bonne pâte qui ne comprend rien à ce qui l’entoure…
Jim
Quatrième tome. Urasawa donne une conclusion au tournoi, qui relance la situation, consolide une alliance (empoisonnée) et permet de repousser l’échéance fatale.
En plus de cela, l’auteur amène sa figure d’ogre (ça manquait au tableau), en la personne d’un entraîneur et préparateur physique porté sur la boisson, associé à quelques scandales passés autour de paris sportifs truqués et visiblement libidineux. Il lui confère une trogne repoussante, mobilisant ses évidents talents à brosser des portraits éloquents.
On continue avec les révélations soudaines, les rencontres autour de portes qui claquent, une nouvelle thématique héritée là aussi des contes (la famille sans toit…), un méchant qui se précise (et dont l’emballement cardiaque dévoile qu’il est une variante de la figure du méchant roi / prince charmant), tandis que la méchante princesse jalouse continue à comploter.
C’est à des personnages comme ça que l’on voit qu’Urasawa explore des voies différentes. D’ordinaire, ses « méchants » secondaires, au bout de quatre volumes, soit prennent de la distance soit commencent à évoluer, promesse d’une rédemption possible (l’ancienne fiancée de Tenma, par exemple). Là, pas possible : Choko ne change pas, elle est toujours aussi vilaine. Ça me semble le signe le plus éloquent de sa volonté de pousser la formule plus loin et, surtout, de faire durer le plaisir…
Jim
Tiens, je me faisais la réflexion suivante, tout récemment :
dans le tome 3 ou 4, je sais plus, Miyuko explique pourquoi elle est orpheline. Et la description du drame, qui allie maladresse, insouciance et bêtise, m’a fait penser à la scène dans le premier Gremlins à l’occasion de laquelle la copine du héros explique pour quelle raison elle n’aime pas Noël. En lisant le chapitre d’Urasawa, j’ai immédiatement pensé à ce passage saugrenu, énième démontage des mécanismes scénaristiques prisés par les productions familiales (scène que je trouvais grotesque quand j’ai découvert le film, et que je savoure grandement aujourd’hui). Je me demande s’il n’y a pas, chez Urasawa, une volonté là encore de se moquer des clichés du genre (ici, les contes) en surjouant le pathos.
Jim
Miyuki Umino, 17 ans, vit avec ses deux petits frères et sa petite soeur qu’elle élève seule depuis le décès de ses parents. Sa vie tourne au cauchemar quand elle apprend que son grand frère Ieyasu a disparu de la circulation en laissant une ardoise de 250 millions de yens. Menacée par les créanciers de son frère, Miyuki tente une carrière de joueuse de tennis professionnelle pour rembourser la somme astronomique.
Quand on cite le nom de Naoki Urasawa, on pense évidemment à un auteur légendaire. Ayant donné vie à des oeuvres cultes comme 20th Century Boys, Pluto ou bien Monster, sa réputation n’est plus à faire. Mais dans toute sa carrière jonchée de pépites, Happy fait partie de ces séries qui dévoilent un autre visage de l’artiste. Une série bien plus touchante et humaine où la tranche de vie se mêle au sport pour créer une histoire envoûtante. Ce titre, qui s’est conclu en 15 tomes, revient cette année à travers ce coffret découverte contenant les deux premiers volumes. De quoi découvrir une autre facette de cet artiste mythique qui sait autant nous tenir en haleine par ses intrigues complexes, que nous émouvoir par la sincérité de ses personnages.
- ASIN : B0CRR2LSC1
- Éditeur : Panini (15 mai 2024)
- Langue : Français
- ISBN-13 : 979-1039128230
- Poids de l’article : 505 g