JOE LA PIRATE (Hubert / Virginie Augustin)

Joe la pirate

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La vie est trop courte pour s’ennuyer.

C’est l’histoire d’une petite fille née en 1900 à Londres, qui « se sentait déjà queer dans la matrice ». En grandissant, elle a fait le tour du monde, elle a lancé sa compagnie de taxis féminins, elle a fait la guerre, elle a battu des records de vitesse dans des courses de bateau, elle a régné en monarque éclairé sur une île des Bahamas, elle a eu pour meilleur ami et confident une poupée… Vivant plusieurs vies, elle a porté plusieurs noms. À sa naissance, on l’appelait Marion. Puis à 5 ans, après une chute de chameau, elle a choisi le pseudonyme de Tuffy. Enfin, c’est très vite dans le prénom Joe qu’elle s’est vraiment reconnue. Et c’est en homme qu’elle a forgé sa réputation et créé sa légende… Cette femme – ne vous y méprenez pas – a vraiment existé. Amoureuse de la compétition, de la vitesse et des conquêtes féminines, Joe Carstairs a vécu une existence fidèle à son personnage : explosive, impulsive et excentrique. Suivez la destinée d’une femme richissime au charme incandescent, pleine d’une confiance inébranlable et pour qui la vie ne fut qu’un long feu de joie.

Dernier livre écrit par Hubert aux éditions Glénat, premier et unique biopic de son œuvre, Joe la Pirate est un roman graphique enlevé, virevoltant, cinglant et sans tabou comme un film de Billy Wilder. Inspirée par la ligne claire d’Yves Chaland, Virginie Augustin réinvente une nouvelle fois son style, sans rien sacrifier de l’efficacité redoutable de sa narration ni de sa science de la mise en scène.

Scénariste : Hubert
Dessinatrice : Virginie Augustin
Parution : 05.05.2021
Collection : Hors Collection (Glénat BD)
Thèmes: Bandes dessinées d’auteur, Romans graphiques
Format : 215 x 293 mm
Pages : 224
EAN : 9782344039434

Vie d’une nana riche qui passe son temps à coucher, picoler, faites des courses de bateaux et diriger une micro île dans les bahamas.

C’est sympa, mais j’ai connu des récits de femme forte plus sympa. Les débuts sont bien (vouloir participer à la guerre notamment), mais dès qu’elle est dans son île c’est chiant.

Une édition poche est annoncée pour le 12 juin 2024.

Jim

Joe la pirate - Poche

La vie est trop courte pour s’ennuyer

C’est l’histoire vraie d’une petite fille née en 1900 à Londres, qui « se sentait déjà queer dans la matrice ». En grandissant, elle a fait le tour du monde, elle a lancé sa compagnie de taxis féminins, elle a fait la guerre, elle a battu des records de vitesse dans des courses de bateau, elle a régné en monarque éclairé sur une île des Bahamas, elle a eu pour meilleur ami et confident une poupée… Vivant plusieurs vies, elle a porté plusieurs noms. À sa naissance, on l’appelait Marion. Puis à 5 ans, après une chute de chameau, elle a choisi le pseudonyme de Tuffy. Enfin, c’est très vite dans le prénom Joe qu’elle s’est vraiment reconnue. Et c’est en homme qu’elle a forgé sa réputation et créé sa légende… Amoureuse de la compétition, de la vitesse et des conquêtes féminines, Joe Carstairs a vécu une existence fidèle à son personnage : explosive, impulsive et excentrique. Suivez la destinée d’une femme richissime au charme incandescent, pleine d’une confiance inébranlable et pour qui la vie ne fut qu’un long feu de joie. Dernier livre écrit par Hubert aux éditions Glénat, premier et unique biopic de son œuvre, Joe la Pirate est une œuvre virevoltante, cinglante et sans tabou comme un film de Billy Wilder. Virginie Augustin réinvente une nouvelle fois son style, sans rien sacrifier de l’efficacité redoutable de sa narration ni de sa science de la mise en scène.

  • Éditeur ‏ : ‎ Glénat BD; Illustrated édition (12 juin 2024)
  • Langue ‏ : ‎ Français
  • Broché ‏ : ‎ 232 pages
  • ISBN-10 ‏ : ‎ 2344064230
  • ISBN-13 ‏ : ‎ 978-2344064238
  • Poids de l’article ‏ : ‎ 505 g

