Aventures/action
Long métrage américain
Réalisé par Simon Wincer
Scénarisé par Don Michael Paul
Avec Mickey Rourke, Don Johnson, Chelsea Field, Daniel Baldwin, Tom Sizemore…
Titre original : Harley Davidson and the Marlboro Man
Année de production : 1991
I’m a cowboy
On a steel horse I ride
I’m wanted dead or alive
Wanted dead or alive
Formé à la télévision, Simon Wincer a réalisé de nombreux épisodes de séries pour le petit écran australien dans les années 70 avant de réaliser son premier long métrage en 1979 avec le thriller Snapshot. Il a ensuite signé Harlequin, l’un des films les plus étranges de l’ozploitation, avant d’alterner les genres aussi bien dans son pays natal qu’en Amérique. Tout au long de sa carrière U.S., il a aussi travaillé pour la télé (la mini-série western Lonesome Dove et des épisodes des Aventures du Jeune Indiana Jones par exemple) et n’a connu que très peu de succès au cinéma, son film le plus rentable au box-office restant le premier Sauvez Willy.
Juste avant d’émouvoir les familles avec son histoire d’orque en danger, Simon Wincer a enchainé les bides, dont celui de Harley Davidson et l’Homme aux Santiags. Le cow-boy est surnommé Marlboro Man dans la version originale et la version française…mais si on peut mentionner en France les marques de moto sur les affiches, c’est un peu plus délicat pour les marques de cigarettes. Harley Davidson et Marlboro sont deux archétypes, deux mecs qui vivent au jour le jour en dehors des règles de la société, représentants d’une Amérique éprise de liberté (et parmi les autres protagonistes, on trouve aussi Virginia Slim, José Cuervo ou encore Jack Daniels).
Les deux amis de toujours sont incarnés par Mickey Rourke (Bruce Willis avait brièvement été envisagé pour le biker) et Don Johnson. Les deux bonhommes n’ont pas vraiment apprécié le résultat final et ont le plus souvent parlé en mal du film les années suivantes mais pour ma part, je trouve que leur duo fonctionne très bien, avec de bonnes interactions et quelques improvisations. La distribution ne manque pas de têtes connues, de Tom Sizemore au fadasse Daniel Baldwin pour les méchants, en passant par les belles Chelsea Field et Tia Carrere, Giancarlo Esposito et le bisseux Robert Ginty.
Pour sauver leur bar préféré, Harley, Marlboro et leur petite équipe braquent le véhicule blindé d’un banquier véreux afin de récolter l’argent nécessaire au renouvellement du bail. Mais au lieu du butin prévu, ils découvrent que les sacs contiennent du Crystal Dream, une nouvelle drogue expérimentale. Les choses vont alors aller de mal en pis. Avec son mélange de genres (il y a du western urbain, du thriller, de l’action et même un brin d’anticipation…l’histoire se déroule en effet dans le futur proche de 1996 !), Harley Davidson et l’Homme aux Santiags est un buddy-movie macho et décontracté, aux gunfights parfois un peu trop mollassons…mais même si ça ne vole pas toujours très haut, j’avoue que la coolitude des personnages principaux face à des bad guys au look savoureusement ridicule m’amuse bien.
Harley Davidson et l’Homme aux Santiags est le premier scénario écrit par Don Michael Paul, acteur de second plan passé ensuite à la réalisation, principalement sur des suites destinées au direct-to-DVD (on lui doit notamment Tremors 5 à 7, Un flic à la Maternelle 2 ou encore Death Race 4).