HARROW COUNTY t.1-3 (Cullen Bunn / Tyler Crook)

[quote]Harrow County - Tome 1

Spectres innombrables

Scénariste Cullen Bunn
Dessinateur et Coloriste Tyler Crook


Collection : Comics	
Format : 185 x 283 mm
128 pages
Façonnage : Cartonné
EAN/ISBN : 9782344012499
Prix : 14.95 €

A paraître le 15.06.2016
Série en cours

Oserez-vous entrer dans le lieu de tous les mystères ?

Dans la petite bourgade du sud des États-Unis de Harrow County, Emmy a toujours su au fond d’elle que les bois qui entourent sa maison étaient peuplés de fantômes, gobelins et autres zombies. Mais le jour de son dix-huitième anniversaire, elle va découvrir qu’elle est connectée à ce lieu, et aux monstres qu’il renferme, d’une façon qu’elle n’aurait jamais imaginée… Peu à peu, elle sent d’étranges pouvoirs naître en elle. Est-elle prête à affronter tous les mystères de Harrow County ?

Désignée meilleure série de l’année 2015 par le légendaire Mike Mignola, Harrow County est la quête initiatique d’une jeune fille dans une société nimbée de surnaturel. Un récit onirique très « southern gothic », réalisé par Cullen Bunn (créateur du hit The Sixth Gun) et illustrée par l’envoûtant Tyler Crook (B.P.R.D.).
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[size=200]LE SUJET SUR LA V.O.[/size]

Quelques vidéos de Tyler Crook sur la conception de planches pour la série Harrow County, du découpage et de la recherche préliminaire au crayon, en passant par l’encrage, jusqu’à la mise en couleurs (à la gouache):

Nominé dans la catégorie " MEILLEURE NOUVELLE SÉRIE " au Eisner Awards 2016, hâte de découvrir ça, glénat comics fait du très bon boulot :slight_smile:

Ma dernière chro en parle, justement. Peut-être pas aussi emballé que certains, mais ça ne m’a pas empêché de commander le tome 2.

[quote]http://www.cine-sanctuary.com/public/sanctuary/img/affiches_7/9782344012499-L.jpg

: Spectres innombrables
Scénariste : Cullen Bunn
Dessinateur et Coloriste : Tyler Crook
Traducteur : Xavier Hanart
Lettrage : Fred Urek

Glénat Comics
Prix : 14.95 €

Oserez-vous entrer dans le lieu de tous les mystères ?

Dans la petite bourgade du sud des États-Unis de Harrow County, Emmy a toujours su au fond d’elle que les bois qui entourent sa maison étaient peuplés de fantômes, gobelins et autres zombies. Mais le jour de son dix-huitième anniversaire, elle va découvrir qu’elle est connectée à ce lieu, et aux monstres qu’il renferme, d’une façon qu’elle n’aurait jamais imaginée… Peu à peu, elle sent d’étranges pouvoirs naître en elle. Est-elle prête à affronter tous les mystères de Harrow County ?
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… **[size=150]L[/size]**e Sud (des U.S.A.) bouillonne d’énergie littéraire, au moins depuis Allan Edgar Poe, et à partir de William Faulkner les thèmes du gothique anglais sont devenus ceux du Sud à tel point qu’il y a une tradition, une école du « gothique sudiste ».

Faulkner qui écrit :* « ce Sud profond mort depuis 1865 et peuplé de fantômes bavards …] »* ou Cormac McCarthy évoquant des « ruines d’arbres géants » est aussi celui d’HARROW COUNTY de Cullen Bunn & Tyler Crook.

On y trouve ce même sentiment de culpabilité qui hante toute cette littérature ; tout autant que l’innocence perdue, le culte du passé et le refus de la modernité.
N’oublions pas que le Sud est le seul endroit aux Etats-Unis à avoir connu la défaite et l’occupation.
Pour l’homme du Sud la terre est sacrée, et ceux qui ont lu le premier tome intitulé « Spectres innombrables » savent de quoi je parle.

Le sous-titre de ce premier recueil a d’ailleurs une histoire ; il s’agit d’un roman inachevé que Bunn a publié sur la Toile (« Countless Haints » en version originale).
Un roman où il est aussi question d’une jeune fille qui va devenir une femme, et qui rêve d’un arbre en haut de la colline, et à qui son père reproche gentiment de vouloir le quitter bien trop vite. On y retrouve presque telles quelles certaines scènes, transposées, dans la bande dessinée :

[quote]…]
Pa’s eyes glittered in the lamplight. “You in such a hurry to grow up and leave your old father alone?”
…]
Madrigal dreamed of the tree upon the hill.
…]
“Lies,” the tree said, “Lies.”
In the dream, lightning sizzled across the blackening sky, bright as witch’s fire.

Madi woke and sat up in bed. Even though the night was warm and the cramped room was stuffy, she drew the patchwork blanket up close. Moonlight trickled in through the bedside window, painting the room in an eerie blue haze—the color, or so she’d always thought, of haints. They were all around her, crowding close to her bed, watching her. Countless haints.
…][/quote]

À cet égard il se dégage d’HARROW COUNTY une atmosphère presque onirique (tout comme souvent dans le gothique sudiste), qui dans une certaine mesure atténue la dureté de ce qui est montré : là un lynchage, ici un écorché ……, grâce à une palette de couleurs où domine le pastel.

