un Jean-Marc Lainé que je n’avais pas lu, et il faut dire aussi qu’il est d’abord sorti dans Pif, puis en intégrale dans le présent volume que j’ai lu, mais vendu en dehors de toute juridiction habituelle, puisqu’auto-produit, par Patrick Dumas il me semble (le dessinateur de la série). Lire cela par les temps qui courent, avec un tel héros, c’est assez intéressant parce que ça pourrait rappeler certaines choses à certaines personnes (bon, moi, je n’avais pas vraiment oublié) et surtout rappeler qu’il ne faut pas non plus tout généraliser. Je suppose aussi que l’auteur a dû pas mal se documenter sur le sujet (et y a quelques répliques qui me font dire qu’il prend aussi du recul sur ces références). Alors, évidemment, la série est construite sur un enchaînement de récits courts, mais pensés tout de même comme un tout, puisqu’on retrouve certains perso un peu plus loin dans le récit. Ce qui est rigolo, c’est que le nouveau lecteur pourrait se sentir perdu dans les ultimes pages, parce que le Cavalier reconnait des perso que l’on a jamais vus (mais pour autant, ça n’empêche pas la compréhension), mais qui font simplement dire que son histoire a aussi un avant et un après.
En tout cas, c’est une lecture assez facile d’accès, plaisante tout étant assez différente de ce que je peux lire habituellement (et y en a t-il beaucoup sur cette période avec ce point de vue ?), avec un dessin solide sur ses bases et assez classique. Mais je me demande bien pourquoi Lainé et Dumas ont décidé de faire une série sur ce sujet ?
Au départ, c’est une demande de François Corteggiani, pour le sommaire de Pif. Il voulait une histoire dans l’Espagne arabo-musulmane, et moi, j’ai contre-proposé en suggérant un récit situé durant la Reconquista. Pourquoi, je ne sais pas trop, mais il me semblait qu’il y avait une tension qui faisait écho à la France de l’époque (2005). Quand il m’a donné le feu vert, j’ai fait un raid à la librairie de l’Institut du Monde Arabe, et j’ai commencé à bouquiner tout en troussant l’intrigue. De mes différentes séries dans des formats périodiques, c’est une des rares qui puisse se vanter d’avoir un cycle complet (même si des suites sont possibles) et compilé.
Il est question d’une possible réédition du bouquin. Sans doute selon le principe du « print in demand », donc à petit tirage, mais pour les retardataires, c’est sans doute l’occasion de redécouvrir le bouquin.
Patrick Dumas s’occupe de gérer tout ça, il va faire un essai d’impression, et si nous sommes contents, nous allons remettre le bouquin à disposition. Il sera trouvable au gré des salons et des signatures en librairie.
Un premier exemplaire est arrivé entre les mains de Patrick. Le premier sentiment est plutôt positif : couleurs bien reproduites, papier brillant et épais (j’ai une préférence pour le papier mat, je l’ai déjà dit ici, mais c’est Patrick qui gère, il a la main).
Donc nous allons éditer quelques petites dizaines d’exemplaires, que nous aurons en salons (si certains sont intéressés, attendez encore quelques semaines et envoyez-moi un MP), pour le prix de 15 euros. Vous aurez ainsi l’intégrale d’une série publiée dans Pif, et recommandée par des grandes marques de Soyouz.
En attendant de nouvelles précisions de ma part, voici déjà quelques images, qui peuvent vous donner une idée de l’allure du bouquin (qui sera broché).
Ça y est, j’ai mes exemplaires de la nouvelle édition du Cavalier Maure, la bande dessinée que j’ai réalisée pour Pif, avec le dessinateur Patrick Dumas.
Couverture souple, papier semi mat blanc, très belle repro des couleurs.
Disponible sur les salons ou lors de dédicaces.
Merci à tous ceux qui sont venus s’intéresser à cette réédition, en album souple, du Cavalier Maure. L’objet semble séduire. On va continuer, autant que faire se peut, à le présenter au public.