LA GRANDE ÉVASION t.1-8 (Ricard, Gabella, Hanna, Chauvel, Gloris, Jouvray, Lehman, Kris / Thomas, Palumbo, Phillips, Denys, Le Saëc, Brachet, Teague, Martinez)

Il est assez étonnant de voir Serge Lehman ici, dans ce genre de récit, qui sort de ce que j’ai pu lire de lui jusqu’à présent. Cependant, comme le signale Jim dans le sujet sur F.A.U.S.T., il aime créer des villes, des nations,… et là; à travers ce lieu carcéral, c’est exactement ce qu’il fait, avec quelques surprises, mais devinables, pour qui active un peu son cerveau (bon, moi, j’ai décidé de me faire porter pour l’histoire).
L’évasion lui permet aussi de jouer avec les portes dérobées (je cite à nouveau Jim), et avec l’architecture si spécifique de la prison (je préfère ne rien dire de plus). C’est assez bien fichu, en terme de rythme et de mise en place de l’intrigue, et le modèle de la petite soixantaine de pages, lui laisse la place d’avoir plusieurs séquences (je diviserais l’album en 3 grandes parties) et d’avoir une conclusion plutôt satisfaisante et suffisante (toujours le risque, quand on crée un univers, de générer de la frustration pour le lecteur).
Et puis comme ça parle d’eugénisme, le fascisme n’est pas loin (surtout avec un chefaillon omnipotent). Manque juste les tours.

Je ne connaissais pas Dylan Teague, et son style est pas mal du tout. Plutôt contemporain, tout en étant assez réaliste (mais sans photo, hein). Une belle expressivité de perso, du mouvement des perso, on ressent bien la pression en fin d’épisode. Et puis il alterne la mise en page des cases, sans esbroufe.

Vais regarder d’un peu plus près, cette collection, pour voir.