REALISATEUR
Robert Stevenson
SCENARISTE
Ellis Kadison, d’après le roman de Upton Sinclair
DISTRIBUTION
Walter Brennan, Matthew Garber, Karen Dotrice, Ed Wynn…
INFOS
Long métrage américain
Genre : aventures/fantastique
Titre original : The Gnome-Mobile
Année de production : 1967
Après avoir dirigé plusieurs longs métrage dans son pays natal (dont une version des Mines du Roi Salomon), le réalisateur britannique Robert Stevenson s’installe aux Etats-Unis dans les années 40, enchaînant films et épisodes de séries télévisées. En 1956, il signe un contrat de six mois avec les studios Disney…et il finira par rester 20 ans, deux décennies pendant lesquelles il a signé plusieurs épisodes de Zorro et dix-neuf longs métrages, passant avec aisance de la comédie à l’aventure en passant par les spectacles à effets spéciaux. On lui doit des succès comme Mary Poppins, Darby O’Gill et les Farfadets, Monte là-dessus (le Flubber original), Un amour de coccinelle ou encore L’Espion aux Pattes de Velours. Et aussi quelques films un peu oubliés maintenant comme La Gnome-Mobile, sorti en 1967.
Connu aussi en France sous le titre Les Petits Hommes de la Forêt, La Gnome-Mobile est l’adaptation d’un roman sorti en 1936 et l’un des derniers projets développés par Walt Disney avant sa mort. Les héros sont D.J. Mulrooney, un multi-millionnaire excentrique qui a fait fortune dans la vente de bois, et ses deux petits-enfants à qui il a décidé de montrer la majesté d’une forêt préservée lors d’un voyage vers Seattle. Pendant leur pause déjeuner, ils vont faire une étonnante découverte : deux gnomes à la recherche du reste de leur tribu, le jeune Jasper et son grand-père Knobby, âgé de 943 ans…
D.J. Mulrooney et Knobby sont incarnés par le même acteur, le prolifique Walter Brennan, vu notamment dans de nombreux westerns, dont La Poursuite Infernale de John Ford, La Rivière Rouge et Rio Bravo de Howard Hawks (dans ce dernier, c’était lui le bon vieux Stumpy). Il est aussi savoureux en self-made man au grand coeur, un businessman qui est resté au fond de lui un homme de la nature et qui va se remettre en question après sa rencontre avec les gnomes (la morale est sauve), qu’en lutin colérique.
Comme le soulignent le générique et l’affiche, ses petits-enfants sont interprétés par « ces gamins de Mary Poppins », Matthew Garber et Karen Dotrice, qui avaient joué respectivement Michael et Jane Banks dans le classique de 1964. Ils ont une bonne dynamique mais manquent tout de même de variété dans leur jeu, se montrant par exemple moins convaincants quand il s’agit de véhiculer l’émotion.
En reprenant des méthodes déjà utilisées pour Darby O’Gill et les Farfadets alliées à des nouvelles techniques comme les audio-animatroniques (pour représenter les animaux qui communiquent avec Jasper au début du film), Robert Stevenson livre une charmante aventure, rythmée par de chouettes péripéties (comme la poursuite en voiture, très gaguesque). Le déroulement du récit est assez prévisible mais l’ensemble est aussi léger que divertissant et bénéficie d’effets spéciaux de qualité qui font cohabiter de jolie manière les deux mondes de cette amusante fantaisie.