JAPANESE SPIDER-MAN (Toei/Marvel)

Yeah yeah yeah, wow…

Evoqué récemment à l’occasion de mon billet sur le film animé The Tomb of Dracula, le deal passé entre Marvel et la Toei à la fin des années 70 permit à la célèbre firme japonaise de produire une série télévisée sur le porte-étendard de la Maison des Idées, j’ai nommé votre fidèle serviteur l’Araignée.

À l’origine, le projet devait être plus fidèle aux origines comics de Spider-Man, mais l’un des sponsors, Bandai, très influent au niveau du merchandising, insista pour qu’un robot géant soit rajouté au programme. Les producteurs se sont pliés à cette exigence avec une certaine incrédulité et réécrirent donc l’histoire du Spider-Man japonais en donnant à ses pouvoirs une origine extra-terrestre.

Dans cette série, le héros est donc un jeune motard appelé Takuya Yamashiro qui assiste un jour à l’atterrissage en catastrophe d’un OVNI…en fait, comme il l’apprendra assez vite, un vaisseau spatial appelé le Marveller (en hommage à Marvel) provenant de la planète Spider. L’incident attire l’attention du maléfique Professeur Monstre et de son armée de la Croix d’Acier, des extra-terrestres dont l’unique but est de conquérir l’Univers.
Takuya aura lui aussi son trauma à l’origine de sa vocation de super-héros : en lieu et place de l’oncle Ben, c’est son père, le scientifique Hiroshi Yamashiro, qui meurt en tentant de découvrir le vaisseau. Alors qu’il est encerclé par les troupes de la Croix d’Acier, Takuya tombe dans une crevasse et rencontre Garia, l’unique survivant de la planète Spider. Mourant, il lègue à Takuya un bracelet qui lui injecte de l’ADN alien et lui donne de grands pouvoirs. Et comme vous le savez, à grands pouvoirs…

Avec son bracelet, Takuya pourra faire apparaître son costume (un peu à l’image de la bague de Flash) et contrôler le Marveller, qui peut se transformer en un robot géant, le Leopardon. Ces atouts lui seront utiles pour combattre l’Armée du Professeur Monstre sous le nom de Spider-Man.

Il faut à peine 20 mn au premier épisode pour détailler les origines de Spider-Man avant que celui-ci n’appelle son fidèle robot pour combattre son premier Machine Bem (l’équivalent du Monstre de la Semaine) capable de changer de taille. Combat qui sera très rapide, puisque deux attaques suffiront pour terrasser son adversaire (Arc Turn ! Sword Vigor ! Fulguro Poing !..euh, zut je me suis trompé de série, là)…

Même s’il peut paraître incongru pour un fan occidental du personnage de le voir conduire une bagnole super puissante (enfin sauf pour ceux qui se rappellent de la Spider-Mobile) et un robot géant, il faut reconnaître qu’en 25 mn, le rythme ne faiblit pas et que même si certains plans sont réutilisés à loisir, les effets spéciaux pratiques et les capacités physiques de l’interprète et des cascadeurs réussissent à mieux rendre à l’écran l’agilité de l’Homme Araignée que dans la série avec Nicholas Hammond. C’est d’ailleurs ce qu’a souligné Stan Lee à l’époque.

Après, je ne suis pas un grand fan de tokusatsu et autres super-sentai (j’ai regardé X-Or, Bioman et les Power Rangers plus jeune, et ça se limite là), mais le divertissement ne manque pas de dynamisme et se laisse regarder avec un certain plaisir, malgré les facilités du scénario et la caractérisation limitée des vilains (dont un Dr Doom du pauvre). Une sympathique curiosité !

Outre le pilote, j’ai eu également l’occasion de voir sur le site Marvel le septième épisode, dans lequel le Professeur Monstre a l’idée de retourner la popularité de Spider-Man contre lui : il remplace le dernier groupe pop à la mode par des cyborgs et transforme le Spider-Man Boogie en arme sonore qui déraille complètement les sens de Spider-Man.
Il faut dire que si je devais écouter ça en boucle, je deviendrais également complètement barge :

:mrgreen:

Grand succès au Japon (41 épisodes furent réalisés contre les 13 de la série télé U.S.), Spider-Man reste inédit dans les pays francophones. Aux U.S.A., Leopardon fut inclus dans une ligne de jouets sans que les jeunes américains ne se doutent à l’époque de ses liens avec l’Homme-Araignée.

L’événement Spider-Verse chapeauté par Dan Slott a permis à Takuya et Leopardon de bénéficier d’un regain de popularité. À découvrir bientôt en France !

Yeah yeah yeah, wow…

Eh merde !! Je crève d’envie de voir ça, maintenant… T’es content ? :wink:

C’est bien pour ça que j’ai glissé le lien du site Marvel… :mrgreen:
Et franchement, l’épisode du Spider-Man Boogie, c’est quand même un grand moment de nawak… :wink:

Il y a un ou deux ans, Marvel avait eu la bonne idée de diffuser l’intégrale de la série que j’ai pu leur piquer honteusement. Depuis, je me regarde un ou deux épisodes de cet ovni par-ci, par-là et je me marre toujours autant. Heureusement que la culture comics d’aujourd’hui, ayant définitivement dépassé la passe post-modernisme qui l’a gangréné pendant les 90’s-00’s, permet aux auteurs de réintégrer/réinterpréter cette source sans avoir peur du ridicule.

Cet état de fait explique aussi par le renouveau du multivers (les dimensions multiples: une des astuces s.f. marquantes de l’âge d’argent), représenté en masse par les auteurs depuis cinq ou six ans.

C’était il y a un pitit peu plus longtemps, vu que la bande-annonce qui annoncait la mise en ligne de ces épisodes date de 2009.

Marvel a remis en ligne deux épisodes en début d’année (le 1 et le 7, donc) et je dois dire que ça m’a donné envie d’en regarder d’autres à l’occasion. C’est pas exempt de défauts bien sûr, mais c’est quand même vachement fun…et le générique est génial (je vais avoir la musique en tête quand Takuya et son robot vont apparaître dans Spider-Verse)…

mais il n’existe pas le DVD?

Si, mais seulement dans une édition japonaise…

… dont la fiche technique est ici.

Tori.

Takeshi Miyazawa :

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Y a de quoi !

Jim