Tiens, je pensais qu’il y avait une discussion sur le King Kong de Peter Jackson. Bon, je glisse mes réflexions ici, alors, c’est pas plus idiot qu’ailleurs…
Je regarde en ce moment la version longue du King Kong de Jackson, et je note que les scènes rajoutées (en tout cas pour l’instant, mais je doute que ça change par la suite) se contentent de rajouter une couche au « ride » proposé par le réalisateur : un peu de plus de secousses dans ses grandes montagnes russes. L’attaque du triceratops, le périple sur le radeau ou même la mort de la poule géante, rien de tout cela ne vient changer la dynamique et l’économie du film. Pas de révélation ni de nouvel éclairage. En cela, je trouve l’écriture très intéressante : cela veut dire qu’à l’instar de certains journalistes qui écrivent des paragraphes en ayant conscience qu’ils pourront être supprimés afin que l’article puisse rentrer dans la page, l’équipe a su sacrifier des moments rocambolesques, mais peut-être un brin répétitif, sans entailler dans le véritable sujet (qui est, je le rappelle, la métaphore de l’industrie du spectacle, qui sacrifie ce qui est vivant, naturel et sincère à ce qui est beau et séduisant). Les seules exceptions, me semble-t-il, sont l’introduction, qui insiste plus longuement sur les images de pauvreté d’une New York frappée par la crise, et la scène de la casquette de Monsieur Hayes, qui ouvre sur une nouvelle diatribe de Jack Denham.
Autrement, j’ai bien l’impression que le film reste le même. Une autre raison d’en saluer la réussite.
Jim