Le gothique qu’il soit anglais, sudiste ou encore moderne est une littérature mystérieuse, envahie par des présences secrètes, inhumaines et terrifiantes.
Le vocabulaire spectral y est omniprésent et les limites entre la vie et la mort deviennent nébuleuses et floues.
Si dans le gothique sudiste le Mal est toujours une préoccupation majeure, à l’instar de son ancêtre de la « perfide **Albion **», la frontière qui le sépare du Bien y est difficile à tracer.
Le gothique sudiste est une littérature qui refuse le manichéisme.

… **[size=150]E[/size]**t pour ce que j’en ai lu, Cullen Bunn & Tyler Crook donnent à cette littérature un pendant dans le domaine de la bande dessinée dont ils n’ont pas à rougir.
Bien au contraire !

Le traducteur Xavier Hanart (avec un seul « n ») m’a confié que c’était l’un des boulots qu’il a pris le plus de plaisir à livrer. Il est très content non seulement de son travail, mais surtout de la rencontre avec cette BD.

Jim

C’est exactement ce que je me disais : je devrais mettre des lunettes.
C’est écrit tellement minuscule que je vais réussir à écorcher un nom.

J’espère que mettre au même plan traducteur et auteurs (comme je le fais dans mes commentaires) sera un viatique suffisant vers le pardon.

Finalement il y a un mystère supplémentaire dans le comté d’Harrow, et il n’est pas réjouissant pour les lecteurs hexagonaux (Pour en savoir +) ou du moins francophones.

Si je comprends bien, l’édition VF ne propose rien de plus que l’édition VO, qui elle-même propose moins de choses que les fascicules ?
Dans ce cas, je crois tout simplement que l’explication, c’est que l’éditeur français part du sommaire des TPB, sans doute par confort (plus accessible, envoyé par les éditeurs US, facilement trouvable en boutique). Ce qui est un peu dommage.
Mais peut-être que je comprends de travers, aussi.

Jim

[quote=« Jim Lainé »]

, et il n’est pas réjouissant pour les lecteurs hexagonaux (Pour en savoir +) ou du moins francophones.

Si je comprends bien, l’édition VF ne propose rien de plus que l’édition VO, qui elle-même propose moins de choses que les fascicules ? …]

Mais peut-être que je comprends de travers, aussi.[/quote]

Oui … et non, pourtant j’ai passé du temps à non seulement rédiger mais aussi à proposer des exemples qui parlent d’eux-mêmes : la page sur la couleur par exemple ou le roman inachevé.
Pour ce dernier il est vrai que j’aurais dû préciser que le roman était absent de la V.F.
Je vais le faire.

Merci de tes remarques (et de ton intérêt).

Alors il me semble avoir lu je ne sais plus où par rapport aux bonus exclusifs des issues que les auteurs souhaitait faire respecter cela religieusement (il me semble que c’était par rapport à Fatale ou un autre Brubaker, je ne sais plus).

Dans le fond, c’est honnorable de leur part mais bon… Pour un lecteur basique VF, c’est quand même dommage car il y a un vrai plus que nous perdons, enfin bon… Tant pis…

Cela dit, j’aurais du le lire avant de le passer au staff… Ca a l’air très bon. C’est marrant tout de même la direction que prend Glénat, j’ai l’impression qu’ils se sont clairement positionnés sur l’horreur.

On en avait parlé à propos de FADE OUT, mais je n’ai pas le souvenir d’avoir lu que cette clause, si tant est qu’elle existe (?) s’applique à l’international.

C’est pour ça que j’aimerais bien qu’il y ait une rubrique du style de mon commentaire (sur mon blog) dans une revue comme Comic Box, avec les contacts qu’ils ont on aurait sûrement une explication de la part des éditeurs.
Pourquoi mettre si discrètement le nom des traducteurs et des lettreurs, pourquoi ces différences entre les éditions, etc.

Surtout que si tu as bien lu mon commentaire il manque même certains suppléments du tpb américain, et pas des moindres.

Ce n’est pas mon impression, cette semaine j’ai lu chez eux du polar/espionnage, du fantastique, de la S-F et pour Harrow County du gothique sudiste ; cela dit je n’ai pas lu tout leur catalogue non plus. :wink:

Ecris à Comic Box, Artie, peut être qu’ils répondront à ta question !

Oui c’est une idée, mais c’est plutôt une rubrique où l’on pose des questions sur l’édition qui m’intéresserait dans un tel magazine.
En outre c’est plutôt à Glénat Comics qu’il faudrait le cas échéant poser la question, mais je doute que les conditions dans lesquelles ça pourrait se faire, fasse avancer le schmilblick.

Mais finalement ce qui est aussi, voire surtout intéressant (et décevant) c’est le peu de réactions des lecteurs qui auraient lu ce que j’écris sur cette édition.

