Fantastique
Long métrage américain
Réalisé par John « Bud » Cardos
Scénarisé par Steve Neill, Wayne Schmidt, J. Larry Carroll et David Schmoeller
Avec Jim Davis, Christopher Mitchum, Dorothy Malone, Marcy Lafferty…
Titre original : The Day time ended
Année de production : 1979
La famille Williams passe le week-end dans le désert du Sonora, dans un ranch alimenté par l’énergie solaire. L’installation se passe tranquillement mais d’étranges phénomènes commencent à perturber la tranquillité des lieux. Des apparitions provoquées par l’explosion de trois supernovas qui a créé une sorte de vortex dans lequel le passé, le présent et le futur se téléscopent…
Dans la deuxième moitié des années 70, les scénaristes Wayne Schmidt et Steve Neill proposent sans succès à différents producteurs le script d’un projet de S.F. intitulé Star Racers. Seul un certain Charles Band (qui avait alors moins de 30 ans) se montre intéressé mais déjà économe, il n’accepte de le financer qu’après réécritures (David Schmoeller, futur réalisateur du premier Puppet Master, participe au remaniement du scénario) et réduction du lieu de l’action à seulement deux décors (ce qui a fait baisser la facture finale à 600.000 dollars).
Je ne sais pas à quoi ressemblaient les premières versions de The Day time ended (passé par plusieurs titres pendant la production, de Vortex à Earth’s Final Fury en passant par Timewarp) mais d’après Wayne Schmidt les tripatouillages successifs ont ôté toute cohérence à la structure narrative de son histoire. Et il est vrai qu’il ne faut pas chercher la moindre trace d’une explication aux mésaventures irréelles des Williams, famille qui doit faire face à des manifestations de plus en plus étranges tout au long d’une nuit bien chaotique…
Le film mêle ambiance merveilleuse (le petit bonhomme verdâtre qui semble avertir les protagonistes du danger), constructions énigmatiques, vaisseaux spatiaux virevoltants et monstres extraterrestres animés image par image par l’artisan Dave Allen (nom régulier des différents labels Charles Band) dans un ensemble de plus en plus alambiqué (dont le final qui tombe comme un cheveu sur la soupe…le matte-painting est tout de même assez joli) mais qui ne manque pas de passages qui ont conservé un certain charme (les créatures à la Ray Harryhausen, je reste fan même si je ne sais toujours pas ce qu’elles peuvent bien faire là).
Le jour de la fin des temps part donc dans tous les sens pour un résultat très maladroit sur bien des points…mais il y a du positif, comme le travail des équipes techniques aux moyens limités. Le réalisateur John « Bud » Cardos s’est montré plus à l’aise avec les araignées de L’Horrible Invasion, une bonne petite bisserie avec William Shatner. Ici pas vraiment de noms connus, à part Jim Davis (vétéran du western et Jock Ewing dans Dallas) dans le rôle du grand-père et Christopher Mitchum, rejeton de la légende hollywoodienne, dans celui de son fils.