REALISATEUR
Burt Kennedy
SCENARISTE
Larry Cohen
DISTRIBUTION
Yul Brynner, Robert Fuller, Julian Mateos, Warren Oates, Claude Akins…
INFOS
Long métrage américain/espagnol
Titre original : Return of the Seven
Genre : western
Année de production : 1966
À la fin du classique de John Sturges, Les Sept Mercenaires ne sont plus que trois. Chico est tombé amoureux de la jolie Petra et vit une vie de fermier. Quelques années plus tard, la tranquillité du village est une nouvelle fois troublée : des cavaliers surgissent et enlèvent tous les hommes. L’opération est répétée dans les localités voisines. Petra se met alors à la recherche du seul homme qui peut sauver Chico…Chris Adams…
Dans Le Retour des Sept, il n’y a que Yul Brynner qui reprend le rôle tenu six ans plus tôt. Steve McQueen s’était brièvement montré intéressé mais il a laissé tomber après avoir lu le scénario (pour aller tourner La Cannonière du Yang-Tsé qui lui a valu sa seule nomination à l’Oscar). Vin est donc incarné ici par Robert Fuller, connu jusque là pour deux séries western, La Grande Caravane et Laramie. Mais même s’il n’est pas mauvais, Fuller est loin d’avoir le charisme de McQueen et l’écriture fait que ce Vin n’a pas grand chose à voir avec celui du film précédent.
Plus mature, Chico est cette fois joué par le comédien espagnol Julian Mateos (Cyrano & D’Artagnan). Pour le libérer ainsi que tous les autres villageois exploités, Chris va à nouveau réunir une équipe. Qui dit budget revu à la baisse, dit moins de têtes connues : les « Sept » les plus reconnaissables sont donc juste deux seconds rôles solides, Warren Oates (Major Dundee, La Horde Sauvage…) et Claude Akins (Rio Bravo, La Bataille de la Planète des Singes…).
Formé à la télévision, Larry Cohen (créateur de la série TV Les Envahisseurs et nom bien connu des amateurs de bisseries fantastico-horrifiques) signait là son premier scénario pour le grand écran. Pas ce qu’il a fait de mieux : l’entame est pas mal du tout (avec quelques petites touches d’humour dans la présentation des Sept), mais l’intrigue connaît des chutes de rythme dans son déroulement et les motivations du grand méchant sont alambiquées.
Le Retour des Sept n’arrive bien évidemment pas à la cheville de son modèle mais si le film reste une petite série B tout à fait regardable malgré ses défauts, c’est grâce au métier du réalisateur Burt Kennedy, vieux routier du genre (excellent scénariste pour les Budd Boetticher/Randolph Scott et bon metteur en scène pour John Wayne et Robert Mitchum) qui a su concocter quelques jolies chevauchées (sur fond de musique de Elmer Bernstein mieux dosée que dans le John Sturges) et des gunfights nerveux.