Une partie du matériel U.S passe à l’as, les traducteurs et le lettreur sont mentionnés en « note de bas de page » (c’est le cas de le dire) mais ça n’intéresse personne (ou presque).
Ou pas, je viens de « lire » Bitch Planet, enfin c’est vite dit j’ai jeté l’éponge bien avant la fin (sûrement la pire « BD » (?) que j’ai lue depuis longtemps), et je n’ai réussi à trouver ni l’un ni l’autre. Mais j’ai peut-être mal vu/lu ?

J’imagine vu les concerts de klaxonnes et les cris (hurlements est plus juste) que j’entends parfois tard dans la nuit, que le foot est plus intéressant (si je ne me trompe pas il y une compétition en ce moment et vu le tapage, l’équipe de France est encore en course).
Non, ne prenez pas la peine de répondre, ce n’est pas une question. :slight_smile:

Pour en revenir au sujet, ce que je considère comme des problèmes, gâchent des éditions qui sont vraiment réussies, Glénat Comics fait de chouettes bouquins (couvertures, papiers, etc.) - même si ce n’est pas ma préoccupation première je ne peux que le reconnaître, et quand on se penche un peu sur ce qu’il font (par hasard en plus) on tombe sur des pages qui « manquent » et un traitement en ce qui concerne les traducteurs ou le lettreurs disons, « indigne ».

C’et un peu comme de s’apercevoir que l’article qu’on lit est bidonné, quel crédit peut-on dès lors porter au reste du magazine dans lequel se trouve cet article ? :wink:

[quote=« artemus dada »]Oui c’est une idée, mais c’est plutôt une rubrique où l’on pose des questions sur l’édition qui m’intéresserait dans un tel magazine.
En outre c’est plutôt à Glénat Comics qu’il faudrait le cas échéant poser la question, mais je doute que les conditions dans lesquelles ça pourrait se faire, fasse avancer le schmilblick.

Mais finalement ce qui est aussi, voire surtout intéressant (et décevant) c’est le peu de réactions des lecteurs qui auraient lu ce que j’écris sur cette édition.[/quote]

En ce qui me concerne, j’ai lu ton article avec intérêt (j’attendais d’avoir lu ce premier tome pour éventuellement venir en discuter) et je suis également consterné par cette pratique. C’est le genre de bonus que j’aurais vraiment aimé lire, notamment le proto-roman qui a servi de base à la création du comic book.

C’est quelque chose qui mériterait d’être remonté à l’éditeur par un moyen ou un autre; ça ne changera peut-être rien mais dans le cas contraire, c’est du contenu qui pourrait s’intégrer aisément aux tomes suivants.

Je partage ton avis sur les mentions du traducteur et du lettreur, mais il convient aussi de préciser que ce n’est pas une pratique circonscrite à Glénat malheureusement. Les gros éditeurs pourvoyeurs de traductions de comic books comme Urban et Delcourt par exemple procèdent de la même façon me semble-t-il.

[quote=« Benoît »]
En ce qui me concerne, j’ai lu ton article avec un intérêt[/quote]

Merci.

Moi aussi, d’autant que Bunn y attache suffisamment d’importance pour l’inclure dans ce 1er tome.

Oui, mais je n’en ai pas l’énergie, faire des recherches, réfléchir et rédiger rien que pour écrire un commentaire sur l’album, puis ensuite sur ce qui manque m’en a demandée pas mal.
Et puis je pense que c’est comme de pisser dans un violon, un éditeur qui agit comme ça, a forcément des « arguments » qui iront dans son sens. :wink:

Oui, c’est vrai, et je l’ai aussi mentionné à l’occasion.
Cela dit la taille de la police et la taille de l’ours sont particulièrement petits chez Glénat Comics.

En outre à partir du moment où je parle d’une BD si : indiquer si discrètement le traducteur, « oublier » du matériel ou proposer des prix que je trouve trop élevé, si tout ça me « gène » d’une manière ou d’un autre, j’en parle - à mon niveau - et je fais l’effort de chercher qui traduit et qui lettre et je l’écris dans mes commentaires.
C’est le moins que je puisse faire.

Sans pour autant oublier de dire que leur catalogue est intéressant (ou du moins qu’il m’intéresse), et que leurs livres sont de belle facture comme on dit parfois. :slight_smile:

Je vais essayer de remonter la question.

J’ai déplacé toute la partie hors-sujet ici. :wink:

Je pense que si. Parce que dans le « match de box » de CB, tu peux aussi parler de choses sur les comics. Et aussi, parce que le rédacteur étoffe ses réponses. Et là, il lui faudra forcément se renseigner, et vu qu’il a les contacts qui vont bien, tu auras peut être une réponse !

Et comme je dis souvent : si tu n’essaies pas, c’est sûr que tu n’auras pas ta réponse ! [size=60](le Chat de Schrödinger à la sauce Soyouz en quelque sorte, en toute humilité bien évidemment et sans aucune comparaison - merci Papa)[/size]

Bon normalement j’aurais une réponse d’ici demain d’Olivier