Hubert est né en 1971 à Saint-Renan dans le Finistère. Scénariste et coloriste de renom, on lui doit notamment les séries Le Legs de l’Alchimiste (dessin de Tanquerelle et Bachelier, Glénat) ou Miss Pas Touche (dessin de Kerascoët, Dargaud). Beauté, édité chez Dupuis, est sélectionné au Festival d’Angoulême en 2012 et reçoit le Firecracker Alternative Book Award « Best graphic novel 2015 » aux États-Unis. Pour la collection 1000 Feuilles de Glénat, il publie avec Marie Caillou La Chair de l’araignée et La Ligne droite, ainsi que le diptyque Ma Vie posthume dessiné par Zanzim. Hubert a également écrit et supervisé l’ouvrage collectif Les Gens Normaux chez Casterman. Fin 2014, il publie le remarqué Petit chez Soleil et poursuit cette saga des Ogres-Dieux avec Demi-sang, Le Grand Homme et Première-Née. En 2016, il signe avec Virginie Augustin le très beau Monsieur désire ? chez Glénat, collaboration qui sera suivie du superbe et posthume Joe la Pirate (2021). En 2019, il publie avec Gaëlle Hersent Le Boiseleur chez Métamorphose. Hubert reçoit en 2015 le prestigieux prix Jacques-Lob pour l’ensemble de son œuvre. Hubert nous a quitté le 12 février 2020, quelques semaines seulement avant la sortie de Peau d’Homme.

Virginie Augustin est une dessinatrice d’animation, autrice de bande dessinée, née en 1973 à Chatou. Élève du CFT Gobelins, formée au dessin animé, elle collabore avec les studios Disney sur les long-métrages Tarzan et Hercule, puis sur différentes séries d’animation pour France 3 et TF1. En 2001, alors qu’elle travaille sur le long-métrage d’animation Corto Maltese, Wilfrid Lupano lui propose le scénario d’une série de bande dessinée intitulée Alim le Tanneur. Le premier tome sort aux éditions Delcourt en 2004. Parallèlement à la réalisation de cette série, elle participe à différentes productions de dessin animé et à différents albums collectifs dont Première Fois. Elle participe aussi à la collection « Sketchbook » éditée par Comix Buro. Contactée par Christophe Arleston, elle rejoint le monde de Troy pour Le Voyage aux ombres, sorti en 2011, puis les éditions Casterman pour les tomes de Whaligoë, en collaboration avec Yann, sortis en 2012 et 2014. En 2013, elle participe, pour le même éditeur, au collectif Les Gens normaux, scénarisé et dirigé par Hubert, qu’elle retrouve en 2016 pour Monsieur désire ?. À partir de 2017, elle dessine la série 40 Éléphants sur un scénariop de Kid Toussaint. En 2019, c’est en solo qu’elle réalise Chimères de fer dans la clarté lunaire pour la série Conan le Cimmérien des éditions Glénat. Réside à Paris.

J’ai profité de l’édition poche (purée, que j’aime bien ces petits formats : c’est moins cher, ça prend moins de place, on peut en mettre plus sur les étagères, ça pèse moins lourd, pourquoi la BD, c’est pas tout le temps comme ça…), et je suis en train de le finir avec avidité.

J’y reviendrai, mais déjà, formellement, c’est une réussite : le chapitrage est ingénieux et offre des parties assez courtes et bien percutantes, le dessin est splendide, avec un traitement plus humoristique pour Joe que pour les autres personnages, traités dans une veine davantage semi-réaliste (ça évoque le choix de Scioli pour sa biopic de Kirby, où la représentation du King diffère du reste), c’est formidable d’expression.
Je tiquerais un peu, s’il fallait chicaner, sur le lettrage : les bulles sont presque parfaites, mais la police est sensiblement la même pour tout l’album, vaguement italisée, mais autrement, c’est quand même une franche réussite, cet album.

Jim

Demande à Kab.

Ahahahahaha.
Ouais, j’ai suivi votre conversation.

Moi, mon avis, il est clair : je pense qu’on vendrait mieux si on vendait moins cher. C’est peut-être une vue de l’esprit de ma part, mais je reste persuadé que les lecteurs passionnés (pas les occasionnels qui achètent trois succès à l’année…) prendraient trois bouquins à dix balles quand aujourd’hui ils en prennent un à trente. En gros, ils dépenseraient autant d’argent pour acquérir plus de référence.
Après, ça implique que l’économie de ce marché change. Un libraire met autant d’énergie à conseiller un poche à huit euros qu’un gros format à vingt-cinq, donc il préfère vendre un gros format. Ce qui est logique et facilement compréhensible. Tous les maillons de la chaîne préfèrent écouler des produits à marge.
Si les six ou huit mille références BD actuelles étaient toutes en souple à moins cher, à l’exemple des Lucky Luke vendus dans les années 1980, peut-être que le maillage territorial serait différent (spontanément, je dirais plus de généralistes et moins de spé).
Mais en fait, j’en sais rien.
En tant que consommateur, je préférerais des albums souples, un façonnage moins onéreux. Mais en tant qu’auteur, je me demande : je ne suis pas réellement contre. Effectivement, huit ou dix pour cent sur un bouquin à trente-cinq boules, s’il se vend bien, tu arrives plus vite au remboursement de l’avance que s’il coûte dix balles. Mais en même temps, à dix balles, n’est-il pas possible d’en vendre plus ? Et de rendre la fabrication (impression, reliure, stock…) plus rentable ?
Vraiment, j’en sais rien. Mais cette course au bel objet, commencé il y a quarante ans comme le rappelle Kab, me semble générer un cercle vicieux.

