REALISATEUR
Nicholas Webster
SCENARISTES
Glenville Mareth et Paul L. Jacobson
DISTRIBUTION
John Call, Leonard Hicks, Vincent Beck…
INFOS
Long métrage américain
Genre : comédie/science-fiction
Titre original : Santa Claus conquers the martians
Année de production : 1964
C’était quelques nuits avant Noël, la neige étendait son manteau blanc et les yeux levés vers le ciel, à genoux les petits enfants avant de fermer leurs paupières faisaient une nouvelle prière. Ils avaient peur que le Petit Papa Noël ne descende pas du ciel cette année et que leurs souliers restent vides, parce qu’ils avaient vu aux infos la triste nouvelle. Avant de partir, ils espèrent que tu t’es bien couvert car là haut tu vas avoir si froid et c’est un peu (beaucoup) à cause des martiens.
Sur Mars, les enfants ne fêtent pas Noël, mais ils regardent la télé terrienne tels des petits zombies lobotomisés par des heures et des heures de programmes médiocres. Le grand chef des martiens, qui est d’ailleurs le papa des deux seules petites têtes vertes que l’on voit à l’écran (l’une d’elle est la future chanteuse Pia Zadora, alors âgée de 10 ans), s’en inquiète et après avoir consulté le grand sachem…euh, le grand sage Chochem, il décide d’aller sur Terre avec ses hommes et un robot en carton pour kidnapper le Père Noël.
Le leader des martiens, pas ridicule du tout (nan, je déconne) avec sa combinaison verte, sa figure peinte, son arme qui ressemble à un aspirateur sans fil et son croquignolet casque à antennes récupéré dans les accessoires d’un serial des années 30, veut que Papa Noël apporte l’esprit des fêtes sur Mars, ce qui n’est pas du goût de son second qui n’a pas toujours été très sage mais lui il n’en demande pas pardon. Voldar veut que Mars redevienne la planète guerrière qu’elle fut des siècles auparavant…il n’est vraiment pas gentil, peut-être parce qu’il est le seul martien avec une moustache qui lui donne l’air d’un gangster dans un nanar turc.
Pour retrouver son atelier et la Mère Noël (qui apparaissait là à ce qu’il paraît pour la première fois à l’écran), le Père Noël retrousse ses manches et balance des mandales aux méchants martiens. Humm, non…c’est ce que j’imaginais alors que je baillais et que mon esprit dérivait (ce truc ne dure que 78 minutes mais c’était quand même très, très long). Si Santa conquiert les martiens, c’est par son humour (pas drôle) et sa bonhomie naturelle. C’est vrai quoi, comment lui résister ? Coeur avec les mains !
Gnanar gnangnan tourné pour une bouchée de pain par un réalisateur qui a surtout travaillé pour la télévision et torché par deux scénaristes qui n’ont plus rien écrit par la suite (réalistes, les mecs), Le Père Noël contre les Martiens a un temps sombré dans l’oubli avant d’être exhumé par des fanas de nanars et de figurer en bonne place dans les listes des pires longs métrages jamais tournés. Etonnamment, cette production ultra-fauchée a eu droit à une adaptation en comic-book par Dell Comics, éditeur habitué de l’exercice en ce temps-là.