DARBY O'GILL ET LES FARFADETS (Robert Stevenson)

REALISATEUR

Robert Stevenson

SCENARISTE

Lawrence Edward Watkin, d’après les histoires de H.T. Kavanagh

DISTRIBUTION

Albert Sharpe, Janet Munro, Sean Connery, Jimmy O’Dea, Kieron Moore…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures/comédie/fantastique
Titre original : Darby O’Gill and The Little People
Année de production : 1959

Sorti en 1959, Darby O’Gill et les farfadets a connu un très long développement : les origines du projet remontent à 1946, quand Walt Disney, dont le père était irlandais, envoie ses équipes créatives en Irlande pour rechercher l’inspiration et préparer la documentation nécessaire pour un long métrage en prises de vues réelles. Il finira par porter son choix sur les écrits de l’écrivain américano-irlandais Herminie Templeton Kavanagh dont les livres Darby O’Gill and the Good People (1901-1902) et Ashes of Old Wishes and Other Darby O’Gill Tales (1926) ont servi de base au scénario de Lawrence Edward Watkin, qui était le scénariste en chef des studios Disney à cette période.

La production fut repoussé à plusieurs reprises, la branche animation connaissant un regain d’activité après la fin de la guerre, mais Walt Disney n’a jamais renoncé à mettre en images les aspects les plus enchanteurs du folklrore irlandais. À la fin des années 50, le tournage de Darby O’Gill et les farfadets peut enfin commencer et Walt Disney arrive à convaincre l’acteur de théâtre Albert Sharpe, qui était dès le début son premier choix, à sortir de sa semi-retraite pour camper le facétieux Darby O’Gill.

Un choix parfait pour ce personnage : Albert Sharpe est plus vrai que nature en vieux garde-chasse qui régale les habitués du pub de son petit village des histoires de ses rencontres avec Brian, le roi des Lutins. Mais ce dont les habitants de Rathcullen ne se doutent pas, c’est que les lutins existent bel et bien. La dynamique entre Albert Sharpe et Jimmy O’Dea (un vétéran de la scène irlandaise), qui joue le roi Brian, fonctionne à merveille : les deux compères passent leur temps à se jouer des tours et la malice qui se dégage des scènes où se confrontent leurs esprits aiguisés est pour beaucoup dans la magie du film de Robert Stevenson, futur réalisateur de classiques Disney comme Mary Poppins, L’espion aux pattes de velours et Un amour de coccinelle (pour ne citer que quelques titres).

Face à ces deux comédiens expérimentés, on retrouve deux jeunes acteurs encore inconnus, au centre de l’intrigue amoureuse de l’histoire. La belle et courageuse Katie, la fille de Darby, est incarnée par la britannique Janet Munro, vue l’année précédente dans The Trollenberg Terror avant de signer un contrat avec Disney (on la verra par la suite dans Le troisième homme sur la montagne, Les Robinsons des mers du Sud et l’anthologie télévisuelle Disney Parade).
À ses côtés, l’écossais Sean Connery se glisse dans la peau du viril dublinois Michael McBride, engagé pour reprendre le poste du vieux Darby. Le producteur Albert Broccoli a souvent dit que c’est en voyant Sean Connery dans Darby O’Gill et les farfadets qu’il décida de lui confier le rôle qui a fait de lui une star mondiale, James Bond.

Cette savoureuse fantaisie, film familial qui offre un mélange charmant de comédie, de romance et de fantastique, bénéficie également d’excellents trucages. Les rencontres entre Darby et les lutins emploient la technique de la perspective forcée (utilisée notamment par Ray Harryhausen dans Le Voyage de Gulliver et plus récemment par Peter Jackson dans ses adaptations de J.R.R. Tolkien) et donnent un résultat toujours aussi naturel et bluffant. Les décors superbes aux couleurs chatoyantes et l’excellent travail sur les matte-paintings reconstituent l’Irlande dans les extérieurs californiens et les studios de Walt Disney Pictures.

Pour la sortie du film, Walt Disney avait imaginé une amusante promotion : Jimmy O’Dea et les autres acteurs jouant les lutins n’ont pas été mentionnés dans les crédits, ni dans le matériel promotionnel…et pour donner l’illusion que le film montrait de véritables lutins, Disney et Albert Sharpe ont même tourné un épisode de Disney Parade dans lequel les deux hommes partaient à la recherche du roi Brian pour lui demander de jouer dans le film avec son peuple…d’où le message de remerciement qui ouvre le générique !

Darby O’Gill et les farfadets a été adapté en bande dessinée à deux reprises : un strip de presse dessiné par Jesse Marsh et un comic-book de Dell Comics illustré par Alex Toth en personne !

Retrouvez ci-dessous quelques extraits de la version d’Alex Toth :

Et pour l’intégralité de cette B.D., cliquez ici.

Et voici un extrait du comic-strip dessiné par Jesse Marsh dans sa publication québécoise :

Purée.
Alex Toth.

J’ai entendu parler de ce film une première fois assez récemment, puisque ce fut en lisant le Holy Terror de Miller, dans lequel il fait une référence. Et je l’ai jamais vu, même si je l’ai sur un disque dur.

Jim

Reynold Brown :

Darby_o_gill_and_the_little_people