JESSE JAMES CONTRE FRANKENSTEIN (William Beaudine)

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REALISATEUR

William Beaudine

SCENARISTE

Carl K. Hittleman

DISTRIBUTION

John Lupton, Narda Onyx, Cal Bolder, Jim Davis…

INFOS

Long métrage américain
Genre : western/horreur
Titre original : Jesse James Meets Frankenstein’s Daughter
Année de production : 1966

Aujourd’hui presque oublié, William Beaudine était l’un des réalisateurs les plus prolifiques de son époque. Au pic de sa productivité, il pouvait tourner plus de dix films par an, gagnant le surnom de « One-Shot » parce qu’il se contentait souvent d’une seule prise. William Beaudine s’est mis au service de tous les genres et pour ses deux dernières réalisations pour le grand écran (il a terminé sa carrière à la TV à la fin des années 60 en travaillant pour Disney et en signant un grand nombre d’épisodes de Lassie…stackhanoviste jusqu’au bout), il en a réuni deux qu’il a souvent visité, le film d’horreur (il a notamment mis en boîte des séries Z avec Bela Lugosi comme The Ape Man) et le western (on lui doit le Disney Sur la Piste de l’Oregon avec Fess « Davy Crockett » Parker et il a dirigé tous les épisodes d’une série télévisée consacrée à Wild Bill Hickock).

Billy the Kid versus Dracula et Jesse James contre Frankenstein ont été produits à la même période afin d’être vendus comme un « double-programme ». Les deux films ont donc beaucoup de points communs…la même durée de tournage (8 jours chacun), quasiment les mêmes décors, le même budget riquiqui, des acteurs qui n’ont pas peur d’en faire des caisses et un rythme bien trop mollasson. Et dans les deux cas, ce qu’il y a de plus amusant dans ces deux films, ce sont leurs titres.

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Jesse James contre Frankenstein débute comme un bon vieux classique de la Universal, par une nuit sombre et orageuse. Chassés de leur pays, les petits-enfants de Frankenstein (et pas la fille comme le prétend le titre original…Jesse James Meets Frankenstein’s Granddaughter ne devait pas être assez accrocheur) se sont réfugiés aux Etats-Unis pour poursuivre les expériences de leur grand-papa (et parce qu’aux States, il y a de « magnifiques orages électriques »). Inexistante, la direction artistique ne fait que réutiliser du matériel loué à la Universal justement (le tout a déjà été vu en N&B dans Le Fils de Frankenstein et Le Spectre de Frankenstein) et il y a comme un énorme décalage entre l’extérieur et l’intérieur de la demeure des Frankenstein.

La partie western du récit est la plus importante…mais pas la plus intéressante. Jesse James, que tout le monde croyait mort, et son seul complice encore vivant, le massif Hank Tracy, rejoignent les derniers membres de la Horde Sauvage (ils ne sont plus que trois, tous les autres ont passé l’arme à gauche…et puis la production n’avait pas de quoi payer plus d’acteurs), pour attaquer une diligence qui transporte un butin de 100.000 dollars. Suite à une trahison, les choses dégénèrent et Jesse James et Hank, blessé par balle, arrivent à s’enfuir. Pourchassés par le marshall (Jim Davis, futur Jock Ewing dans Dallas), les deux hors-la-loi rencontrent une jeune femme qui les conduit chez les seuls médecins des lieux, les Frankenstein.

Ca semble mouvementé…et pourtant, ça ne l’est pas. William Beaudine peine à dynamiser ses scènes d’action et le déroulement de l’histoire est plombé par des dialogues médiocres, des acteurs léthargiques (Cal Bolder, alias Hank, n’a pas besoin de forcer pour jouer les colosses benêts). Bref, un western mou du genou qui accumule les incohérences et les poncifs.

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Il faut l’interprétation totalement azimutée de Narda Onyx en petite-fille de Frankenstein pour que le film atteigne, ne serait-ce que (très) brièvement, son potentiel nanardesque dans le dernier acte. Au lieu de soigner Hank, Maria Frankenstein le transforme en esclave zombie en lui transplantant un cerveau qui baignait dans son jus. L’expérience et les péripéties qui s’en suivent sont ridicules à souhait…mais pas autant que la vision de la Frankenstein et son casque à ondes magnétiques. Et si les acteurs sont inexpressifs, les deux actrices principales se sont lancées dans un croustillant concours de grimaces et de yeux écarquillés.

Pour conclure, j’ajoute que je ne sais pas du tout pourquoi Maria Frankenstein a des dents de vampire sur l’affiche…parce qu’elle ressemble plutôt à ça :

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Tata Yoyo, qu’est-ce qu’y a sous ton grand chapeau ?

Pour l’affiche, il y a dû avoir du recyclage mal géré…

Je me demande où tu trouves ces perles rares… même si je ne visionnerai pas celle-ci

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Celui-là, je l’ai découvert il y a bien longtemps en photo quand je lisais encore Mad Movies, dans la rubrique des Craignos Monsters de Jean-Pierre Putter. Et il est disponible depuis quelques jours dans le service vidéo Canal Play.
Bon, le résultat final n’est pas toujours à la hauteur de la longue attente, mais le plaisir de la découverte demeure pour le bisseux que je suis…^^