REALISATEUR
Walter Hill
SCENARISTES
Bill Bryden, Steven Phillip Smith, Stacy Keach, James Keach
DISTRIBUTION
David, Keith et Robert Carradine, James et Stacy Keach, Dennis et Randy Quaid
INFOS
Long métrage américain
Genre : western
Titre original : The Long Riders
Année de production : 1980
Quelques années après la guerre de Sécession, le gang James-Younger terrorise tout le Midwest. Cette bande de criminels est menée par Jesse James et Cole Younger. Ils commettent ensemble de nombreux braquages. M. Rixley, de l’agence de détectives Pinkerton, est chargé de capturer ces hors-la-loi.
Première réelle incursion dans le western pour celui qui, à l’instar de John Carpenter, en faisait déjà de manière déguisé et qui ne s’arrêtera pas à ce premier essai. Comme une sorte de prolongement au final désabusé de The Warriors, Walter Hill se décide à remonter dans le temps et raconter l’histoire du gang du célèbre Jesse James dans une Amérique post guerre civile qui tente de se reconstruire et dans laquelle tout une population cherchent ses repères.
Avec un sens de la concision qui fait mouche, Hill va dérouler son histoire principalement sur la période 1873-1876, au moment où la fameuse agence Pinkerton entre en jeu, tout en prenant ses racines sur l’après guerre civile et en se clôturant en 1882 avec l’assassinat de Jesse James (par le lâche Robert Ford).
Si le film est connu pour son casting composé de trois fratrie d’acteurs (David, Keith et Robert Carradine, James et Stacy Keach, Dennis et Randy Quaid), tous ne sont pas logé à la même enseigne. Dennis Quaid et Robert Carradine sont en retrait et limite anecdotiques, Keith Carradine et Stacy Keach trainent leurs charismes mais sont en retrait face à David Carradine et James Keach. Sorte d’électron libre Randy Quaid et sa tronche flippante porte en lui l’amertume et la colère du camp des vaincus.
Saga familiale tout autant que western endiablé, Le gang des frères James nous montre des outsiders aimés par sa population face à une entité gouvernementale représentée (et ridiculisée) par l’agence Pinkerton. Aussi à l’aise à filmer la forêt et la campagne américaine que les rues d’une ville la nuit, Walter Hill peaufine encore plus son sens de la mise en scène de cascade et de fusillades. Le siège du gang par les membres de l’agence ou bien l’attaque ratée de la banque de Northfield avec son lot de cascades à cheval imprime durablement la rétine.
Film de taiseux et récit de morts en suspends, Le gang des frères James est une nouvelle balle dans le barillet d’un cinéaste qui dégainait et faisait mouche à chaque fois. Ici également on perçoit dans cette histoire d’une bande voulant vivre comme elle le souhaite, sans ingérence, et dans ces paysages magnifique une influence pour la saga Red Dead Redemption, l’un des jeux vidéos les plus marquants de ces quinze dernières années.
Et maintenant on file dans le bayou