LE PRISONNIER DE ZENDA - Anthony Hope (Les Moutons électriques)

Chez les Moutons électriques.

Ayant reçu un e-mail de mon libraire, je suis allé retirer ma commande*, que j’ai commencé à bouquiner au café en attendant un rendez-vous.
Chose intéressante, les trois romans (le troisième dans l’ordre d’écriture étant constitué d’un rassemblement de nouvelles) ne sont pas disposés dans l’ordre de rédaction, mais dans l’ordre chronologique au sein de l’univers. C’est ainsi que Le Prisonnier de Zenda proprement dit, premier roman de la série qui a valu à Hope un succès immédiat, est situé entre les deux, à savoir qu’il suit les nouvelles racontant l’histoire de la Ruritanie, et qu’il précède sa propre suite (ce qui est logique, non ?). Choix intéressant, démontrant que l’édition est davantage tournée vers l’imaginaire généré par les textes que vers le travail de l’écrivain.
Et la préface, excellente, signée André-François Ruaud, explique d’ailleurs le vif impact que Le Prisonnier de Zenda et ses déclinaisons ont eu sur l’imaginaire britannique (voire anglosaxon plus généralement, si l’on songe aux multiples adaptations cinématographiques). Préface réellement intéressante, avec une touche d’humour et d’énième degré. Cette préface s’attarde notamment sur l’héritage qu’a laissé la Ruritanie dans la littérature anglaise, avec cette image du petit royaume centre-européen méconnu. Ça m’a donné envie de relire Les Mystères de Chimneys**, d’Agatha Christie (dont j’ai l’adaptation télé bien en tête, mais plus le texte).
Donc voilà un recueil fort épais (pour pas si cher que ça : 25 euros, pour tout ce qu’il y a à lire…) avec la réédition de deux romans accolés à un troisième jusque-là inédit en France… Ça débute plutôt bonnard, cette lecture.

Jim

  • Occasion pour moi de rappeler encore et toujours que les librairies, c’est aussi des endroits où l’on peut COMMANDER un bouquin. Ce que les gens oublient souvent. Mon libraire avertit ses clients en leur envoyant un petit e-mail. Vachement pratique. Cela dit, ce qui m’épate, c’est qu’ils ne conservent pas l’e-mail pour constituer un fichier client, à qui une newsletter pourrait être envoyée. Je sais pas trop pourquoi. Par respect pour une disposition quelconque (peut-être un alinéa de la loi « informatique et liberté ») ? Pas les moyens logistiques et/ou le personnel pour gérer une newsletter ? Sais pas trop. Ça me semble tout de même bizarre, parce qu’ils font des signatures, des événements… Là, ils annoncent la venue de Nicolas Peyrac. Bon, je m’en fous un peu, de Nicolas Peyrac (quoique, j’aimais bien ses chroniques ciné dans Ciné Télé Revue, que je lisais il y a une dizaine d’années), mais j’imagine qu’il y a une clientèle qui serait ravie d’être tenue au courant des actualités… d’autant qu’une newsletter, on peut s’en désabonner…
    ** L’amateur de BD que je suis regrettera cela dit que la Syldavie, la Bordurie et la Latvérie ne soient pas évoquées dans ces quelques lignes où Ruaud explique en quoi les romans de Hope ont forgé la vision que l’Angleterre (et d’autres pays) ont de l’Europe Centrale. De même, on regrettera que l’évocation sans détour de la Ruritanie dans l’Aetheric Mechanics de Warren Ellis n’ait pas fait l’objet d’une mention. Mais bon, on pourrait en faire un bouquin entier, de ce sujet…