LE FAUCON À HOLLYWOOD (Gordon Douglas)

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REALISATEUR

Gordon Douglas

SCENARISTE

Gerald Geraghty, d’après le personnage créé par Michael Arlen

DISTRIBUTION

Tom Conway, Barbara Hale, Jean Brooks, Rita Corday…

INFOS

Long métrage américain
Genre : suspense
Titre original : The Falcon in Hollywood
Année de production : 1944

Le Faucon est un personnage d’enquêteur freelance qui a connu plusieurs incarnations. Créé par Charles H. Huff, le premier Faucon s’appelait Michael Waring et fut le héros de trois romans sortis entre 1936 et 1938. Le romancier Michael Arlen a ensuite repris la série en changeant son protagoniste, devenu un aventurier et un mercenaire baptisé Gay Stanhope Falcon. La première histoire de Gay Falcon a été publiée en 1940…et le Faucon a rapidement pris son envol sur écran, mais là encore avec quelques changements.

La RKO cherchait un remplaçant pour sa populaire série de longs métrages basés sur la création de Leslie Charteris, le Saint. Le Faucon a alors été repensé en un charmant gentleman anglais, un détective amateur qui ne peut pas dire non à une jolie femme. Et le studio n’a pas été chercher très loin puisque le rôle a été confié à George Sanders, qui a incarné le Saint à plusieurs reprises (voir Simon Templar face au Saint). Gay Falcon a été rebaptisé Gay Lawrence, le Faucon redevant son « nom de code ». Leslie Charteris n’était d’ailleurs pas vraiment un grand fan du Faucon, qu’il qualifia de pâle copie du Saint.

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George Sanders est apparu dans les trois premiers films du Faucon avant de se lasser des séries B pour donner une nouvelle direction à sa carrière. Dans Le Frère du Faucon (1942), Gay Lawrence meurt et son frère Tom devient le nouveau Faucon. George Sanders a passé le relais à son propre frère, Tom Conway, qui a interprété Tom Lawrence dans neuf autres films entre 1943 et 1946. Les fans des productions de Val Lewton connaissent bien le visage de Tom Conway puisqu’il a joué dans La Féline, Vaudou et La Septième Victime.

Et Tom Conway est très bon en détective amateur en vacances qui se retrouve mêlé par hasard à une affaire de meurtres dans un studio hollywoodien. Une intrigue prétexte à une divertissante promenade dans l’envers du décor en suivant le Faucon et sa partenaire d’un jour, une audacieuse et pétillante chauffeuse de taxi. La dynamique entre les deux partenaires est très amusante et servie par de savoureux dialogues.

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Les éléments du récit sont classiques…on retrouve notamment l’actrice qui tente de percer, le réalisateur tyrannique que tout le monde déteste, le producteur dépassé par les événements. Mais même s’il flotte un petit air de déjà-vu (et que le final n’est pas aussi bon que ce qui a précédé), le whodunit est plaisant à suivre, grâce au rythme (toutes ces séries B sont concises, avec des durées qui ne dépassaient pas les 70 minutes), aux péripéties et à l’énergie de la distribution.

Et le tout est très correctement emballé par Gordon Douglas, dont c’était l’une des quatre réalisations de l’année 1944, avec Girl Rush, A Night of Adventure et Gildersleeve’s Ghost.

Sam Wilson était déjà à l’œuvre à l’époque?

Ok,je sors.

Sinon…
The Gay Falcon?

Heu…ça voulait dire quoi,dans ce contexte?

Gay, c’est un prénom anglo-saxon assez courant, avec des déclinaisons comme Gaye et Gaylord.
Le titre du premier film, c’est The Gay Falcon (traduit en V.F. par Le Faucon Gentleman Détective). Dans ces cas-là, gay veut dire enjoué, de bonne compagnie…

Ça :

Au départ, gay a le même sens que le mot français « gai » d’où il provient. Ça a ensuite dérivé sur le sens de « aux moeurs légères »… Puis plus spécifiquement le terme dans son acception actuelle.

Tori.

Merci.