Dans une interview, Ronan Toulhoat dévoile une nouvelle étonnante pour les amateurs du tandem qu’il compose avec Vincent Brugeas :
Les Pirates, c’est aussi pour bientôt. En effet, nous allons faire une petite pause entre les diptyques 2 et 3 d’ Ira Dei , et réaliser, toujours chez Dargaud, un one-shot de 200 pages, au même format que Le Roy des Ribauds . Une histoire de pirates donc, intitulée : « La République du Crâne. »
Quand tu les croisent en festival et que tu les écoutes (et Kab qui les a vus x fois en boutique, confirmera sûrement), tu n’es pas surpris : les gars, ils veulent toucher à un paquet de genres (et je ne dis pas ça comme étant un défaut). Ils ont un paquet d’envies.
Bon, là, j’espère que la colo n’écrasera pas le dessin. C’est peut être le reproche que je pourrais avoir pour les Ribauds !
Bon, c’est pas facile sur un échantillon d’une page, mais j’ai l’impression que c’est encore une palette différente. Sur Ira Dei, je dirais, spontanément, qu’il y a plus d’occurrences de couleurs pétante, alors qu’ici, la gamme semble plus… comment dire… pastel, au sens où Hellboy pourrait l’être. Plus désaturée.
Bon, c’est un peu court pour en parler, j’attends d’autres planches, mais ça donne envie.
Eh bien oui. On est sur une logique de camaïeu d’ambiance lumineuse. J’aime bcp travailler comme ça car cela permet généralement une approche très narrative (et c’est tant mieux pour de la bd ! :))
J’aime bien l’ambiance rendue par cette colorisation.
Les couleurs ne prennent pas le dessus sur le dessin, et sont à son service.
Ça change des couleurs un peu trop vives, qui ont tendance à me fatiguer à la lecture (au sens propre : ça me fatigue les yeux et nuit à mon confort… et au sens figuré : ça m’agace, et nuit à mon plaisir).
Cette planche me donne bien envie de voir le reste.
C’est noté, je passerais de temps en temps,ici , déposer des visuels!
(J’ai l’impression que ca parle un peu plus de technique et de mecanique de bd ici que sur bdgest )
Je ne sais pas comment c’est ailleurs, mais il y a ici quelques personnes plutôt calées… Je ne comprends pas toujours tout, mais c’est toujours intéressant à lire.
Et on est toujours content quand des auteurs viennent, c’est en général intéressant d’échanger avec eux sur leur façon de travailler (en ce qui me concerne, que j’aime ou pas ce qu’ils font, je trouve que c’est toujours intéressant de savoir comment ou pourquoi ils font tel ou tel choix).
Et je trouve que ça accentue le côté « moins nerveux » du trait que sur Ira Dei. C’est bien, autre ambiance, autre univers, autre style.
(bon, moi, je ne suis pas aussi technique que monsieur Lainé)
Alors ca fait parti des « voies » que j’emprunte : j’essaye, sur les albums courant, de calmer ma nervosité de trait, de rendre mon dessin plus lisible et bien adapté à la lecture (détacher les plans) , tout en gardant ce qui fait mon dessin : le dynamisme (qu’on va retrouver dans mes cadrage, dans mes mises en scenes et mon découpage ).
En gros j’essaye plus de me rapprocher d’un MAtthieu Bonhomme que d’un Lauffray. Donc moins de traits-traits partout comme j’en ai un peu trop usé sur le tome 3 d’IRA DEI, et plus de contours bien maitrisés, de visages bien travaillés, et d’applats propres. Mais comme je travaille au pinceau principalement, du coup cela n’enlève pas à la vie qu’il y a dans mon dessin. Enfin j’espere.
En fait, je ne sais pas si c’est l’absence de couleur ou si le fait que ce soit surtout des pages de parlottes (pas péjoratif), mais je trouve que c’est plus arrondi, plus en volume, moins nerveux. C’est pas un défaut, mais pour moi, c’est pas pareil. Mais comme je disais, je ne suis pas un spécialiste technique.
Oui bien vu. Globalement j’ai tendance à aller vers un dessin plus « rond », plus net et surtout plus lisible. Et garder ma nervosité et mon dynamisme sur les scènes d’actions.