IT'S A BIRD...IT'S A PLANE...IT'S SUPERMAN ! (Jack Regas)

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REALISATEUR

Jack Regas

SCENARISTE

Romeo Muller, d’après la comédie musicale de Charles Strouse et les personnages créés par Jerry Siegel et Joe Shuster

DISTRIBUTION

David Wilson, Lesley Ann Warren, Kenneth Mars, David Wayne…

INFOS

Téléfilm américain
Genre : musical
Année de production : 1975

Après George Reeves…et avant Christopher Reeve…il y a eu David Wilson. Qui donc, me direz-vous ? Mais le Superman du téléfilm musical de 1975, It’s a bird…it’s a plane…it’s Superman ! POW ! BAM ! ZONK !

It’s a bird…it’s a plane…it’s Superman ! est l’adaptation télévisuelle d’une comédie musicale de Broadway…sur Superman, ses amis, ses amours, ses emmerdes…qui n’a pas connu une longue carrière dans les années 60. La première du spectacle a eu lieu en mars 1966 et si les critiques furent dans l’ensemble positives, le public n’a pas suivi, conduisant à l’annulation en juillet de la même année après seulement 129 représentations. Alors qu’est ce qui a bien pu conduire une chaîne de télévision (dans le cas présent, ABC) à consacrer un programme à une comédie musicale qui a échoué à s’imposer auprès du grand public ?

Selon les maigres infos disponibles sur le net, le téléfilm aurait été pour ses créateurs une tentative de récupérer un peu de l’argent perdu après l’annulation du spectacle. Peine perdue…sans véritable promotion, ABC a relégué la diffusion de la chose en fin de soirée, un peu avant minuit. It’s a bird…it’s a plane…it’s Superman n’a été diffusé qu’une seule fois et vite oublié…jusqu’à ce qu’il soit exhumé à l’ère de l’Internet (on le trouve en entier et en mauvaise qualité sur YouTube).

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Tourné en 3 jours dans des décors en carton mal découpés par un stagiaire de Roy Lichtenstein, le téléfilm reprend les grandes lignes de la comédie musicale, en réduisant le nombre des chansons et en les retravaillant au son des années 70. Il fallait adapter le livret du spectacle (écrit par Robert Benton et David Newman, qui ont travaillé par la suite sur les longs métrages avec Christopher Reeve) pour le format 90 minutes de la télévision…mais nom de Zeus, que ces 90 minutes étaient longues ! Le scénario est bizarrement construit, l’accent étant mis sur les vilains et les personnages secondaires pendant une bonne demi-heure avant que Superman fasse son apparition dans l’histoire.

Ces fameux vilains sont mortellement ennuyeux : Max Mencken est un chroniqueur du Daily Planet qui déteste Superman parce que le héros est pour lui « un gros vantard ». Pour se débarrasser de l’Homme d’Acier, il élabore un plan avec le professeur Sedgwick, un savant devenu complètement barjot après avoir échoué à plusieurs reprises dans sa conquête du prix Nobel. Sedgwick veut donc maintenant conquérir le monde pour pouvoir détruire la Suède…et il explique naturellement ses plans à grand coup d’insupportables numéros musicaux.

L’actrice Lesley Ann Warren (Victor Victoria) est Lois Lane…une Lois Lane tellement obsédée par Superman qu’elle ne tient plus en place quand elle parle de lui. Ce qui lui donne aussi l’air de planer complètement pendant tout le métrage. Pour la petite histoire, l’actrice a fait partie des nombreuses comédiennes qui ont auditionné pour le rôle de Lois Lane pour le Superman de Richard Donner. J’ai vu son bout d’essai et elle y livrait quasiment la même interprétation exubérante que dans le téléfilm.

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On peut dire que It’s a bird…it’s a plane…it’s Superman ! joue sur le registre du « camp » (ce qui peut se traduire par théâtral, maniéré…) comme le Batman des sixties avec Adam West et Burt Ward (et l’interprétation de David Wilson est sur ce ton particulier). Mais la comparaison s’arrête là. Le téléfilm n’a pas l’énergie de la série…il n’a d’ailleurs aucune énergie du tout. J’aime bien l’idée du chapitrage façon serial et il y a un running-gag qui m’a fait sourire (pas beaucoup hein…un frémissement de zygomatique)…mais à part cela, l’ensemble est aussi stupide qu’interminable et les passages chantés tombent à plat.

Bref, et malgré le titre de la dernière chanson, ça manque de POW !, de BAM !, et de ZONK !

WE NEED HIM ! WE NEED HIM !