Je me lance dans ma première critique, en espérant qu’elle vous aidera dans votre choix d’acheter ou non ce « manga » ^^
Je mets manga entre crochet car ce one-shot est semblerait-il le fruit de la collaboration entre l’éditeur Casterman et l’auteur Jirô Taniguchi lui-même. Comme Taniguchi l’explique dans un texte en début de volume, il a toujours été passionné par la BD européenne, et il a toujours rêvé de dessiner une histoire qui reprendrait le format de celle-ci (grande taille, couverture cartonnée, dessins couleur, etc…) C’est chose faîte et c’est pour notre plus grand plaisir L’édition est d’ailleurs très belle et digne de nos plus belles BD européennes. Casterman a soigné son travail.
Attaquons à présent le contenu.
L’histoire, bien que courte, reste très intéressante et on ne s’ennuie à aucun moment. Nous retrouvons d’ailleurs très vite quelques marques typiques de cet auteur, à savoir, l’enfance, la volonté de lutter contre les obstacles de la vie et le courage lié à ces évènements. Un nouvel élément prend place ici également, moins courant sous sa plume : le surnaturel. Toutefois, celui-ci reste léger et s’intègre parfaitement à l’histoire. En lisant ce livre, j’ai eu le sentiment de découvrir une des nombreuses légendes japonaises Quoi qu’il en soit, l’histoire se dévore, les personnages sont attachants et la mise en scène très efficace. Un point important, ne vous attendez pas à de l’action dans tous les sens, ici, c’est nettement le côté « poétique » qui l’emporte.
Quant aux dessins, le fait de voir les traits de Taniguchi colorisés surprend un peu au départ (même si nous l’avions déjà vu auparavant dans quelques pages couleurs), les détails sont parfois moins présents mais au final, le résultat reste comme d’habitude remarquable (mention spéciale aux décors, superbes pour changer )
Bref, un volume que je recommande à tout le monde pour le plaisir qu’il procure, même s’il reste un peu court. On en redemande !
Enfin, petit bonus de fin de volume, une longue interview de l’auteur très interessante !