Éric Corbeyran sur son compte Facebook le 30 avril 2024 :
KHORGAN (Kalopsia) De retour chez lui après des années de captivité, Khorgan est rejeté par sa tribu. Il emprunte alors la route de l’exil. Mais en franchissant les portes de la Cité de fer, il est loin d’imaginer ce qui l’attend… Si tu veux avoir toutes les infos sur ce magnifique album, c’est là qu’il faut s’inscrire : https://fr.ulule.com/khorgan-1/coming-soon
Jim
C’est épatant la quantité de Ulule que fait Corbeyran, et chez plusieurs éditeurs.
Ca me fait poser quelques questions quand même…
Éric Corbeyran sur son compte Facebook le 6 mai 2024 :
KHORGAN (Kalopsia) Nicolas « the boss » Nayaert te parle du nouveau personnage que j’ai créé en compagnie du génial Dejan Nenadov… un album percutant qui inaugure un nouvel univers et un nouveau cycle d’aventures. Si tu veux tout savoir (ou presque) clique ici :
Jim
Nenadov… on le connait, il me semble.
Tu le connais, entre autres, pour El Azar.
Jim
Ah voilà.
Ma mémoire fonctionne encore un peu.
Quels questions ?
Bah par exemple, concernant ses relations avec les éditeurs traditionnels.
On pourrait croire qu’avec son parcours et son palmarès, il n’aurait pas « besoin » de passer par le financement participatif.
Jim
Je vais faire une allusion sportive de mauvais gout, mais pas si éloignée de la réalité.
Les auteurs de BD sont pour les éditeurs comme des sportifs. Tu prends les bon joueurs du moment. Peu importe le pédigré il faut que ça rapporte. Je le rappelle, c’est un business.
Et Eric Corbeyran a été un gros vendeur qui a dit oui à tout à un moment donné et qui aujourd’hui produit trop de livres et la qualité n’est plus là et les ventes non plus. Pour 2023 il a fait 9 bouquins. Alors certes tout ne se fait pas en même temps, mais pour avoir parlé avec différents scénaristes, dans l’année tu fais 4-5 projets grand max après t’as pas le temps d’avoir le niveau de qualité.
Et Corbeyran en disant oui à tout ben a vu son succès s’étiolé et aujourd’hui les éditeurs (les plus gros) sont plus difficile et ne veulent pas tout. Car souvent ce sont des échecs.
Plusieurs auteurs sont passé par cette cas là et souvent quand ils écrivent moins ils redeviennent très intéréssants (Morvan a eu le problème et aujourd’hui il revient en force, mais avec moins de titres).
Un nom attirera toujours jusqu’au moment ou il est partout et donc devient banal.
C’est un peu ce que je me disais et mon questionnement était rhétorique.
Est-ce que ce sont des projets refusés partout ou destinés directement pour des éditeurs qui passent par ulule (de tête, il en utilise 3) ?
Bah pas tant que ca quand même sur les projets Ulule.
Ulule c’est joli, mais ça n’attire pas les foules. Et réussir un projet ulule en en vendant 500, c’est pas rentable pour un éditeur et ça fait pas grand monde. C’est 3 fois moins qu’un succès de super-héros.
Un éditeur un bouquin dont il en vendra 500 il en veut pas. J’admets que la rentabilité d’un tirage a baissé, mais pas à ce point.
Aucune idée faudrait lui demander, je pense que ses projets ne sont pas validé par les éditeurs pour le moment, mais c’est une supposition, je n’ai aucune information pour l’étayer.
Pourvu que je la comprenne.
C’est certain, mais c’est pas d’aujourd’hui.
Après, peut-être pourrait-il moins produire, et se contenter d’un ou deux albums chez les acteurs traditionnels. Mais j’imagine aussi qu’on a du mal à freiner, quand on a connu le succès et le gros rythme.
Un exercice casse-gueule, ici.
Certains sont des rééditions (je songe à sa tentative de relancer Barbecue Marseillais sous le nom de Manzoni, et ça n’a pas porté ses fruits).
S’il a de bonnes relations avec lesdits éditeurs et si, en plus, il travaille avec des illustrateurs qui apprécient ce mode de financement, ça peut créer des occasions.
Jim
Ah mais clairement et il est pas le seul, j’en connais quelques uns qui sont passé par la case d’autres en danger à ce sujet.
Encore une fois je ne le connais pas personnellement, et donc ce que j’avance là est non fondé, mais je pense qu’il doit se dire que la multiplication des projets permettra de maintenir l’ensemble, un peu comme les éditeurs aujourd’hui avec la baisse des ventes compensé par la hausse des prix.
Je vois vraiment ça comme quelque chose de nouveau. Pas une réédition.
Il y a toujours des opportunités, mais il devrait se faire un peu plus rare et revenir avec 1 ou 2 gros titres et d’excellent dessinateur et ça le fera de nouveau, il est pas manchot.
C’est une des questions que je me pose.
Et celle de lancer ou relancer des potos.
Et celle d’avoir une certaine liberté (je pense à Seule l’ombre par exemple)
« Je suis le forumeur qui tombe à pic… »
Et puis, l’écriture, c’est douloureux, surtout quand ça décolle pas, mais c’est aussi un plaisir, alors j’imagine que, avec le succès, ça peut devenir une drogue.
Jim
Ca aussi c’est fort possible.
