LE PASSAGE (René Manzor)

REALISATEUR

René Manzor

SCENARISTES

René Manzor et Alain Delon

DISTRIBUTION

Alain Delon, Christine Boisson, Jean-Luc Moreau, Alain Musy…

INFOS

Long métrage français
Genre : fantastique
Année de production : 1986

Jean Diaz est le plus grand artiste du monde. Normal, il est joué par Alain Delon, le plus grand acteur français, un dieu vivant au Japon (bon moi, j’ai toujours préféré Bébel). Mais Jean Diaz en a eu marre de la décadence de la société dans laquelle il est obligé de vivre et il s’est retiré il y a des années, alors qu’il travaillait sur ce qui devait être son oeuvre maîtresse, un long métrage d’animation qui devait dépeindre toute la violence du monde pour bien faire comprendre à l’humanité qu’elle court à sa perte…

Jean Diaz ambitionne maintenant de vivre tranquillement avec son fils David, dans une demeure près de la plage qu’il veut retaper. Mais c’était sans compter les plans de la Mort, qui s’ennuie dans sa dimension et qui se cherche un nouveau compagnon. Alors la Mort (jouée par Daniel Emilfork, qui n’est pas crédité au générique) programme Jean Diaz sur son grand ordinateur HP, une machine Hyper-Perfectionnée avec imprimante Bull qui lui permet notamment de déclencher un accident de voiture à distance. Elle ne prendra que son âme mais elle n’aura pas son coeur…

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Jean Diaz meurt et son fiston est blessé. Pour que David sorte du coma, Jean Diaz est obligé de passer un pacte avec la Mort : il va devoir terminer son film car la Mort veut détourner ses images sanglantes pour provoquer la fin du monde. Et pour sceller ce contrat, la Mort coupe la main droite de Jean Diaz afin de l’ajouter à sa collection. C’est con parce que Jean était droitier…ce qui ne l’empêche pas dans l’au-delà de dessiner de la main gauche…

Le Passage suit alors trois fils narratifs. Il y a la colocation forcée de Jean Diaz et de la Mort; le drame qui se joue sur Terre, avec l’ex-femme et le fils de Jean Diaz qui ne se remettent pas du décès de celui qu’ils ont aimé et les scènes du dessin animé inspiré par un court-métrage réalisé par Manzor deux ans plus tôt. Et il ne faut pas très longtemps pour que le film s’engouffre dans des abysses nanardesques dégoulinants de bons sentiments (il n’y a qu’une scène qui touche juste…parce que le reste…).

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Entre un propos d’une grande naïveté, des acteurs tous plus mauvais les uns que les autres (oui, même le Dieu vivant), des effets spéciaux datés et des rebondissements ridicules (le combat final entre la Mort et Jean Diaz est un grand moment de n’importe quoi), la première réalisation pour le grand écran du deuxième des frères Lalanne offre un spectacle gnangnan bien grâtiné, rythmé (si l’on peut dire) par la musique de Jean-Félix et par le tube sirupeux de Francis, On se retrouvera

René Manzor n’a réalisé par la suite que trois longs métrages (dont le sympathique et inégal 36-15 Code Père Nöel) avant de passer le reste de sa carrière sur le petit écran (avec notamment des épisodes de séries comme Les Aventures du Jeune Indiana Jones, Highlander et Alice Nevers).

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Mais comment tout ceci a pu être validé, quand même.

Parce que Alain Delon…^^

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Et puis Francis, qui nous offre une chanson qui brise les anathèmes !

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Mais sois poli, un peu !

Tu ne vas pas me marcher sur les chrysanthèmes, c’est pas moi mais Francis qui le dit !