LA MAISON DES 1000 MORTS (Rob Zombie)

Horreur
Long métrage américain
Ecrit et réalisé par Rob Zombie
Avec Bill Moseley, Sheri Moon Zombie, Sid Haig, Karen Black, Rainn Wilson, Tom Towles, Walton Goggins…
Titre original : House of 1000 corpses
Année de production : 2003

Choisir le nom de scène de Rob Zombie ainsi que l’appellation White Zombie (d’après le long métrage de 1932 avec Bela Lugosi) pour désigner son groupe donnait déjà une bonne indication de la passion pour l’horreur du musicien Robert Cummings (ses différents albums sont riches en références aux classiques du genre). Après avoir réalisé plusieurs de ses clips, l’étape suivante pour Rob Zombie était le cinéma mais le premier projet dont il a écrit le scénario, The Crow : 2037 (qui aurait pu être le troisième long métrage de la saga), fut rejeté par les décideurs de Dimension Films.

C’est en travaillant sur une attraction de maison hantée que Rob Zombie a pitché La Maison des 1000 Morts à la Universal. La pré-production fut rapide et deux mois après, il était en tournage. La sortie était prévue pour l’Halloween de l’an 2000 mais c’est là que Zombie connut ses premiers déboires avec un studio. Rejetant l’étrangeté et la violence du film, les exécutifs ont annulé la sortie avant de s’en débarrasser en revendant les droits à Rob Zombie. Après des démarches infructueuses auprès de la MGM, c’est finalement l’indépendant LionsGate qui a distribué La Maison des 1000 Morts en 2003.

Halloween, le 31 octobre 1977. Deux jeunes couples (la tête la plus connue est celle de Rainn Wilson, alors en début de carrière) se renseignent sur une légende locale, un tueur en série appelé le Docteur Satan. Surpris par un orage et en panne de voiture, ils sont obligés de se réfugier dans la demeure d’une étrange famille, les Firefly (dont la plupart portent des noms inspirés par des personnages joués par les Marx Brothers, autre passion de Rob Zombie). Monumentale erreur car selon la formule consacrée, le cauchemar ne fait que commencer…

Dans les interviews qu’il a donné par la suite, Rob Zombie ne parle pas vraiment en bons termes de sa première réalisation dont il ne voit plus que les défauts. Et en même temps, il n’a pas tort car des défauts il y en a. Mais c’est aussi son côté complètement foutraque qui participe à l’identité de La Maison des 1000 Morts (apprécié en son temps par le regretté Tobe Hooper, qui a visiblement aimé les clins d’oeil à son cinéma). Si le métrage est inégal (un peu longuet dans sa mise en place, avec des effets de mise en scène qui ne fonctionnent pas toujours…), l’atmosphère est glauque à souhait et le dernier acte, qui voit la dernière survivante s’enfoncer dans un véritable enfer telle une Alice au Pays des Cauchemars, ne manque pas de visuels grotesques et marquants.

Dès ce premier film, Rob Zombie montrait déjà qu’il s’intéressait plus à ses monstres qu’aux victimes (dont tout le monde se fout en fait). Son épouse Sheri Moon Zombie, Bill Moseley et le regretté Sid Haig (figure patibulaire du cinéma d’exploitation des années 70/80) font partie de sa famille d’acteurs et ont à nouveau incarné les membres de la famille Firefly dans The Devil’s Rejects en 2005 et 3 from Hell en 2019.

2 « J'aime »

Ilan Sheady :

Je l’ai revu il y a peu.

C’est un film qui m’avait déçu à l’époque. Étant grand fan de la carrière musicale de Rob Zombie, j’étais, je pense, assez familier de son univers, donc me convertir à la cause ne devait pas être difficile. Et finalement, bah c’était un premier film. Avec ce que ça comporte de défaut, d’approximation, et, avec le recul , de tentatives. Et j’avais trouvé tout ça assez faible !

Après plusieurs visions, ça reste un plaisir coupable, qui, une fois accepté le constat décrit juste avant, reste un film qui possède plein de bons moments.

Mais surtout, et ça a son importance de manière “rétrospective”, la Maison des 1000 Morts à permis la suite The Devil’s Rejects, qui est, pour moi, un petit chef d’œuvre qui réussit tout ce qui pouvait être latent dans ce 1er film.

Je suis toujours content de le revoir, parce que ça me fait dire re qu’il n’y a pas que les années 80/90 qui m’ont amené des films où la qualité (d’un point de vue…disons… hmmmm… objectif) est moins important que le ressenti, le plaisir pure.

Et bon, je ne résiste pas à la bande son, le casting, et Sheri Moon Zombie!

1 « J'aime »

Captain Spaulding par Kyle Hotz :

1 « J'aime »

Graham Humphreys :

Sam Coyne :

Rockin’ Jelly Bean :