Drame
Long métrage américain
Réalisé par Peter Weir
Scénarisé par Tom Schulman
Avec Robin Williams, Robert Sean Leonard, Ethan Hawke, Josh Charles…
Titre original : Dead Poets Society
Année de production : 1989
Pour Le Cercle des Poètes Disparus, le scénariste Tom Schulman (qui avait participé la même année au script de Chérie, j’ai rétréci les gosses) s’est inspiré de sa jeunesse et tout particulièrement d’un professeur qui fut important dans son développement en tant qu’auteur. Son histoire se déroule à la fin des années 50 dans une académie (fictive) des Etats-Unis, une école préparatoire pour garçons qui rassemble l’élite de la haute société. Les premières minutes posent bien le ton, l’aspect très strict des lieux s’accordant naturellement avec la manière dont l’enseignement y est prodigué…
Il y a pourtant un nouveau professeur qui va bouleverser cet ordre établi, en s’écartant des méthodes d’éducation poussiéreuses et en encourageant ses élèves à penser par eux-mêmes. John Keating a failli être incarné par Liam Neeson quand Jeff Kanew (Les Tronches !, Coup Double…) était sur le projet. Mais le studio voulait Robin Williams, qui était intéressé à la condition que Kanew se retire. Le film a alors été proposé à l’australien Peter Weir qui venait de connaître le succès (Witness) et l’échec (Mosquito Coast) pour ses deux premiers longs métrages américains.
Le récit d’apprentissage au coeur du Cercle des Poètes Disparus est empreint d’une véritable sensibilité. Le tournant important dans le quotidien de ces élèves est représenté par la découverte de ce club auquel Keating appartenait lorsqu’il était lui-même élève à Welton, un cercle qui permettait à ses participants de se réunir en dehors de l’école, pour lire des poèmes, discuter et refaire le monde. C’est pour moi l’une des plus belles scènes du film, par les nuances de la photographie, par la musique de Maurice Jarre, apportant presque un mysticisme contrastant avec la discipline de Welton.
Entouré par de très bons jeunes acteurs (Ethan Hawke, Robert Sean Leonard, Josh Charles…), le regretté Robin Williams livrait une superbe performance en professeur peu orthodoxe qui apporte son énergie particulière à ses cours de lettres anglaises, autant de démonstrations de sa philosophie de vie…profiter du jour présent. Mais sortir d’un cadre prédestiné et dicté par des règles et des décisions étouffantes n’est pas toujours aisé et la joie, l’inspiration, le romanesque vont laisser la place au drame lors de scènes fortes et émouvantes, impeccablement réalisées et illustrées musicalement.
Le Cercle des Poètes Disparus a connu un grand succès à sa sortie (plus de 235 millions de dollars de recettes pour un budget de 16 millions) et a même pris la tête du box-office français en 1990 avec plus de 6,5 millions d’entrées devant le diptyque La Gloire de Mon Père/Le Château de ma Mère et Cyrano de Bergerac.