HAUTE SÉCURITÉ (John Flynn)

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Drame/action
Long métrage américain
Réalisé par John Flynn
Scénarisé par Richard Smith, Jeb Stuart et Henry Rosenbaum
Avec Sylvester Stallone, Donald Sutherland, John Amos, Darlanne Fluegel, Frank McRae, Sonny Landham, Tom Sizemore…
Titre original : Lock Up
Année de production : 1989

Entre Rambo III (1988) et Rocky V (1990), qui ne représentent pas vraiment le haut du panier de ces deux franchises, les personnages joués par Sylvester Stallone dans ses deux longs métrages sortis en 1989 ont pour point commun de passer du temps derrière les barreaux. La ressemblance s’arrête pourtant là car l’ambiance du drame carcéral Haute Sécurité (réalisé par John Flynn, qui venait de signer le bon thriller Pacte avec un Tueur avec James Woods et Brian Dennehy) n’a rien à voir avec celle du plus rigolard Tango & Cash, buddy-movie avec Sly et Kurt Russell.

Dans Haute Sécurité, Sylvester Stallone joue Frank Leone, un prisonnier modèle qui termine sa peine dans un établissement à faible sécurité. Il a même droit à des permissions, ce qui lui permet de voir régulièrement sa petite amie et de dépoussiérer le garage de celui qui était pour lui l’équivalent d’un père adoptif. Mais alors qu’il ne lui restait plus que six mois à tirer, Frank est transféré dans un pénitencier à sécurité maximale où il est accueilli par une vieille connaissance, le responsable de la précédente prison dont il s’était échappé en révélant à la presse les traitements violents réservés aux détenus. Le directeur Drumgoole a un compte à régler avec Frank et il est bien décidé à faire de sa vie un enfer…

Comme l’a révélé John Flynn dans une interview, le tournage de Haute Sécurité a débuté sans que le scénario soit prêt car Stallone s’était déjà engagé sur Tango & Cash (il a enchaîné les deux films sans pause). Pour que Haute Sécurité soit terminé à temps, le script a donc été complété au fur et à mesure de la production, ce qui a occasionné quelques improvisations (Stallone a également donné un coup de main sur l’écriture des dialogues). La post-production fut également rapide car le long métrage est sorti trois mois après le clap de fin.

L’histoire réunit tous les passages obligés du film de prison : le héros sympathique (qui s’est fait justice lui-même en passant à tabac les agresseurs de son mentor), le directeur sadique, les gardiens qui le sont encore plus (mais pas tous car il y en a toujours deux ou trois qui ne supportent pas ces conneries), l’amitié virile, les conflits avec d’autres détenus, les tortures physiques et psychologiques. Pas vraiment de surprises donc (il y a toujours l’impression d’avoir déjà vu ça ailleurs) mais des personnages attachants, des méchants que l’on aime détester, un montage très années 80 (la scène de la rénovation de la Ford Mustang dans le garage de la prison en est un bon exemple) et de l’action solide dans le dernier acte.

Aux côtés de Stallone (pour une fois pas doublé par le regretté Alain Dorval qui s’était plaint à l’époque de la dégradation des conditions de travail des doubleurs), on retrouve notamment Donald Sutherland qui se délecte à jouer le détestable Drumgoole, le patibulaire Sonny Landham (Predator) en homme de main du directeur, le massif Frank McRae et Tom Sizemore qui tenait là son premier rôle au cinéma

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