CHÉRIE, J'AI RÉTRÉCI LES GOSSES (Joe Johnston)

V1

REALISATEUR

Joe Johnston

SCENARISTES

Ed Naha et Tom Schulman, d’après une histoire de Stuart Gordon, Brian Yuzna et Ed Naha

DISTRIBUTION

Rick Moranis, Matt Frewer, Marcia Strassman, Kristine Sutherland…

INFOS

Long métrage américain
Genre : aventures/fantastique
Titre original : Honey, I Shrunk the Kids
Année de production : 1989

La mention des noms de Stuart Gordon et Brian Yuzna évoque immanquablement à l’amateur de cinoche de genre des images d’entités lovecraftiennes, de créatures dégoulinantes, de poupées tueuses, de dentiste psychopathe, le tout baignées d’hectolitres de sang…et on ne les associe donc pas tout de suite à un film familial produit par Disney. Et pourtant c’est bien à Stuart Gordon (Re-Animator), Brian Yuzna (Society) et leur complice Ed Naha (le scénariste de Dolls - Les Poupées) que l’on doit Chérie, j’ai rétréci les gosses, succès de l’été 1989 qui a été suivi par deux suites et une série télévisée (des dérivés qui n’ont pas retrouvé le charme de l’original).

L’excellent Rick Moranis (S.O.S. Fantômes) est Wayne Szalinski, savant excentrique qui travaille sur une machine capable de réduire la matière. Szalinski est littéralement absorbé par son travail, ce qui n’est pas sans causer quelques problèmes avec sa femme et avec ses voisins, les Thompson. Un après-midi, alors que Wayne est absent pour une conférence, les enfants Szalinski et Thompson sont miniaturisés par accident…

Avec Chérie, j’ai rétréci les gosses, Gordon, Yuzna et Naha ont concocté un hommage divertissant aux séries B de S.F. des années 40/50, des films comme Docteur Cyclope de Ernest B. Schoedsack et Merian C. Cooper, L’Homme qui rétrécit de Jack Arnold ou encore Attack of the Puppet People de Bert I. Gordon. Stuart Gordon (aucun lien de parenté avec le Gordon précédemment cité) devait même le mettre en scène, mais des soucis de santé l’ont obligé à se mettre en retrait. Il a été remplacé par Joe Johnston, artiste conceptuel et directeur artistique de talent (notamment sur la première trilogie Star Wars), qui fit pour l’occasion ses débuts derrière la caméra. Le réalisateur demanda à ce que les relations entre les personnages soient retravaillées, des réécritures confiées à Tom Schulman, le scénariste du Cercle des Poètes Disparus.

La caractérisation des personnages joue sur des schémas assez classiques. L’aventure commence vraiment lorsque les jeunes héros sont réduits à une taille de 6 millimètres par la machine de Wayne Szalinski. La scène du grenier fait d’objets du quotidien de vrais dangers…et lorsque les enfants se retrouvent à l’extérieur, après avoir été jetés à la poubelle, une simple pelouse mal tondue ressemble pour eux à un monde extraterrestre, une jungle qui ne manque pas de pièges mortels.

Grâce à des superbes décors qui représentent efficacement le gigantisme des lieux et des effets spéciaux de qualité, l’épopée miniature des Szalinski et des Thompson assure un spectacle enlevé. Les créateurs sont également inspirés par Ray Harryhausen, par la présence de la fourmi, qui devient un personnage à part entière, et le combat avec le scorpion, qui semble tout droit sorti d’une oeuvre du magicien de l’image par image.

Les quatre jeunes acteurs qui incarnent les Szalinski et les Thompson n’ont pas connu une grande carrière par la suite. Aux côtés de Rick Moranis, leurs aînés sont interprétés par le réjouissant Matt « Max Headroom » Frewer, Marcia Strassman (qui nous a quittés en 2014) et Kristine Sutherland, la future maman de Buffy, la tueuse de vampires !

J’ai bien aimé ce film, mais je n’ai jamais eu envie de le revoir !

Je l’ai souvent vu plus jeune. C’est même l’un des premiers films que j’ai été voir sur grand écran (je me rappelle bien aussi qu’il y avait eu un court-métrage de Roger Rabbit en avant programme). Et je le trouve toujours aussi divertissant (et c’est le genre de trucages qui conservent toujours leur charme en ce qui me concerne).
Par contre je n’ai jamais revu les deux suites (le troisième film est un « direct-to-video »). Et je n’ai jamais vu la série TV…

J’ai dû voir la première suite …

Ah ouais, j’avais oublié que c’était lui. J’aime décidément bien sa filmo : artisan solide, qui a le sens du rythme et des décors.

Jim

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