LE LION & LA SOURIS CONTRE LES ENVAHISSEURS DE ZURG (Benjamin Harper / Pedro Rodriguez)

Les terribles limaces tentaculaires de Zurg viennent denvahir la Terre ! Cependant, tout nest pas perdu car une résistance sorganise autour de son chef, un puissant lion qui ne connait pas la peur… jusquau jour où il est fait prisonnier, anéantissant ainsi tout espoir de liberté. Cétait pourtant sans compter sur une petite souris débrouillarde…

Lorsque Jean de La Fontaine rencontre Star Wars

Auteur : Harper Benjamin
Illustrateur : Rodriguez Pedro
Éditeur : Les Aventuriers de l’étrange
Date de parution : 26/02/2021
Format : 226mm x 291mm
Nb de pages : 32
Présentation : Album
ISBN : 9782490195176
Prix : 14,50 €

Le sujet sur la VO :

Ce qui permet de remarquer que la VF a 20% de pages en moins, mais coûte trois fois plus cher !

Tori.

Ah oui c’est pas donné même

Surtout pour un titre jeunesse, je trouve…

Et encore : j’ai noté le prix indiqué par Dilicom (et qui correspond à celui visible chez Makassar) : celui indiqué chez l’éditeur est de 16€ :

Tori.

Petite comparaison entre l’album américain et l’édition française :

  • Format VO : 17,5 x 25,5 cm - couverture souple - 40 pages (mais seulement 28 planches, le reste est du remplissage et ne sert à rien) - papier 135 gr
  • Format Français : 22 x 28,5 cm - couverture rigide - 32 pages (mais 29 planches) - papier 170 gr

19-le lion & la souris (26-02-21)

Par rapport à la VO, on a crée des pages de gardes reprenant la fable de Jean de La fontaine. L’auteur a également créé une page supplémentaire. Et aussi une nouvelle couverture (agrémentée d’un verni sélectif sur le titre). Avec la maquettiste, on a refait toutes les bulles qui étaient très moches, idem pour le lettrage. On a également modifié les inscriptions anglaises incluses dans les images de sortes que tout soit traduits, même les plus petits détails. Certains cases ont même été corrigées et ajustées pour se fondre au mieux dans le nouveau format.

Effectivement le prix de14,50€ peut paraitre un peu élevé. Il s’explique parce que notre diffuseur n’est très efficace pour placer beaucoup de livres en librairie. On peut donc imprimer seulement 2 000 exemplaires en espérant que l’album est un volume de placement à 1 500 pour que l’album soit à l’équilibre. Et même 1 500 placement, ce n’est pas gagné. Ce même album chez un grand éditeur avec une impression à 5 000 exemplaires et une bien meilleure diffusion pourrait avoir un prix de vente de 9,90 €. Ce qui semblerait plus juste. Mais Les Aventuriers de l’Etrange ne peuvent malheureusement pas se permettre de résonner ainsi.

Pourquoi ne pas changer de diffuseur, alors ? C’est ce qu’on aimerait faire mais ce n’est pas si simple. Voilà pour l’éclairage.

Merci pour l’éclairage.
Je me doutais un peu des raisons.

Merci pour tous ces détails.
Cela dit, vous auriez pu opter pour de la couverture souple.

Tori.

Effectivement les couvertures souples sont bien moins chères. On pouvait également faire le minimum syndical en reprenant l’exacte maquette américaine. Mais franchement, elle est très très faible et prend le (jeune) lecteur pour un imbécile.

On essaye de faire de beaux livres, de beaux écrin pour mettre le plus en valeur possible de travail des auteurs. Et la maquette américaine avec sa couverture souple qui ne ressemble à rien est une injure à Pedro Rodriguez.

Pour ceux qui ont pu comparer les deux versions françaises de « Historias para no dormir » du même auteur…

  • Macabre (2010 - édition EP)
  • Histoire(s) à dormir debout (2019 - Les Aventuriers de l’Etrange)

Et aussi les deux versions française de « The elves and the shoemaker »

  • Les lutins et le cordonnier (2013 - EP éditions)
  • Les lutins et le cordonnier : les merveilleux contes de Grimm (2019 - Les aventuriers de l’Etrange)

D’un côté les fainéants, de l’autre ceux qui se donnen( du mal…

Ah, mais ce n’était pas une attaque contre vous, hein (d’autant que vous avez détaillé tous les autres points).
Simplement que la couverture souple est moins chère (bon, en plus je préfère les couvertures souples, moi).

Après, vous comparez vos éditions avec celles de EP… Et c’est vrai qu’il n’y a pas photo (et quand vous parlez de fainéantise de leur part, malheureusement, je dois vous rejoindre).

Reste que si j’ai créé ce sujet à l’origine, c’est bien que la BD m’intéresse, hein !
Et le fait que vous passiez par Makassar explique, comme vous l’indiquez, que vous ne pouvez pas avoir la même visibilité (et donc pas produire les mêmes volumes) qu’en passant par Hachette, MDS, Interforum ou d’autres…

Pour ça, il faut vendre plus… Mais pour vendre plus, il faut avoir plus de visibilité… Et pour avoir plus de visibilité, il faut changer de diffuseur…

Bon, en tout cas, ça fait plaisir de voir un éditeur qui prend son métier à cœur !

Tori.

Cette problématique de diffusion est le coeur du problème de tous les petits éditeurs. Vous avez complètement raison. Et c’est vraiment déprimant de constater que les jeunes structures ne luttent absolument pas à armes égales. Il est tellement compliqué de réussir à se développer lorsqu’on a peu de moyens. Malheureusement, la qualité (ou faiblesse) des albums ne rentre quasiment jamais en compte lorsque l’on présente les titres à notre diffuseurs. Si vous assistiez aux réunions de présentation en mode petite souris, vous seriez atterrés.

Après couverture rigide ou souple, c’est un choix éditorial. J’ai personnellement une préférence pour les hard cover. De plus, travaillant avec des auteurs étrangers, eux ont l’impression que les couverture rigides légitimisent un album de bandes dessinées.

Les stocks de « Zurg » viennent d’arriver. On est super contents du résultat. En espérant que l’album trouve son public malgré son tarif un peu élevé. Bien amicalement.