BILLY THE KID VERSUS DRACULA (William Beaudine)

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REALISATEUR

William Beaudine

SCENARISTE

Carl K. Hittleman

DISTRIBUTION

John Carradine, Chuck Courtney, Melinda Casey, Virginia Christine…

INFOS

Long métrage américain
Genre : western/horreur
Année de production : 1966

Billy the Kid s’est rangé. William H. Bonney est maintenant régisseur d’un ranch et il file le parfait amour avec Mary Ann Bentley, la fille de sa patronne. Mais les choses se compliquent quand l’oncle de Mary Ann, qu’elle n’avait jamais rencontré, se présente à la propriété après la mort de madame Bentley suite à l’attaque de sa diligence. La jeune femme ne se doute pas que son « oncle » est un imposteur…sous l’identité de James Underhill se cache le comte Dracula, bien décidé à faire de Mary Ann sa prochaine victime…

Si le titre indique que le célèbre vampire a quitté sa Transylvanie pour un nouveau terrain de chasse, Dracula n’est en fait jamais nommé à l’écran. Le personnage est incarné pour la troisième fois par le prolifique John Carradine (plus de 350 rôles en 65 ans de carrière, dont des chefs d’oeuvre comme La Chevauchée Fantastique et L’Homme qui tua Liberty Valance et des séries Z pitoyables comme The Astro-Zombies et Horror of the Blood Monsters), plus de 20 ans après les « rassemblements de monstres » de la Universal, La Maison de Frankenstein et La Maison de Dracula.

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Pour John Carradine, Billy the Kid versus Dracula représentait l’un des pires moments de sa carrière. Honnêtement, il n’avait pas encore vraiment touché le fond (voir, entre autres, les deux longs métrages cités dans le paragraphe précédent) mais il n’y a tout de même pas grand chose à sauver de cette rencontre entre deux genres régulièrement visités par le réalisateur William Beaudine, le western et l’horreur.
La déception vient surtout du fait que le film ne tient pas les promesses de son titre délirant. Le scénario de Carl Hittleman est pauvre en rebondissements (ça ne dure que 70 minutes et il ne se passe pas grand chose) et ne fait que recycler des éléments archi-rebattus.

En Dracula, John Carradine en fait des tonnes et roule des yeux comme un vieux pervers en contemplant la photo de la jeune Mary Ann dont il compte bien faire sa nouvelle fiancée. Le reste de la distribution ne relève pas le niveau, notamment le bien fade couple vedette. Dans un rôle secondaire, Bing Russell, le père de Kurt Russell, joue les gros durs en cow-boy concurrent de Billy The Kid (enfin, à 36 ans le cascadeur/acteur Chuck Courtney n’avait plus vraiment l’air d’un « Kid ») pour le poste de régisseur.

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Billy the Kid versus Dracula est tellement cheap que les maigres plans à effets spéciaux sont ridicules (éclairages criards, chauve souris en plastoc…) et bourrés de faux raccords. Il est également impossible de faire la différence entre les scènes diurnes et nocturnes, ce qui nous gratifie régulièrement de la vision de Dracula promenant sa vieille carcasse en plein jour…alors que les dialogues précisent pourtant qu’il fait nuit !

Billy The Kid versus Dracula est l’un des derniers films de William Beaudine, stackhanoviste metteur en scène à l’impressionnante filmographie (plus de 350 longs et courts métrages et une vingtaine de séries télévisées dans les années 50 et 60). Entre les années 40 et le milieu des années 60, William Beaudine s’est illustré dans le bis, travaillant très vite (il pouvait mettre en boîte un western en moins d’une semaine) et dans tous les genres et formats (comme le serial). Il fut même surnommé « One-Shot » Beaudine, parce qu’il ne se contentait souvent que d’une seule prise, que la scène soit ratée ou pas…
…ce qui expliquerait bien des choses…