HITCHCOCK (Sacha Gervasi)

Une évocation du tournage de Psychose d’Alfred Hitchcock. Le film sera notamment centré sur la relation du maître du suspense avec sa femme Alma Reville.

Anthony Hopkins est Alfred Hitchcock :

Helen Mirren est Alma Reville :

Scarlett Johansson est Janet Leigh :

Jessica Biel est Vera Miles :

James D’Arcy est Anthony Perkins :

et Ralph Macchio (Karate Kid) est Joseph Stefano, le scénariste de Psychose :

Je sais pas trop quoi penser d’un projet comme ça…
Il me semble un peu marqué du syndrome français de « l’imitationnite » à la Cotillard / Edith Piaf, où l’on s’extasie sur le degré de ressemblance ou d’aboutissement du maquillage pour apprécier une performance d’acteur (tout ce que je déteste). Perso je suis déjà mort de rire en voyant la trombine de « Sir » Athony Hopkins, pas bon signe ça…

Revenir sur cette oeuvre passionnante qu’est « Psychose », pourquoi pas ?
Mais si le scénar’ tourne autour de la relation de Hitchcock à son épouse, je crains fort que le film ne tombe dans un deuxième écueil, plus gênant encore : mettre en parallèle le sous-texte de « Psychose » avec l’impuissance de Hitchcock, et ça peut être bien lourdingue tout ça.

Un sous-texte n’est pas fait pour être explicité, l’implicite en fait tout le charme. Le « Psycho » de Gus Van Sant commettait déjà une erreur de ce type, en présentant des plans de Norman Bates se masturbant (alors que l’original pouvait / devait se passer de ce type d’explicitation, l’image du couteau pénétrant la chair suffisant amplement, sans compter l’organisation de l’hôtel en étages représentant les différentes « couches » de la psyché humaine).

Oui, lorsque je ne sais plus quel biographe a mis l’accent là-dessus, un certain nombre de critiques ont couru s’exciter là-dessus malgré le fait que ce détail n’enrichissait en rien la relecture et l’analyse des films.

Je crois que c’est Donald Spoto (mais j’en suis pas sûr) : je ne suis pas du tout (mais alors pas du tout du tout) client de cette méthode « biographique » d’analyse de l’oeuvre d’un artiste, assez typiquement anglo-saxonne il me semble.

Dans un genre différent, les déboulonnages d’icônes à la Michel Onfray (Freud et plus récemment Sartre et De Beauvoir) sur la base d’éléments biographiques me sortent par les yeux.

Mais bon, il y a deux écoles : clairement, la mienne ce n’est pas celle de cette approche biographique (qui met trop l’accent sur l’artiste au détriment de l’oeuvre à mon humble avis).

Est-ce que Toby Jones te fait le même effet ? :wink:

comics-sanctuary.com/forum/the-girl-bbc-hbo-t37826.html

:smiley:

J’avais zappé ce thread ! Oui, malheureusement ça n’est guère plus fameux.

Mais je préfère de loin cet acteur à Hopkins, qui me gonfle prodigieusement.
Toby Jones, je l’avais beaucoup dans « The Mist » de Darabont (si je ne me trompe pas).

[size=85]Je découvre le sujet, et ce film ! o0[/size]

Pareil, et j’en pense déjà que du mal de ce projet ! :mrgreen:

La bande-annonce :

Mouais… Vraiment pas convaincu par Hopkins.

J’ai l’impression que le réal, rien que dans la bande-annonce, fait 18 fois le coup de l’ombre portée de la célèbre silhouette rondouillarde de Hitch.
Et je sais pas s’ils le savent, mais Hitchcock, aussi surprenant que ça puisse paraître, n’était pas présent sur le plateau pendant le tournage de la scène de la douche.
Bon, j’imagine qu’ils se sont renseignés (mais la B.A. laisse penser le contraire).

Nouvelle bande-annonce :

Je n’avais pas compris que le réalisateur, Sacha Gervasi, était celui qui avait signé « Anvil », docu très sympa sur un groupe de métal canadien totalement has-been mais terriblement attachant. Vraiment surprenant de le retrouver sur ce type de projet, et surtout à la tête d’un casting si prestigieux.

Extrait :

Vu en AVP. Je précise que je n’ai pas vu Anvil qui a une très bonne réputation. Mais ici, c’est à la fois insupportablement didactique (jusqu’à la mise en scène d’anecdotes archi-connues) et pénible dans ses rares tentatives de point de vue. La volonté de dépeindre un Hitchcock perdu entre fantasmes et réalité, à l’aune de ses relations avec les femmes (aspect fondamental du film), ne supporte jamais une mise en scène qui ne laisse aucun doute sur ses intentions. Heureusement, cette manie de vouloir parler de cinéma sans faire de cinéma (une habitude ces derniers mois, My week with with Marylin ou Holy motors étant à mon sens les meilleurs représentants de ce parti-pris) trouve dans son casting un réjouissant point d’ancrage pour le spectateur frustré.