TANGO & CASH (Andrei Konchalovsky)

Action/comédie
Long métrage américain
Réalisé par Andrei Konchalovsky
Scénarisé par Randy Feldman
Avec Sylvester Stallone, Kurt Russell, Teri Hatcher, Jack Palance, Brion James…
Année de production : 1989

Tango & Cash est un film qui détonne dans la filmographie du réalisateur russe Andrei Konchalovsky, notamment connu pour Oncle Vania, Maria’s Lovers et le très réussi Runaway Train, l’un des meilleurs films produits par le studio Cannon. Sur Tango & Cash, Konchalovsky a eu l’occasion de travailler avec le duo de producteurs Jon Peters et Peter Guber…et à l’instar d’autres noms connus, leurs relations n’ont pas été au beau fixe, surtout avec le premier qui avait ses propres idées que le metteur en scène trouvaient complètement farfelues.

Ce buddy-movie fut dont une production assez chaotique. Le studio Warner avait déjà fixé la sortie à Noël 1989, ce qui a laissé peu de temps à Konchalovsky pour préparer le film car Stallone était déjà engagé sur Haute Sécurité pendant la première moitié de l’année. Sly a terminé son film de prison en mai avant d’enchaîner sur Tango & Cash en juin. Comme le script n’était pas encore totalement finalisé, l’intrigue a évolué pendant le tournage (notamment pour développer le personnage de Requin, l’homme de main incarné par cette sacrée tronche de Brion James), Stallone s’occupant des réécritures (et il a aussi écarté le premier directeur de la photographie, Barry Sonnenfeld).

À la fin des prises de vue, Jon Peters n’était toujours pas convaincu. Le bonhomme voulait une véritable comédie d’action alors que la direction prise par Konchalovsky était plus sérieuse, avec des touches d’humour. Le réalisateur a alors été viré et après que le réalisateur de la seconde équipe Peter McDonald et Sylvester Stallone ont eux même mis des plans en boîte, Albert Magnoli (Purple Rain) a été engagé pour plusieurs semaines de reshoots. Le clap de fin a eu lieu en octobre 1989 avant deux mois tendus en post-production. Pas de projections-tests pour ce film qui a été projeté en salles à peine terminé (un wet print comme disent les américains)…

Et tout ceci a donné un buddy-movie aussi sympathique que creux, très classique/prévisible dans sa structure, très ancré dans son époque (comme la musique de Harold Faltermayer, déjà responsable de la ritournelle du Flic de Beverly Hills), qui repose principalement sur l’amusante dynamique entre ses deux personnages principaux, Stallone en flic bien sapé et Kurt Russell (qui a remplacé Patrick Swayze) en cow-boy négligé. Les bons mots fusent, l’action est explosive, le rythme est soutenu et la galerie d’antagonistes ne manque pas de gueules de cinéma mémorables.

Aux côtés de Brion James, on retrouve ainsi le prolifique James Hong (qui avait déjà joué avec Kurt Russell dans Les Aventures de Jack Burton dans les Griffes du Mandarin), l’imposante mâchoire de Robert Z’Dar (la trilogie Maniac Cop) et surtout le vétéran Jack Palance qui en fait savoureusement des caisses en gangster de bande dessinée.

1 « J'aime »

C’est vraiment le film « queue de comète » du buddy-movie policier

Une bande-annonce d’époque (avec quelques scènes qui ne sont pas dans le montage final car le film était encore en post-prod comme expliqué plus haut) :

j’adore ce film, la madeleine de l’adolescence, des blague nul, un film nul, mais qui finit par en être bon. Presque un nanar.

Et Teri Hatcher.

Oui, bien sûr…mais là je parlais des vilains par rapport à la dernière phrase du paragraphe précédent…^^

Ah oui, voilà.
Donc ouais, je l’ai revu récemment.
Et c’est toujours aussi naze.

Jim

Cesar Moreno :