Jim

C’est pour ça que je parlais d’avis contraire.

Pour tellement de raison.

Tu oublies un problème important, la place. La majorité des gens qui viennent acheté ne se plaignent que de 2 choses, le manque de place et qu’ils ont des PAL plus grandes que le manque de sommeil d’un président en action.

Oui et surtout que rien ne garantit que les gens prendrait un second bouquin, je le vois avec le manga par exemple, ou certaines journées je peux avoir 30 clients et ne faire que 216€ car j’aurais vendu 30 manga à l’unité. A l’inverse en vendant de la BD avec 30 clients je suis normalement censé arrivé aux alentours de 1000€ de chiffre.

Donc déjà au niveau des libraires il y a possibilité de moins gagné pour plus de taf, car oui bosser du manga demande plus de taf, car tu vends plus de petit format donc plus de réassort, plus de cartons…

Mais tu as le même problème chez un éditeur (dont le but est de gagner du pognon, je sais c’est sale quand on parle BD, mais c’est un peu le but). Si avant un éditeur gagnait 100 000€ par jour en vendant des bd et que finalement il décide de passer à un format poche plus petit de 7,20 (le prix d’un One Piece). Il va devoir vendre plus donc, car ses frais et pour prendre un exemple concret (et poste important chez un éditeur) son cout de stockage lui ne va pas bouger. Un bouquin c’est un bouquin pour les gens qui stockent (dixit les gens de chez Hachette quand je leur ai demandé pourquoi ne pas réunir tous les one piece au même endroits vu qu’ils font parties du stock chaud ? Pour eux, un livre est une référence, ça prend une place, peu importe sa taille).

Pour vendre plus, il va falloir produire plus, (car je ne pense pas que le prix soit tant un frein sur les ventes d’un album, ça a été prouvé un paquet de fois) et donc augmenté une production déjà titanesque.

Cette baisse du prix se répercutera chez les auteurs, qui ne toucheront plus le même pourcentage (ou mettront X fois plus de temps à rembourser l’avance). Ce qui leur permettra de toucher encore plus le fond. Pour parler des auteurs, certains de haut calibre demanderont ou se verront attribué des versions luxe, car pourquoi ne pas profiter des collectionneurs aficionados de ce genre de produit, donc, d’autres vont en demander, et on reviendra au système classique.

Et je ne parle pas des auteurs travaillant dans un format FB de base faire plus petit ne fonctionne pas toujours, ou peut apporter des déconvenues :wink:

Ah mais moi aussi, pas pour rien que je ne me sépare actuellment que d’album TPB et que je garde mes vieux Stranges et autre titans, ils ont plus de valeur à mes yeux et sont plus agréable à lire qu’un omnibus ou hardcover actuel.

C’est le même cercle que pour tout. Pourquoi mettre des millions et des millions dans les films ne pourrions nous pas retourner à quelque chose de moins cher, mais mieux accomplit, prendre plus de temps ? Pourquoi des gens se ruinent dans des portables nouvelles génération au lieu de garder le même qui fonctionne toujours depuis 10 ans ?

Le consommateur en générale est avide de nouvelles choses et va de plus en plus vite il veut toujours plus et mieux.

Je ne vois pas le rapport. Le lecteur avide et gourmand, ça ne l’arrête pas, on le sait. Et un album souple à la Lucky Luke du temps jadis prend deux à trois fois moins de place qu’un cartonné actuel.

Et rien ne garantit que le lectorat serait le même : peut-être qu’il serait plus nombreux.

Ce n’est pas sur le pourcentage que ça se joue, mais sur le total. Si le pourcentage est le même, il faudra plus de quantités vendues. C’est tout.

Le truc, c’est que ça fait quarante ans que le marché fonctionne sur du cartonné. Un marché, quel qu’il soit, ne fait jamais machine arrière. Il peut changer de direction, mais jamais faire demi-tour. Donc ma spéculation n’est qu’un jeu de l’esprit, ça n’arrivera jamais.
Second point : il n’y a plus de prépublication, qui permettait aux auteurs, en tout cas ceux qui avaient la chance d’être à la fois prépubliés et compilés, de vivre. Là, les éditeurs pouvaient se servir des magazines pour prendre régulièrement la température du marché, alors qu’aujourd’hui, ils produisent des bouquins dont ils ignorent la réception du public.

Et on voit bien que ça fonctionne, hein !
:wink:

Jim

Ah j’oubliais aussi il existe actuellement quantités de bouquin fait avec une fab de moins bonne qualité, format souple, papier moyen, mais ce sont des livres généreux en termes de pagination qui fait que le bouquin fait 20€ au final (les Fabien Toulmé sont dans ce genre, les cahiers de Joan Sfar, les Guy Deslile, les Tillie Walden…)

Et aussi je pense pas que les prix ai trop augmenté, c’est le nombre de catégorie de bouquin. Les mangas classique type Db, OP, Naruto ont du prendre 1ou 2€ en 15 ans. Les labums dit classique de BD, Largo, Treize etc on prix pareil 2-3€ en 15 ans.

Par contre ça s’accélère en augmentation, et c’est normal.

Ah, je n’ai pas dit ça.
Je sais bien que les éditeurs serrent les prix. Un album cartonné à, mettons, 72 planches, si les auteurs ont un tarif honnête, n’est pas rentable en-dessous de 3000 exemplaires, voire 4000, à condition de vendre tout le tirage. Et je parle de rentabilité pour l’éditeur, hein, pas pour l’auteur. C’est dire comme c’est tricky (et c’est dire l’importance des tirages annexes, bibliophiles, de librairie, d’enseigne, pour aider à amener du cash-flow dans la machine).
Mais vraiment, dans ma remarque, je ne parlais pas de prix. Je parlais vraiment de format. Une édition poche, si le lettrage est bien fait, ça me va. Un album souple, sans le lourd cartonnage, ça me va. Moins cher, mais surtout moins encombrant, ça m’irait très bien (mais ça ne résoudrait pas mon problème de place, puisque j’en prendrais davantage…).

Jim

Je sais pas qui le sait, mais moi je sais le contraire. Le lecteur avide et gourmand il fait tout de même attention au niveau de la place.

moui, lucky luke est pas le meilleur exemple selon moi, car le format n’a pas bougé en termes de pagination et seule du coup la couv prend plus de place, mais c’est pas l’une des plus grosses (d’ou le phénomène d’huitres que l’on peut avoir). Donc oui ça prend un peu plus, mais pas tant que ça.

Par contre ce qui a réduit c’est la taille des appart.

C’est possible, mais je pense aussi comme le covid et son après l’a montré que ça ne serait pas le cas. Forcé de ne plus bouger les gens iront plus vers la lecture, par contre libéré de toute contrainte, ils ont d’autres entre d’intérêt et pour les gros acheteurs, l’argent n’est pas un frein. Je pense que globalement on est un pays qui lit beaucoup et oui on pourrait faire mieux, avec moins de choses annexes, mais là je pense qu’on est un peu plus bas que le max (et là je te rejoins à cause du prix, mais ils ne ferait pas une énorme différence).

Mais un mauvais bouquin ou un bouquin qui n’intéresse pas malgré toutes ces qualités ils ocntinera à ne pas intéréssé et la surproduction actuel ne permet pas aux livres de moyennes gamme de mieux vendre le prix n’est pas tant une question que la quantité.

Il peut se modifier, la majorité des gens pensait qu’il n’y aurait plus de petits formats pas cher et ça revient à la mode alors certes pour des livres déjà vendu et qui coute rien à faire, mais ça revient.

C’est pas tout à fait vrai. Il reste le journal de spirou, qui prépublie de nombreux titre, il y a le Métal Hurlant qui fait ne partie prépub si ma mémoire est bonne, et si j’étais de mauvaise fois (oh mais attend… je le suis :wink: ) il reste aussi les prépublications des éditeurs manga, une fois par trimestre ils publie de gros chapitre de titre à venir.

A l’époque, ce n’était pas de la prépublication, c’était de la publication tout court et si tu étais chanceux tu étais publié en album, mais ce n’était pas toujours automatique. Puis tout à changé et les magasines sont devenus des outils de prépublication, mais ce n’est pas leur but premier.

Comme le disait thierry Mornet, le boulot d’un éditeur c’est d’avoir raison 51% du temps.

D’un point de vue lecteur je te suis, mais comme moi tu es dedans et tu sais bien que le prix est la base de tout. Quand je suis des négo pour des tirages, ça se fait sur le nombre de bouquins que l’on peut vendre car après c’est de l’argent qui est dépensé. L’argent et donc le prix reste l’église au milieu du village.

Si on peut mettre la mairie à la place…

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