LES AILES D'HONNEAMISE (Hiroyuki Yamaga)

Animation/drame/science-fiction
Long métrage japonais
Ecrit et réalisé par Hiroyuki Yamaga
Titre original : Ōritsu Uchūgun: Oneamisu no Tsubasa
Année de production : 1987

Les Ailes d’Honnéamise est le premier long métrage de Gainax, studio fondé en 1984 par un collectif de talents parmi lesquels on retrouve notamment Hideaki Anno (Neon Genesis Evangelion), Yoshiyuki Sadamoto et Shinji Higuchi. C’est aussi la première production cinématographique du fabricant de jouets Bandai. Ce qui allait devenir Les Ailes d’Honnéamise a d’abord été présenté sous la forme d’un court-métrage de quatre minutes, un « pilote » pour convaincre les financiers de se lancer dans le projet. Hiroyuki Yamaga a alors commencé l’écriture du scénario et le dessin des storyboards pendant qu’une partie de l’équipe de Gainax s’est déplacée aux Etats-Unis pour étudier des designs technologiques et architecturaux et observer des décollages de navettes spatiales.

Les Ailes d’Honnéamise, c’est L’Etoffe des Héros dans un royaume imaginaire, une version fictive de la Terre qui réunit diverses influences dans la description de sa toile de fond économique, politique et sociale, tel que l’accent mis sur le culte de la personnalité dans la propagande cultivée autour du programme spatial. Un programme au point mort depuis de nombreuses années, ce qui fait que ses membres ont sombré dans l’oisiveté. Les cadets sont dans un premier temps montrés en train de glander, de s’ennuyer, de jouer, le scénario les présentant sous un angle léger pour souligner les éléments de caractérisation de ceux que le récit va suivre pendant deux heures…

Le regard désabusé de Shiro Lhadatt, le personnage principal, va changer après sa rencontre avec la pieuse Riquinni, qui passe son temps libre à prêcher dans les rues. Lorsque le programme spatial est enfin relancé, Lhadatt se porte volontaire et ses camarades n’ont plus qu’à le suivre. Cette partie du long métrage se consacre alors aux entraînements du pilote, aux tâtonnements des scientifiques, aux échecs comme aux petites victoires. Il y a de l’humour, des rebondissements mais aussi des longueurs dans cette phase de l’avancée d’une gigantesque entreprise…

Cette course vers les étoiles prend une autre dimension quand les manoeuvres politiques entachent le rêve de Shiro…qui n’est pas non plus irréprochable (je ne suis vraiment pas convaincu par une de ses dernières scènes avec Riquinni et surtout la réaction de la jeune femme le lendemain…je trouve cela mal écrit, très maladroit, le film aurait pu s’en passer). Malgré cette réserve, le dernier acte est palpitant avant que Les Ailes d’Honnéamise se referme sur une note poétique et contemplative (et aussi un poil trop bondieusarde à mon goût)…

Le superbe travail graphique et les qualités de l’animation n’ont pas suffi à ce que Les Ailes d’Honnéamise rencontre le succès lors de sa sortie. Hiroyuki Yamaga n’a plus réalisé de long métrage par la suite et s’est concentré sur ses activités de scénariste et de producteur, notamment sur la franchise Neon Genesis Evangelion.

1 « J'aime »

71QGiXoByZL.AC_UF1000,1000_QL80

Quelques illustrations de pré-production :

1 « J'aime »