INDEPENDENCE DAY : RESURGENCE (Roland Emmerich)

Tiens j’ai eu envie de mater le bouzin après avoir revu le bouzin précédent.

J’ai envie de paraphraser Goldblum dans Jurassic Park en écrivant : « c’est vraiment un gros tas de merde » mais ça serait tellement évident et loin de la réalité.

ID4 est mauvais, pompe à droite et à gauche (merci V, merci tonton Steven etc.), use et abuse des clichés grotesque et sort les violons (enfin à niveau c’est plus l’orchestre symphonique et les chœurs de l’Armée Rouge) pour bien appuyer sur la fibre patriotique. Bref c’est les potards à 11+ niveau débilité profonde mais…ca se tient. C’est bien écrit, la montée en tension est bien faite (c’est vraiment LE truc que j’ai toujours mis au crédit du film et cela en prenant en compte la promo précédant sa sortie) et visuellement le film tiens sacrément bien la route dans une ère post Jurassic Park où le numérique commencé à poindre (par le trou des fesses vu le rendu dans la majorité des cas).

Franchement c’est à chié mais c’est du à chié bien fait.

La suite non seulement c’est du caca qui sort par la bouche mais c’est fait en mode balek qu’il faut franchement pas avoir honte pour sortir un tel truc (déjà faut pas avoir honte pour faire venir un Robert Loggia au seuil de la mort et qui semble totalement ne pas savoir où il est et ce qu’il fait). C’est totalement écrit avec les pieds sans aucune logique quand aux décisions des personnages (« ho tiens si j’allais voir le gros streum la bas au loin avec le bus rempli de gamin ? » « Mais pourquoi Jeff ??? », « pour rien, faut bien que mon personnage fasse un truc ») et c’est d’une mocheté absolue niveau photo (comme c’est étonnant) et niveau SFX. Là à ce niveau il n’y à plus rien à faire, plus rien à dire, on cache la misère avec un montage cut, du sombre et du plus maousse costaud pour montrer qu’on en a, que c’est la suite et qu’il faut pas faire chié. Manque de bol si ta une grosse teub mais que tu sais pas t’en servir c’est pas en faisant un zizicoptère que ca va aller mieux.

Mais en fait je trouve le film très intéressant. C’est un beau cas d’école. Comparer un film pourri et sa suite 20 ans après c’est aussi l’occasion de voir un bel exemple du naufrage quasi-total du ciné US de divertissement avec des gros moyens.

edit : par contre là aussi où je me dis que 20 ans ont passé c’est que quand ID4 est sorti je me facepalmé devant le chien qui s’en sortait alors qu’en revoyant le film j’étais en stress total et n’espérait qu’une chose c’est qu’il n’ai rien.

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Je crois, en définitive, que c’est LE truc qui me fait aimer Emmerich.
Il parle le Spielberg.
Alors pour faire des phrases sujet-verbe-complément insipides, pas de grands élans lyriques, mais il parle cette langue. Il sait utiliser un surcadrage, il sait montrer l’étonnement du personnage avant d’étaler la source de l’étonnement… rien que ça, ça me rend sa filmo sympathique et j’en revois certains avec plaisir.

Et les personnages sont sympas.
Clichés, ouais, surjoués, parfois, mais sympas. Même les crétins, tu as envie de les aimer.

(Sur ce point, il a perdu la flamme, d’ailleurs : le film avec la Lune creuse, sérieux, ses personnages sont pour la plupart des têtes à claques à réaction de crétins… Et ça se sent déjà dans cette suite…)

Jim

Et chez Emmerich de l’étonnement découle la peur, la menace, le danger.
Chez Spielberg (du moins à cet époque), elle annonce l’émerveillement, le bonheur.

(on sort de JP avec le plus beau plan en la matière de la filmo de Spielberg)

Après perso c’est comme tout le reste, il le fait correctement mais ca reste fade. C’est comme pour l’autre trauma de Spielberg à savoir JJ Abrams. Tu sens bien que l’étincelle n’est pas là, qu’on est dans la reproduction. On est bien loin d’un Zemeckis, formé chez Spielberg, qui évolue dans un univers et avec des effets similaires mais qui en construit sa propre signature.

Oui. C’est ce que je me disais en revoyant le perso de Randy Quaid. L’autre truc d’ailleurs c’est qu’il sait construire son récit. Quand j’ai revu ID4 c’était la VL et je connais suffisamment bien le film pour voir tout ce qu’il a coupé et notamment toute une sous-intrigue sur Quaid avec ses enfants et son cadet diabétique. Le fait d’avoir coupé tout cela sans que toute son histoire et son lien avec ses gosses n’en pâtisse pas montre bien qu’il y avait un bon boulot derrière.

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Ce choeur de personnages de toutes classes et horizons liées dans le même danger c’etait l’héritage des films catastrophe des années 70. Les blockbuster catastrophes des années 90 c’était les enfants de Irwin Winkler* et Steven Spielberg et James Cameron en a fait l’absolu avec Titanic.

Irwin Allen* plutôt

Il est top ce film.

Quand je le vois, j’ai envie d’être américain.

Ca me rappelle un début de spectacle à Sea World il y a plus de 20 ans.

Tu es dans une arène immense, pour le spectacle des orques, début de la scénographie et apparaît le “meneur”. Discours de 2 min pour remercier les enfants d’amérique qui se battent dans le monde entier pour la démocratie et la liberté.

Tout le public se lève, mains sur le coeur et hymne américain. Français, je me suis levé quand même. J’avais les poils hérissés. Une ferveur dingue. Rien à voir avec un concert ou le sport.

Le discours du président dans ID4 c’est pareil. Ils sont carrément mystiques à certains niveaux les ricains…

Y en a eu 4 ? :scream:

C’est l’acronyme du film :

Tori.

Hum… que vient faire ce 4 là-dedans ?

4th of July.

Tori.

Que vient faire cette July là-dedans ?

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Tu n’aides pas ^^!

C’est ce que je sais faire de mieux.

C’est la copine d’August.

Tori.

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