LE TOMBEUR DE CES DAMES (Jerry Lewis)

REALISATEUR

Jerry Lewis

SCENARISTES

Jerry Lewis et Bill Richmond

DISTRIBUTION

Jerry Lewis, Helen Traubel, Kathleen Freeman, Hope Holiday, Lynn Ross…

INFOS

Long métrage américain
Genre : comédie
Titre original : The Ladies Man
Année de production : 1961

Après la fin de son duo avec Dean Martin en 1956, Jerry Lewis a continué d’enchaîner les succès (plus public que critique) en solo avant de passer pour la première fois derrière la caméra pour Le Dingue du Palace en 1960. Il continue avec deux autres réalisations coup sur coup en 1961 (Le Tombeur de ces Dames et Le Zinzin d’Hollywood) avant de signer en 1963 ce qui reste l’un de ses longs métrages les plus célèbres, Docteur Jerry et Mister Love (remaké plus de 30 ans plus tard par Eddie Murphy dans La Famille Foldingue et sa suite).

Dans Le Tombeur de ces dames, Jerry Lewis joue Herbert Herbert (prénom qui se répète car sa mère était toujours obligée de l’appeler deux fois) Heebert, un jeune homme fraîchement diplômé qui découvre que sa petite amie le trompe avec un athlète. Ecoeuré, il jure de renoncer à la gente féminine. À la recherche d’un petit boulot, il est engagé comme homme à tout faire par une ancienne cantatrice propriétaire d’une très grande demeure. Ce n’est que le lendemain qu’il se rend compte que cette imposante maison est en fait une pension de jeunes femmes…

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Le décor quasi-unique du Tombeur de ces Dames est impressionnant : une véritable « maison de poupées » à plusieurs étages qui a nécessité de réquisitionner deux plateaux de tournage voisins pour sa construction. Son architecture particulière a facilité les idées de mise en scène et les trouvailles visuelles les plus savoureuses, comme lorsque la caméra passe de chambre en chambre pendant le réveil des filles, sur un rythme digne d’une comédie musicale (alors que Herbert dort toujours d’un sommeil profond).

Les couleurs sont flamboyantes dans ce lieu à l’énergie communicatrice et propice à de nombreux gags, qu’ils soient absurdes (dans une logique cartoonesque aussi bien que slapstick héritée des rois du muets comme Hal Roach et Mack Sennett) ou hautement surréalistes. Jerry Lewis y traîne son personnage de bon gars aussi sympathique que grimaçant (sur ce point, il en fait vraiment beaucoup, ce qui n’a pas toujours été du goût de tout le monde…et c’est vrai que ça peut être très lourd par moments mais dans l’ensemble il me fait bien marrer) et surtout d’une maladresse source de catastrophes.

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Après une mise en place très dynamique, la deuxième moitié ressemble surtout à une suite de saynètes, certaines plus réussies que d’autres, mais la bonne humeur générale, les cameos comme celui de George Raft (Scarface) qui pastiche ici ses rôles de danseurs et de gangsters, et l’énormité de certaines situations ont fait du bien à mes zygomatiques.

À noter que Mel Brooks a travaillé sur l’une des premières versions du scénario, qui a a ensuite été tellement réécrit par Jerry Lewis et son compère Bill Richmond qu’il a souhaité ne pas être crédité au générique (seuls deux ou trois gags très amusants ont été gardés, comme celui des papillons).

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