Ouais totalement. Pour faire écho à ce que tu écrit, je pige pas en quoi c’est un problème. On balance bien de l’amour et de l’envie sur des films en production, l’inverse est valable aussi.
Sauf que l’on commente toujours une matière existante. On émet parfois des doutes - pas infondés selon les cas sur les suites - mais on ne fait quasi jamais des procès d’intention ou des critiques sur du vent.
Tu es un gars structuré, Lord. Tu sais bien quelle différence ça fait de balancer « de l’amour » ou faire dans la détestation à charge. Sur d’autres forums, on appelle ça troller.
SUR UN FILM QUI N’EXISTE PAS !
Oui comme beaucoup.
Mais au final, est-ce possible de dire que je me suis ennuyé sur le Joker, mais d’une manière différente que sur Black Panther ?
Outre que la matière est existante (on parle pas d’une rumeur mais d’une suite d’un film en production par la même équipe etc. comme je dis plus haut a toi de voir si tu conteste l’idée qu’avec des données similaires on peut faire un truc totalement différent qualitativement parlant à coup sur) j’exprime un gros mouarf quand on reste de la phrase. Les procès d’intention (tournure un brin orienté pour ce qui est juste d’émettre un avis sur un projet et des supputations ce que pourrait donner le résultat final) ou les critiques à priori c’est la composante de tout sujet d’une oeuvre annoncée sur un forum. Suffit juste de voir ici plusieurs sujet.
Après je sais qu’il fait chaud et tout mais faudrait relativiser un peu. A te lire, on à l’impression que les vilains ici qu’aime pas Joker sont des rustres qui passent leurs journées à hurler contre ce film en plantant des aiguilles sur une poupée de Joaquim Phoenix. La réalité c’est que j’ai écrit une critique du film à l’époque de sa sortie, répondu à quelques messages et discussion sur le topic concerné et basta. Là on annonce la suite, je pose ma pêche et c’est tout. Je comprend pas pourquoi tu fais un tel foin, c’est pas toi que je vise ni personne ici, juste un film.
Sauf que c’est la même équipe aux commandes. Ça laisse peu de place à la surprise.
Du coup, il est permis d’avoir un avis sur le projet.
Quand un auteur que je n’apprécie pas est annoncé sur un projet, je ne vois pas comment il pourrait me faire changer d’avis. (et je ne parle pas d’une erreur de parcours, ou d’un ratage occasionnel)
Mais il est troque une « limite » pour une autre, celle de la destination connue (résumée par son titre équivoque), donc courant le risque d’être programmatique (cet écueil fréquent chez les préquels).
https://www.critikat.com/actualite-cine/critique/joker/
« Le film ne s’articule alors qu’autour de péripéties qui doivent mener inexorablement Fleck vers ce que les scénaristes l’ont programmé à devenir, quitte à charger la mule en se perdant dans des circonvolutions socio-psychologisantes (cf. le discours politique boursouflé et douteux du film, à base de lutte des classes revancharde). Arthur est tellement voué à incarner ce personnage-mythe sans alternative possible que cela en devient désespérément non-surprenant. »
Bien sûr.
Tout comme n’importe qui d’autre peut le dire.
Et généralement, on le fait avec des arguments techniques ou en s’appuyant sur un ressenti.
Bien sûr. Et on pourrait le dire de tous les films au fond. Sauf que certains de ces films, à leur corps défendant peut-être, à un moment donné ou un autre, captent quelque chose de l’air du temps, le fameux « zeitgeist », et le commente à leur façon.
Il se trouve que c’est particulièrement le cas de certains films de Scorcese, dont « La Valse des Pantins » et (surtout) « Taxi Driver »… dont Phillips se réclame justement. Et cite explicitement. Il n’est pas anormal de jauger le film à l’aune de ses ambitions, en l’occurrence démesurées, même si tu tends à les minimiser ; mais justement, là c’est toi qui plaques ta perception du film dessus (et c’est bien légitime, ma foi).
Moi, à fond, en tout cas (je veux dire par là : être en posture d’attente par rapport à des propositions différentes dans le cadre du « comic-book movie »).
Et c’est pourquoi j’étais a priori très curieux de la proposition de Phillips et Phoenix (que j’ai vraiment tendance à considérer comme une sorte de co-auteur du film).
