IN WAVES (AJ Dungo)

IN WAVES
Auteur : AJ Dungo
ISBN 9782203192393
ouvrage broché
376 pages - 17.1 x 22.8 cm
23,00 €
Casterman
Sortie : 21 AOÛT

Résumé : La perte d’un être cher et la façon dont on traverse le deuil, en surfant comme on peut la crête d’une grosse vague. Tantôt au-dessus de l’écume, tantôt envahi et fracassé par le poids de l’eau.

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Un jeune homme raconte comment le surf lui sert à exorciser la mort de sa petite amie d’un cancer généralisé. Alternant les séquences de sa vie avec l’histoire du surf, c’est un récit hyper touchant, au graphisme simple et beau.

L’ALBUM du mois d’août pour moi, touchant, beau, intéressant, graphiquement parlant super, une tuerie absolue. Un de mes coups de coeur de l’année que j’ai lu cet été.

Je trouve les reliefs de l’eau magnifiques sur la dernière page que tu présentes.
Ça fait assez curieux par rapport au minimalisme et au côté « plat » des autres planches mais ça me donne envie.

Fonce

Je l’ai commandé à ma libraire habituelle.
D’ailleurs, c’est curieux qu’elle soit passée à côté (elle n’a qu’un petit rayon bd) car c’est typiquement le genre de lecture qu’elle aime et met en avant.
Je te redirai ce que j’en pense dès que je l’aurai reçu … et fini.

je suis impatient.

Effectivement, j’ai énormément aimé. J’ai beau ne pas être très sensible, ça m’a retourné comme rarement. Les teintes bleutées pour l’histoire de Kristen et le sépia pour l’histoire du surf séparent bien les 2 narrations pour lesquels on peut dresser quelques parallèles (surtout vers la fin).

D’ailleurs, ayant baigné dans le milieu surf toute ma jeunesse, j’avais peur de ne rien apprendre de ce volet là. Évidemment, je n’ignorais rien de la vie de Duke Kahanamoku, par contre je ne connaissais pas du tout la vie de Tom Blake. J’avais déjà entendu son nom mais je ne pensais pas qu’il avait été si important pour l’arrivée du surf « moderne » (et de ses dérives :grin:).

Concernant la partie Kristen, c’est raconté avec beaucoup de dignité par AJ Dungo et ce n’est jamais larmoyant (bien que j’ai eu mes 2 petites giclées lacrymales sur la fin).
Une vraie réussite !

J’ai beaucoup pensé à Craig Thompson (qui d’ailleurs a adoubé l’œuvre) au début mais finalement « In waves » a un rythme très différent, celui des vagues.

Merci KabFC pour le conseil ! :wink:

PS: je conseille de le lire quand on a le moral quand même. :grin:

Avec plaisir.

C’est vrai.

Ouaip c’est top

Il y a une interview de l’auteur dans le dernier des Cahiers de la BD (je ne lirai pas cette BD, mais je pense que c’est un auteur à suivre)

Je l’ai recommandé à mon tour à ma libraire il y a quelques semaines. Elle a adoré et le recommande dorénavant à tous ses clients. Elle m’a dit que c’était une de ses meilleures ventes. :grinning:

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C’est surement un des comics les plus vendu de l’année. 35k vendu.

Je suis content.

Je referme ce bouquin porté d’un sentiment assez mitigé.

Je ne dis pas que je n’ai pas aimé. Mais j’ai l’impression que je n’étais pas la cible. J’imaginais avant d’ouvrir le livre que la thématique du surf allait servir de métaphore filée pour sculpter le propos de l’auteur.

Alors, c’est le cas, en partie. Mais il y a quand même une espèce de volonté de parler du surf, juste pour le surf, qui moi, me dépasse. Les parties en sepias, bien qu’instructives, ne m’ont jamais intéressées. Pire, elles me frustraient. Ça me sortait carrement du récit. Du coup, je me demande s’il ne faut pas tout de même avoir une petite inclination pour la planche mouillée afin d’apprécier toutes les facettes du livre.

Pour le reste, je reconnais qu’il y a une grande élégance dans la manière dont est exposée cette belle histoire d’amour. En très peu de mots, on arrive parfaitement à ressentir l’euphorie amoureuse. Surtout, je suis assez impressionné par le traitement de Kristen. Avec un ou deux flashbacks, l’auteur arrive à lui fabriquer un caractère et un charme que l’on apprécie et qui nous permet d’autant plus de partager la tristesse du narrateur, quant à la perte de son aimée.

Côté découpage et mise en scène, j’ai trouvé certaines planches très astucieuses. Difficile d’expliquer sans spoiler mais on sent un amusement chez l’auteur à vouloir s’amuser avec le format. Ce qui est malin puisque ça permet de dédramatiser une histoire qui n’est pas jojo et qui aurait pu basculer dans larmoyant. Je remarque que Al Dungo sait clôturer ses chapitres.

Les fins sont toujours toutes bien fichues et souvent très poignantes. En ce sens, je trouve qu’il est davantage meilleur scénariste qu’écrivain car j’ai trouvé sa plume assez inégale. Il y a certains passages et certains textes qui sont très pauvres stylistiquement où l’on a l’impression qu’il nous raconte son histoire comme il nous raconterait ce qu’il a bouffé le midi. Et ça, je trouve ça dommage car le découpage aidant, une grande place est laissée au texte. Ça exige donc une plume soignée avec plus de style. Sur certaines pages, c’est davantage rédigé, qu’écrit.

Autre remarque mais celle-ci n’est pas vraiment à mettre sur le compte de la qualité ou non du bouquin, mais je dois avouer que je suis lassé que l’on dépeigne systématiquement les malades comme des héros. On nous les décrit toujours comme courageux, vaillant avec une faim de vie insatiable. J’aimerais que l’on raconte plus souvent les mourrants qui désespèrent, qui craignent, qui abandonnent et qui font étalage de leurs bas instincts. Ça, c’était pour le petit souhait personnel.

En tout cas, c’est un livre que je conseillerai car il est truffé de bonnes qualités. Mais je n’ai pas pris la claque que j’attendais.

C’est la critique principale que j’ai entendue dans mon entourage. Personnellement, la thématique m’intéresse. Ça ne m’a pas posé de souci bien que je trouve également qu’il y a un côté « artificiel » dans cette facette de l’ouvrage.
Ça reste une excellente BD à laquelle je repense souvent.

C’est ton côté 64 qui parle, là !

Exactement, j’ai baigné dans le milieu pendant plus de 25 ans. :wink: