IN MEMORIAM - BD

Denis Bajram

J’ai connu François Marcela-Froideval au tout début des années 90, alors qu’il était au sommet de sa gloire, à la fois référence incontournable du jeu de rôle en France et scénariste des Chroniques de la Lune noire, grand succès de la BD d’heroic fantasy. Il jouissait d’une réputation de très grande gueule et était largement à la hauteur de celle-ci. J’avoue qu’il avait de quoi faire un peu peur au débutant en BD que j’étais.

Je me trouvais, en effet, à l’époque encore étudiant, encore fanzineux et encore en atelier avec mon pote des Arts déco de Paris, Mathieu Lauffray. François avait découvert notre travail dans les fanzines, au festival BD des grandes écoles et via quelques relations communes. Je ne l’avais pas compris à l’époque mais il avait immédiatement flashé sur nos dessins. Il faut dire qu’il nous l’avait fait savoir à sa manière si particulière, avec des remarques du genre « Vous n’êtes pas trop mauvais, enfin si, mais vous êtes juste les moins mauvais de cette bande de nuls ».

Pour nous montrer ce qu’il estimait échapper à la catégorie de « nul », il nous avait invités à passer chez lui admirer ses originaux de Chris Foss et autres Ledroit, ce que nous fîmes bien sûr. On en profita pour regarder les milliers de pièces de collection qui emplissaient son petit manoir.

Finalement, je ne devais pas être si nul, puisqu’il me proposa assez vite un scénario de science-fiction, une histoire énoooooorme comme il les aimait. Je fis quelques illustrations et quelques pages (dont je poste des exemples ici) mais, assez vite, je réalisais que j’avais besoin d’un autre type de SF et m’attelais à mon propre scénario… avant finalement de finir dans les bras d’un autre scénariste, Thierry Cailleteau, pour mon premier album, Cryozone.

François, grand seigneur, ne m’en a jamais voulu de lui avoir fait faux bond… ou alors il l’a bien caché. C’était toujours un plaisir de le croiser en festival, en particulier aux Utopiales. C’est lors d’une édition de cette grand-messe de la SF que j’acceptais la proposition qu’il me fit, en tant qu’éditeur chez Léha, d’illustrer le roman Aria Stellae de l’amie Jeanne A. Debats. J’avoue que j’y voyais un moyen de boucler la boucle de notre projet avorté trente ans plus tôt.

Cher François, merci de la confiance que tu as eue dans le petit jeune que j’étais. J’ai été heureux de te connaître, et je te souhaite de fougueuses aventures au Valhalla des conteurs.

Toutes mes condoléances aux siens.

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Une partie de ma bédéthèque se retrouve orpheline de scénariste… et certaines séries que j’espérais être reprises à un moment vont définitivement s’arrêter comme Harkhanges, par exemple.

Merci à lui pour son imaginaire foisonnant.

ginevra

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Il est annoncé le décès de Frank Pé, à 69 ans.

t’as vu ça où ?

Sur FB.
Et Black & White vient de confirmer.

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Bah merde.

Jim

Pas mieux que Jim.

Tori.

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Triste nouvelle!

ginevra

Jim Maëster

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Pas mieux.

EDIDIT : en fait il va de nouveau pas bien, voir messages plus bas que plus bas.

EDIT : en fait il va mieux, voir messages plus bas.

Édika, putain.

Terreur Graphique :

On préférait quand tu faisais pas de chute à tes histoires …Je me souviens de toutes ces années à essayer de dessiner comme toi, je me souviens de mon premier bouclage de fluide en face de toi. Mon admiration pour toi est éternelle. EDIKA C’EST YARGLA FOREVER. Je suis infiniment triste de ton départ cher Maître.Bisous à toute la famille Karali / Psiko / Fluide glacial :black_heart:

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Ah bah merde.

Tshaw, donc.


De l’adolescence à aujourd’hui, Carali et lui ont toujours été dans les parages, des magazines de jeux et informatique au Psykopat, puis Fouloude Glozyol.
'va falloir se méfier des blougous à sens giratoire inversé.

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Les BD de cet homme m’ont fait littéralement pleurer et uriner de rire quand j’étais collégien puis lycéen.
Il m’a fait découvrir un umour comme je n’avais jamais connu alors doublé d’une maitrise et d’une capacité à distordre la BD comme jamais je n’avais vu.
Il m’a fait découvrir Clark Gaybeul (le vrai, pas l’acteur) et je pense sans trop me tromper qu’une part de ma fascination pour les gros seins vient de lui.
En plus il faisait des gags et des références au patelin de son coin qui se trouvait être les mêmes que le mien.
Tshaw Edika !

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Ah, zut.

Pour la circonstance, une petite d’Edika-ce.

Tori.

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Attention je lis des dementis