Sur cette suite, un peu moins, fort logiquement.
Mais je ne me sens pas visé.
Et je te lis plus attentivement que tu ne le crois. Pour plein de raisons. À commencer parce que j’apprends des trucs.
Mais une même équipe n’augure pas d’un résultat figé à chaque film.
Ce serait triste d’imaginer qu’un artiste doué, ou laborieux, ne peut pas évoluer par principe.
Et je ne mets pas tout le monde dans le même panier concernant les retours sur Joker.
KabFC et moi, on n’est pas d’accord sur tout, mais grosse chaleur ou pas, je le trouve toujours mesuré, même quand il m’envoie pété.
En plus, globalement, personne ne plante d’aiguilles dans la poupée de Joaquim Phoenix.
Je réagis à un propos que je trouve excessif. Et je poste message sur message parce que ça n’a pas l’air de surprendre que ça me surprenne.
Pas d’accord.
Je regarde Taxi Driver, je sais ce que j’y vois.
Je regarde Joker, je sais ce que j’y vois aussi.
Une influence n’est pas le reflet d’une ambition égale.
Sauf à être profondément débile, je doute que Philips pense avoir fait le nouveau « Taxi Driver ».
C’est là où vous vous plantez. Pas moi.
Si un jour, j’avais l’ambition d’écrire une œuvre inspirée des Watchmen, même simplement de sa narration - j’ai pleinement conscience que Alan Moore, c’est un maître et moi un tâcheron en comparaison. Et pourtant, je donne le meilleur de moi-même à chaque bouquin.
Ah, pardon, je n’avais pas envisagé les choses à l’aune de cet argument imparable.
Voilà, tu l’as dit toi-même.
Mais si en plus d’en émuler la narration tu prenais Dave Gibbons avec toi, faisais des gros coups de coude au lecteur de manière à ce qu’il ne rate pas la connexion avec « Watchmen », et que tu citais la référence à tout bout de champ en entretien (ce que fait Phillips en prenant De Niro, et en citant explicitement des plans ou des séquences des films de Scorcese, sans parler de ses interviews), tu comprendrais que les lecteurs fassent le rapprochement, et, du coup, comparent…
Je remets une pièce pour le plaisir de l’échange, hein, il y a des points que tu développes avec lesquels je suis en accord, quand même.
Ça, il faut le dire au réalisateur.
Je pense que ce zeitgeist, c est le glauquitoc que j ai souligné à plusieurs reprises, ou qu il joue pour beaucoup.
À la manière d un l histoire se répète, une fous tragédie l autre en parodie, à la manière d une radicalité d aujourd’hui, qui relève de la posture, qui n est pas sans conséquence, mais pas du tout celles qu imagines ceux qui la tiennent.
Hehe
En même temps, avec Harley Quinn dans le 2, on sera moins dans le film d’auteur que sur un truc à la Bonnie and Clyde ou Thelma et Louise.
Le côté lutte des classes me semble compliqué à ressortir !
Thelma et louise, toujours trouvé ce film sympathique surcoté.
Le « remake » avec Harley Quinn & Poison Ivy dans Batman TAS est bien meilleur dans mon souvenir…
…de même que le pastiche du film de Scott chez les Simpsons.
Je suis d’accord mais je pense qu’au bout de plusieurs films on peut légitimement estimé qu’un gus reste cohérent dans ce qu’il traite et comment il le fait. C’est pour cela que je file plus un kopec à Snyder parce qu’après plusieurs films a me dire que l’humanité mérite pas cela je sais qu’il n’a pas miraculeusement changé et qu’il sait tenir une caméra.
De fait, on peut légitimement avoir un a priori négatif sur ce film compte tenu de la similarité de sa production avec le précédent film et de la médiocrité de la filmo de son réal.
Bonnie & Clyde et Thelma et Louise c’est des films d’auteurs (label AOC comme le dit Photonik ^^). Et si la lutte des classes n’est pas dans ce second volet, je vous fiche mon billet (attention Sylvain regarde ailleurs je vais avoir une opinion sur un film pas sorti) que Philipps va surfer sur l’air du temp #meetoo et je serais, en effet, pas étonné qu’il nous calque son film sur celui de Penn et d’autres duo du même style
(Natural Born Joker)