LE JUSTICIER DE NEW YORK (Michael Winner)

REALISATEUR

Michael Winner

SCENARISTE

Don Jakoby

DISTRIBUTION

Charles Bronson, Ed Lauter, Martin Balsam, Deborah Raffin…

INFOS

Long métrage américain
Genre : action/thriller
Titre original : Death Wish 3
Année de production : 1985

Dans le premier film, ils ont tué sa femme et violé sa fille. Dans le second, ils ont tué et violé sa femme de ménage et sa fille. Et dans le trois, ils ont tué son vieux pote de la guerre de Corée alors qu’il bravait l’interdiction de retourner à New York pour lui rendre visite. Depuis le premier Death Wish (Un justicier dans la ville en version française) en 1974, la mort est une vieille compagne de Paul Kersey, architecte devenu justicier auto-proclamé. Et depuis que la Cannon (grand pourvoyeur de bisseries dans les années 80) a acquis les droits de la saga en 1981, le parcours du personnage a joué la carte de la surenchère, jusqu’à devenir ici un véritable « papy Rambo ».

Le vieil ami de Paul Kersey meurt dans ses bras, dans l’appartement de son immeuble délabré situé dans un quartier devenu la proie des gangs. Parce que Kersey avait une arme dans la main, les flics le prennent pour le tueur et l’embarquent illico, pour lui soutirer son témoignage par la force une fois revenus au poste. C’est là que le commissaire (campé par Ed Lauter) reconnaît Kersey. Dans un premier temps, le bonhomme aux méthodes peu orthodoxes n’a aucune envie de laisser sortir le « justicier » de prison…mais comme la situation dans les rues s’envenime, il passe un marché avec lui : Kersey peut tuer autant de loubards qu’il le souhaite tant que la police a la primeur d’infos sur les gangs…

Charles Bronson n’a jamais été l’acteur le plus expressif de sa génération mais il avait tout de même une sacrée présence, aussi bien dans des superproductions hollywoodiennes comme Les Sept Mercenaires et Les Douze Salopards que dans les films de sa période européenne. Dans les années 80, il est devenu l’une des stars récurrentes des séries B de la Cannon dans une suite de polars et de films d’action interchangeables traitant le plus de souvent de vengeance et d’auto-défense. Une décennie qui ne manque pas de prestations paresseuses, comme celle du Justicier de New York

Face à des punks que l’on croirait tout droit sortis des Guerriers du Bronx, Bronson a bien du mal à s’imposer dans les scènes de poursuite (et pour le reste, il peut dire merci à sa doublure). L’acteur n’en a visiblement rien à faire d’un scénario téléphoné auquel se greffe une histoire d’amour qui ne s’imposait pas vraiment (et d’ailleurs, la dame est tuée par le chef des loubards juste après sa nuit d’amour avec Kersey…qui réagit à ce drame avec sa mono-expression habituelle).

Parce qu’il enchaînait les bides, Michael Winner a accepté de retourner derrière la caméra pour une troisième et dernière fois. Le réalisateur entretenait une mauvaise ambiance sur le tournage (Marina Sirtis, la future Deanna Troi de Star Trek : La Nouvelle Génération qui joue ici un petit rôle, en a toujours gardé un très mauvais souvenir) et signait avec ce Justicier de New York un de ses plus mauvais films, un navet dénué de suspense et se terminant sur un gigantesque jeu de massacre où Kersey nettoie les rues à la mitrailleuse, aidé par les habitants du coin qui participent joyeusement au carnage.

Ce Death Wish 3 a été assez rentable pour que Charles Bronson rempile pour deux épisodes supplémentaires : Le Justicier braque les dealers en 1987 et Le Justicier - L’Ultime combat en 1994, qui fut aussi l’ultime long métrage de Bronson à l’âge de 73 ans (il ne tourna plus ensuite que trois téléfilms).

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Le 2 montrait une approche assez nauséabonde et idiote de la violence : racoleur et malsain, le film y allait gaiement lors de la scène de viols des 2 femmes. Pour se terminer par la fille de Kersey carrément empalée sur les barrières de la résidence de notre architecte justicier.

Je n’ai pas pu revoir le 1er( de mémoire, il ne possède pas ce ton décomplexé et racoleur, mais je peux me tromper). J’aurais aimé voir comment le film donna naissance à une saga qui glorifie la violence jusqu à l’absurde.

Et l’absurde est l’élément principal de ce Justicier de New York !

Qu’il soit symbolisé par le chef du gang au look assez improbable, ou par l’écriture du personnage de Bronson, ce 3ème Justicier est un petit festival de déviance qui sent le moisi !

Si Kersey, lors du suicide de sa fille dans le 2, allait noyer son chagrin en coupant quelques bûches, ici, la mort de sa copine journaliste, il n’en a effectivement plus rien à foutre !! :grin:

Il y a une certaine fascination déviante, j’étais content de revoir des scènes qui m’avaient fait beaucoup rire à l’époque (et qui continuent encore aujourd’hui… Oui oui) :

Kersey qui tire dans le dos d’un truand qui vient de lui voler son appareil photo, et qui est applaudi par la foule, des gamins dans la rue qui participent au massacre final en sautant de joie autour des cadavres ! Les pièges de Kersey qui semblent sortir de l’imagination de Will le Coyote! Ça se marre en ça rend le film complètement autre !

Le final se la joue western, avec une surenchère qui rend le tout complètement beauf !

Un vrai film Cannon quoi!!

Avec le détail qui tue : les dents qui restent coincés dans le piège…^^

Sur les barrières de la planque des truands,en fait.

Mon frère était tombé sur ce film et avait changé de chaine,complètement écœuré.
Inutile de préciser que,quand je lui ai dit qu’il avait manqué le meilleur:le châtiment des violeurs,il a regardé le reste du film sans se faire prier.

« _Qu’est-ce que c’est?
_Des dents! »

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