IL LUNGO, IL CORTO, IL GATTO (Lucio Fulci)

Comédie
Long métrage italien
Réalisé par Lucio Fulci
Scénarisé par Gian Paolo Callegari, Roberto Gianviti, Amedeo Sollazzo et Marino Girolami
Avec Franco Franchi, Ciccio Ingrassia, Ivy Holzer, Ivano Staccioli…
Année de production : 1967

Bien avant qu’il soit surnommé le « Parrain du Gore », la première partie de la carrière de réalisateur de Lucio Fulci fut placée sous le signe de la comédie et d’un duo aussi populaire en Italie que méconnu en France. Entre 1962 et 1967, Fulci a en effet mis en scène 13 longs métrages consacrés aux pitreries de Franco Franchi et Ciccio Ingrassia, les Abbott & Costello transalpins. Ciccio était le grand, Franco était le petit et ils ont joué dans plus de 100 films ensemble (les sixties étant leur période la plus prolifique), ainsi que sur les planches et sur le petit écran.

Je n’avais jusque-là vu qu’un seul film de Franco et Ciccio…sans être emballé par le résultat, loin de là. Le pastiche L’Espion qui venait du surgelé est l’une des plus mauvaises entrées de la filmographie du maestro Mario Bava et l’humour des deux larrons y est plus affligeant qu’autre chose, la palme revenant à Franco Franchi qui ne peut déclamer une réplique sans grimacer outrageusement et écarquiller les yeux. Tourné l’année suivante, Il Lungo, Il Corto, Il gatto (inédit en France) est un peu plus divertissant, même si la dynamique du duo (un brin canalisée par Fulci ?) ne m’a pas vraiment secoué les zygomatiques.

Franco & Ciccio sont les serviteurs d’une veuve persuadée que son chat est la réincarnation de son défunt mari. Fatigués de devoir céder à tous les caprices de leur patronne, ils s’empressent de se débarrasser du chat quand celle-ci casse sa pipe. Mais à la lecture du testament, ils apprennent qu’ils ont hérité d’une partie de sa fortune sous la forme d’une rente à vie, à la seule condition de prendre soin du matou. Franco & Ciccio vont alors passer tout le reste du film à retrouver l’insaisissable greffier…

Le scénario joue principalement sur le comique de situation et les quiproquos générés par les actions et explications maladroites des deux compères. Les rebondissements sont inégaux : après un début amusant, le deuxième acte s’étire un peu trop avant une dernière partie plus énergique et un savoureux final. Le ton est léger (et pourtant, ce que Franco est lourd) mais même dans ce genre de comédie, Lucio Fulci aimait s’en prendre aux institutions : les riches sont méprisants, les militaires sont lâches et les flics sont souvent stupides.

Lucio Fulci n’en avait pas encore fini avec la comédie (de plus en plus sexy dans les années 70 avec des titres comme Obsédé malgré lui et J’ai demandé la main de ma soeur) mais des films comme Perversion Story (1969) et Le Venin de la Peur (1971) ont amorcé la direction que prendra ensuite son oeuvre.

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La vraie question est surtout : le chat joue bien ?

Mieux que Franco, c’est certain…^^

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