[quote=« Photonik »]
[quote=« silverfab »]
Dans le comics les deux héros ne sont pas des guignols… [/quote]
C’est évidemment une question de point de vue, mais par goût pour le débat, je me lance : je ne comprends pas vraiment moi non plus ta description. Certes, Tonto est un personnage essentiellement vecteur de scènes comiques, mais pas que, et loin de là. [/quote]
Clairement : c’est un personnage riche d’émotion.
Des émotions qui appartiennent à un individu, mais aussi à un archétype, à une rare, à une société…
Et le fait qu’un Indien soit joué par un Blanc le visage plâtré de maquillage rajoute encore à la dimension factice de l’ensemble : le héros a un masque, son acolyte est maquillé, le récit commence sur une scène… Bref, ce sont des acteurs, qui nous jouent une tragi-comédie.
J’ai revu récemment le King-Kong de Peter Jackson récemment, et je suis toujours saisi par la métaphore du spectacle (les tyrannosaures qui font du trapèze, je l’ai déjà dit, c’est Jackson en Monsieur Loyal qui nous crie « non mesdames et messieurs, ce n’est pas UN tyrannosaure que nous vous offrons, ce n’est pas DEUX tyrannosaures que nous vous offrons, c’est bien TROIS tyrannosaures que nous vous offrons »… mais il faut aussi penser au patinage artistique à Central Park, au spectacle de claquettes dans le temple effondré, au scénariste en cage…), métaphore qui me semble être le véritable intérêt de l’entreprise même de ce remake (bon, j’adore le film, mais c’est vrai qu’un bon remake se doit d’apporter un angle de vue intéressant, si je puis dire en parlant de ce film…).
Et je crois que le Lone Ranger tient un discours voisin, mais sans doute plus désabusé, plus triste. L’ouverture sur la reconstitution de l’habitat de l’Indien, ça en dit long sur ce que sera le film, sur ce qu’il va nous dire. Je ne l’ai pas vu autant de fois que le King Kong, mais je crois qu’ils nous parlent de choses voisines, et notamment du statut de la fiction et de la condition des auteurs.
Hé, c’est pas con comme comparaison, tudieu : réflexion sur ce qu’on peut faire, exploitation des outils, mais aussi discours sur la construction d’un imaginaire et sur un patrimoine culturel…
Jim